None of my Business - Tom Kaulitz

Chapitre XVII - Sneaking Out Of Heaven

Tom

VOICI: Brit Grudge annoncée au défilé Vangfelt Lingerie à Berlin !

PEOPLE: Brit Grudge, de retour sur les podiums !

@/Brit_Grudge_fans8: Hâte de revoir Brit en mode mannequin !! <3

@/audrey_vrr78: Elle est chanteuse ou mannequin ? Faudrait savoir...@/BritGrudge

@/nonsensebrit79: ohlala je vais direct prendre un billet d'avion pour Berlin !!

"Hors de question," je lâche en verrouillant mon téléphone.

Bill, Georg et Gustav se tournent vers moi et me dévisagent.

"Et pourquoi ?" demande Bill.

"Brit y sera."

"Et alors ?" intervient Georg en croisant ses bras sur son torse.

"C'est compliqué entre nous, j'ai besoin de temps loin d'elle," je réponds vaguement.

"Pour retourner baiser Ariel ? Bien joué frangin," rétorque Bill en riant.

Je roule des yeux.

"Ta gueule, Bill. C'est pas ça."

Ma réponse ferme la discussion sur ce sujet.

"Dans tous les cas, on doit jouer ce concert. L'album ne monte pas dans les charts, on sera bien payé puis ça nous fera de la pub ! Surtout si Brit y sera," reprend Bill en me fusillant du regard.

Gustav et Georg sont d'accord, je n'ai vraisemblablement pas le choix. Contre mon gré, je signe ce foutu contrat qui, j'espère, fera grimper nos ventes.

~

On a trois semaines pour répéter les morceaux qu'on va jouer. C'est court, mais faisable. Après plusieurs meetings, on a pu décider de la setlist. Ce sera un mix de nos premiers morceaux et de nos plus récents, une sorte de medley. C'est excitant car c'est quelque chose que nous n'avons jamais fait auparavant, surtout lors d'un défilé haute couture.

Si seulement Brit n'était pas là pour tout gâcher. Elle, ne changera jamais c'est certain. Sur ces pensées, je déconnecte mon ampli, range ma guitare dans son étui et salue les gars avant de me mettre derrière le volant de mon Audi. Direction, l'appartement d'Ariel.

Avec l'aide de mon manager, j'ai pu accéder à son planning, je n'avais pas d'autres choix. Je sais alors que sur les coups de dix sept heures, elle sort promener son chien dans le parc à côté de chez elle. Et pas loupé, je la voit sortir de sa résidence, vêtue d'une capuche et d'une paire de lunettes de soleil, son chien en laisse en direction du fameux parc. Je sors de la voiture et verrouille les portes avant d'avancer vers elle.

"Ariel ?" je l'appelle.

Elle se retourne et, même derrière ses verres teintés, je vois la surprise dans ses yeux. Décontenancée, elle m'attrape par le bras et me tire derrière le tronc d'un grand arbre.

"T'es malade Tom, un psychopathe !" chuchote-t-elle, mortifiée par la peur d'être vue.

"C'est pas la première fois qu'on me dit ça," je bougonne.

"Qu'est ce que tu fais là putain ?"

"On ne s'est pas vu depuis Victoria's Secret, je voulais savoir comment tu allais. Je m'inquiète pour toi."

"Comment oses-tu venir devant chez moi, pour ensuite me suivre et m'humilier de nouveau, alors que t'étais avec Brit il y a même pas quarante huit heures ! Après qu'elle m'ai rabaissé devant les médias du monde entier ! Je comprends comment elle a du se sentir quand c'était nous qui lui faisions tant de mal, j'ai payé ma peine. Et j'ai réalise que ni moi, ni elle méritons d'être traité de la sorte. Tu veux savoir comment je vais ?" j'acquiesce en mordant mon piercing, "Bien, maintenant que je suis loin de toi."

Sur ce, elle attrape son chien sous son bras et s'enfonce un peu plus dans le parc. Estomaqué, je décide de ne pas la suivre. J'ai fait beaucoup trop de mal aux femmes que j'aime.

