Sirius Black

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Malgré le spectacle des feuilles mortes dansantes, les chocolat chauds lors des journée pluvieuses et les festives décoration d'Halloween, Sirius Black détestait l'automne, et maudissait cette saison d'ocre de toute son âme.

Premièrement, il trouvait qu'en automne, on mangeait beaucoup de trop légumes et de pots-au-feu. Si beaucoup apprécient cette gastronomie aux arôme de châtaignes et potimarrons, Sirius n'y voyait que les morceaux de légumes que ses parents le forçaient à manger sous les yeux de l'elfe de maison Kreattur, qui semblait faire exprès de laisser les morceaux de peaux difficiles à mâcher.

Deuxièment, les premiers rhumes refaisaient leur apparition comme les moustiques en fin de printemps. Regulus tombait inévitablement malade le premier en raison de sa santé fragile, et filait presque aussitôt son virus à Sirius comme s'il s'agissait d'un jouet qu'ils se partageaient chaque année. Il passait donc plusieurs nuits d'affilée à respirer par la bouche et à se moucher à en déchirer ses poumons.

Enfin, même si le climat londonien n'était pas aussi impétueux que celui de l'Écosse, il pleuvait presque tous les jours. Et ce n'était pas de petites ruines insignifiantes, non : il s'agissait d'interminables précipitations provenant des lourds nuages noirs paressant au-dessus de la ville. Le froid était présent également, recouvrant les fenêtres de givre et les vitrines des commerces de buée.

À son huitième automne, Sirius se retrouvait sans surprise reclu au Square Grimmaud des jours et des jours entiers, découragé par la pluie à l'extérieur, éternelle amie de son ennui.

Ce matin-là était le quatrième qu'il passait à la maison sans voir la lumière du jour. La veille, il avait étudié à lumière de la chandelle durant des heures sous l'œil sévère d'Orion Black, qui suivait scrupuleusement l'avancée de ses études préparatoires à la magie. Sirius ne retenait que la moitié de ce qu'il lisait dans les manuels, mais la moitié étant déjà une quantité de savoir importante, Orion estimait que ses progrès ridicules étaient assez satisfaisants pour son niveau actuel. Si bien qu'aujourd'hui, il laissait quartier libre à Sirius.

Le jeune Black ne savait pas si cela était une bonne ou mauvaise chose. Sans devoirs à faire, il se retrouvait les mains vides et livré à un ennui mortel. Regulus était atteint d'une sévère grippe qui le confinait sous ses draps, et Walburga lui avait formellement défendu Sirius de l'importuner, ne serait-ce que pour faire une partie d'échec.

Quand à son père, il était occupé au ministère, et sa mère visitait la famille Lestrange, amie depuis plusieurs décennies à celle des Black. Elle avait chargé Sirius de surveiller son frère malade, qui était aussi actif qu'un mort.

Il s'assit donc seul sur le bord du canapé, résolu à regarder le spectacle soporifique des flammes dans l'âtre jusqu'à ce qu'une idée lumineuse le sorte de cette monotonie. Dehors, il entendait la pluie tomber inlassablement sur les pavés.

- Le jeune maître est bien morose, commenta une voix éraillée.

Kreattur, l'elfe de maison, venait d'apparaître dans le coin de la pièce, chargé de bûches de bois.

- Merci de cette observation, Kreattur, marmonna Sirius.

D'ordinaire, il n'aurait pas répondu à l'elfe qu'il trouvait agaçant. Mais la solitude était telle qu'il recherchait n'importe quelle compagnie, si déplaisante soit elle.

- Le jeune maître devrait étudier ou ranger sa chambre au lieu de s'endormir sur le canapé, poursuivit Kreattur en balançant un fagot dans les flammes.

Une gerbe d'étincelles s'éleva vers le conduit obscur.

- J'ai quartier libre, aujourd'hui, se justifia Sirius.

Avant nous tous { Maraudeurs }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant