DYWM - Sweet As Sugar

Rosalyn [I]

Je fus finalement devant sa porte à trois heures du matin, une bouteille de Tequila à la main et une tonne de condoms dans mes poches de jeans, avançant nonchalamment vers sa porte. Elle m'avait envoyé un message, plus tôt dans la soirée, me disant qu'elle se sentait seule et chaude. Je baise avec elle régulièrement, elle est très ouverte et ne manifeste aucun sentiment trop profond. J'aime bien. Parmi toutes mes autres plan cul, elle doit être l'une de mes favorites.

-Rosalyn ! Tu ouvres, oui ? Ton pénis personnel est devant ta porte !

J'entendis un léger bruit sourd, suivit d'une série de gros mots. À croire qu'elle s'était encore cognée les orteils.

-Te voilà enfin ! Déclara-t-elle, en ouvrant la porte.

Je lui souris d'un air désolé, évidemment sans vraiment l'être, et lui montrai la bouteille que je tenais dans mes mains, tentant de me rattraper rapidement. Premier conseil, ne jamais arriver à l'heure. Toujours être en retard. Comme ça, vous les prenez toujours au dépourvu....

-On s'enfile quelques shots ?

Un sourire innocent, que j'ai l'habitude de voir quand elle me pardonne d'un mauvais pas, apparu sur son visage magnifique.

-Évidemment ! Entre donc, qu'on commence à s'amuser...

Je mis les pieds dans son appartement, repoussant quelques mèches blondes devant mes yeux. Je scruta un instant la pièce chaleureuse et parfumée ; tout est toujours aussi bien rangé et rien ne traîne.

-Rosalyn.

Elle ferma derrière moi et me lança un regard interrogatif.

-On se les enfile plus tard ? Tu me fais trop bander, ça en devient serré là-dedans...

Ses yeux gris s'accrochèrent aux miens, qui sont plutôt d'un bleu royal, et descendirent doucement vers mon pantalon, là où une bosse récemment formée montrait mon pénis en érection. Elle fit une moue amusée et joua avec sa nuisette rouge, presque transparente. Je remarquais qu'elle ne portait rien d'autre.

-Si tu veux... Mais je pourrais essayer un truc nouveau, ce soir ?

En camouflant un gros soupire de soulagement, j'hochai de la tête, balayant d'un revers de la main sa question. Peu importe ce qu'elle veut que nous fassions, j'accepte. Du moment qu'on baise.

-Alors, mon chéri, tu enfiles ça, s'il-te-plaît ?

Je grogna doucement mais posa le bandeau qu'elle me proposait, sur mes yeux.

-Ça a intérêt à être génial, ton nouveau truc, m'impatientai-je.

Je ne voyais plus rien, mais je la sentais se déplacer autour de moi, près de moi. Elle enroula délicatement mon bras droit, assez musclé, de son propre bras, tout petit et léger. Un frisson d'excitation me parcouru.

-Ce le sera, me chuchota-t-elle d'une manière sensuelle et provocatrice au creux de mon oreille.

Je me laissa guider jusqu'à sa chambre. Je connais tellement son appartement par cœur, que je pouvais mentalement visualiser où je mettais les pieds à chaque pas. Quand nous fûmes arrêtés, elle posa ses mains sur ma poitrine, me forçant à reculer. Lui faisant assez confiance question sexe, j'obtempérai, quoi que légèrement amusé par la situation. J'atterris sur le lit.

-Alors ma belle, ce sera quoi la surprise du jour ?

-Moi, dit-elle avant de se mettre à califourchon sur moi.

Mon corps réagit immédiatement. Déjà que la zone en bas du ventre était dur, ce ne fut pas bien difficile de garder l'excitation au rendez-vous. Je passa une main dans sa chevelure dense et tira légèrement. Elle gémit doucement.

-Nate...

Je caressa les courbes de son corps avec agilité, comme un peintre qui reconnaît chaque coups de pinceaux sur sa toile.

-Fait-moi plaisir, ma beauté.

Je ne voyais rien, mais je sentais à quel point elle me voulait, elle aussi.

-Ce soir c'est moi qui a le contrôle, sexy.

Soudain, je sentis un liquide brûlant se déverser sur mon torse. J'eus mal. La douleur m'excita encore plus.

-De la cire de chandelle ? Pas très original ça, Rosalyn... Devrais-je te montrer comment on fait mal ?

Sans attendre sa réponse, j'enleva le bandeau, lui arracha la chandelle des mains pour la poser sur la table de nuit et l'attira à moi.

-Montre-moi, me provoca-t-elle.

Je déchira l'emballage d'un condom rapidement pour le mettre sur mon membre en érection et entra en elle sans préliminaires.

-Est-ce que mademoiselle en veut plus ?

Elle hocha la tête et se tortilla sous moi, en redemandant.

-Fait-moi vraiment mal.

Je n'attendis pas qu'elle me le redemande. Je mis mes mains autour de sa gorge et commenca à serrer, tout en donnant de puissants coups de bassin.

-T'en veux encore, salope ?

La strangulation lors de l'acte permet d'atteindre une autre sorte de plaisir. Macabre, je l'accorde, mais plaisant... Imaginez, quoi de mieux que d'expérimenter l'instant où le souffle se ralentit mais tout les sens goûtent au plaisir charnel et jouissif du sexe. C'est mélanger l'adrénaline et l'excitation sexuel. Un cocktail qui me plaît bien. De plus, faire mal pendant que je couche est un fantasme qui me rend plus mâle, selon moi. Je domine ma partenaire et j'exprime mon attirance de cette façon. Le seul hic c'est qu'il faut faire attention à ne pas tuer l'autre non plus...

-Tourne-toi.

Elle m'obéit, respirant fort et prête à un nouvel assaut. Cette fois je lui offrit la fessée, dans la position doggystyle. Quelques claques et la trace de mes mains sur ses fesses se voyait. Il n'y a rien de mieux que de laisser sa trace.

-P-Plus vite... gémit-elle.

Je fis à sa demande et nous continuâmes notre ébat pendant quelques minutes avant que nous nous écroulions et endormions. Enfin... Rectification, qu'elle s'endorme. Je ne reste jamais dormir pour ne pas avoir à me lever le lendemain. À quoi ça servirait ? Si je le faisais, je devrais probablement faire à petit-déjeuner pour montrer que je me soucie de la fille en question et bla-bla-bla... Ce qui n'est évidemment pas le cas.

C'est l'heure de lever les voiles.

Je sortis doucement du lit, remis la couverture en état et me rhabilla avant de quitter l'appartement.

Une autre nuit d'accomplie pour Nate Frost !