Quelle personne est aussi égoïste pour aimer deux femmes...je me dégoûte. J'extirpe mon téléphone de ma poche et appelle Brit, je lui doit des excuses. Et des explications.

Mais évidemment, j'ai encore oublié le décalage horaire. À L.A, il est huit heure du matin, elle dort. Et quand bien même, je pense qu'elle ne me rappellera pas, même éveillée. Je soupire et retourne jusqu'à ma voiture.

Je conduis en silence jusqu'à la maison que je partage avec mon frère, en périphérie de Berlin. Je me gare dans l'allée et me presse jusqu'à la porte, presque mort de froid. Je déverrouille la porte et suis accueillis par des rires et une discussion animée. Je reconnais la voix de mon frère, mais aussi ce rire qui me hante depuis la première fois que je l'ai entendu.

J'entre dans le salon et je n'en crois pas mes yeux. Brit est assise dans mon fauteuil en cuire, un verre de vin dans une main et une cigarette dans l'autre, elle rit aux propos de mon frère qui a cet air de "je viens de baiser" sur le visage et dans la façon dont il se tient, à moitié avachit sur le canapé. Putain de jalousie. C'est mon frère, mon sang, il m'a juré que rien n'était sérieux entre eux.

"Quand on parle du loup," marmonne Brit, visiblement pas à son premier verre.

Elle me tend sa main que j'attrape, je dépose ensuite délicatement mes lèvres sur le dos de celle-ci. C'est une reine, après tout.

"Plus fâchée ?" je demande.

"Bien sûr que si, mais je suis trop bourrée pour te faire la gueule là."

Je ris à ces mots. Bill me tend une bière que j'ouvre avec mon briquet puis je m'allume une clope.

"T'es pas censée être à L.A ?"

"Nan," elle souffle la fumée blanche, "Le show approche, toutes les tenues sont déjà ici donc pour les essayages et les retouches c'est plus simple que je sois sur place."

J'acquiesce en buvant une gorgée de ma boisson. Du coin de l'œil, je vois Brit et Bill s'échanger des sourires complices. Agacé, je demande à Brit de me suivre dans une pièce plus...discrète. Après avoir rouler des yeux, elle se lève et me suis jusqu'à ma chambre. Je ferme la porte derrière moi et attrape ses hanches pour la retourner face à moi.

Automatiquement, ses bras viennent s'enrouler autour de mon cou.

"Tom, je suis bourrée. Pas complètement conne," dit-elle avant de me pousser loin d'elle.

Elle s'approche de la fenêtre pour observer l'extérieur. La piscine allumée projette des reflets bleutés et ondulés jusqu'au plafond de ma chambre, c'est magnifique. Ces rayons lumineux illuminent également le beau visage de Brit.

La petite boîte en velours me brûle à travers la poche de mon jean. D'une main tremblante, je l'en extirpe et l'ouvre. L'éclat de la pierre précieuse incrustée dans l'anneau en or se reflète jusqu'au plafond également.

Brit est comme hypnotisé par les vaguelettes crées par l'eau bleu de la piscine. Alors, d'un geste peu assuré, je passe mon bras devant elle et lui montre la bague destinée à son annulaire. Elle hoquète de surprise et, enfin, elle se retourne vers moi.

Aucune larme ne perle au coin de ses yeux, elle tient juste ses mains devant sa bouche, sous le choc.

"J'ai fait mon choix," je murmure en plantant mes yeux dans les siens.

Sa lèvre inférieur se met à trembloter et ses pupilles font des vas et viens entre mes yeux et la bague que je tiens encore dans sa boîte.

"Brit, veux-tu m'épouser ?"

D'un geste doux et amer à la fois, sa main vient refermer la petite boîte. Simultanément, mon nez me pique, ma gorge s'assèche et mon estomac se noue. Mes lèvres peinent à former un seul mot.

Brit renifle et vient déposer un tendre baiser sur mes lèvres inerte.

"Laisse moi un peu de temps pour réfléchir."