Chapitre 2

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 23 décembre 2023

Bertrand

Cela fait plusieurs mois qu'il prépare la fin d'année. C'était toujours une période très compliquée que ce soit physiquement ou mentalement.

Mais il devait tenir le coup. Pour lui. Pour sa famille.

Ils n'y arriveraient pas sans ses efforts et ses sacrifices.

Il est environ 15 heures quand Bertrand sort de son bureau. Il a de la chance de pouvoir travailler en télétravail quand il veut.

Il rejoint sa femme Alicia au rez-de-chaussée -chaussée, elle est dans la cuisine, en pleine session de pâtisserie

- Qu'est-ce que tu me fais de bon, chérie ? Lui demande t il

- Ce n'est malheureusement pas que pour toi. Notre fille mange avec nous ce soir. Lui répond -elle. Tout en malaxant la pâte

- Oh ça tombe mal... l'ai une réunion ce soir, mais on se fera ça une autre fois.

Il lui dépose un bisou sur le front puis lui tourne le dos et se dirige vers la porte d'entrée. Laissant sa femme seule avec sa tarte.

Ce que sa femme ignore c'est qu'il n'a aucune réunion de prévu, ni ce soir, ni a aucun autre moment.

Là ou il se rend, est un endroit beaucoup plus sombre. Ou même les démons ne veulent pas pénétrer. C'est l'œuvre d'une vie.

Un espoir dans la lumière. Pour qui ? Pour lui bien sûr. Pas pour les pauvres jeunes filles qui se font avoir par ses belles paroles

Après une quarantaine de minutes de route il arrive enfin à sa destination

II gare sa voiture sur le parking devant le sang pur. Une des boites de nuit les plus connues du quartier

En pénétrant dans l'établissement, la première chose qui le choqua comme à chaque fois c'est l'odeur.

Un mélange d'effluve d'égout et d'excrément. Il ne comprenait toujours pas comment cette institution arrivait à tenir avec tous les problèmes qu'ils avaient. L'odeur ; le personnel ; la justice.

Ses pensées sont interrompues par l'arrivée du patron, Denis. Les personnes qui ne le connaissent pas, le qualifierait d'hipster du a son style. Un grand bonhomme aux cheveux blond et long, avec un bob et des lunettes de soleil en forme d'étoile. Habille d'une chemise rose a fleur et d'un short jaune.

- " Yo men. Lui fit il en mettant sa main sur son épaule

Le regard de Bertrand se pose sur cette main baladeuse. Et la chasse d'un mouvement d'épaule

- Oh Denis... tu sais très bien ce que je pense des contacts trop rapprocher

- Pardon patron... Vous...vous venez voir les filles ?? Lui dit Denis de sa voix tremblante

- Il faut bien que je gère mes affaires.

Bertrand se dirige vers le centre de la discothèque. Elle se compose d'une grande scène noire. Tout autour contre les murs sont disposés des tables autour desquelles sont placés des canapés confortables pour les client.es. Le bar quant à lui se situe à droite

Juste en dessous de l'escalier en colimaçon qui nous emmène vers l'étage pour les personnes privilégiées.

Bertrand accompagné de Denis se dirigent vers le fond de la discothèque, une petite porte cachée par la tapisserie à gauche de la pièce les conduisent au sous-sol.

'A peine la porte ouverte, qu'ils entendent des voix, des murmures, des rires. De premier abord, tout semble normal, des filles qui s'entendent comme des sœurs. Qui pourrait imaginer que c'est une tribu de femme qui combattent la vie tous les jours. Plus ils descendent plus leur pas se font entendre, et plus la pièce devient silencieuse

- Bonsoir les filles. Prononce Bertrand quand il arrive en bas des marches.

Les regards des demoiselles convergent toutes vers lui. Elles ont peurs ça se voit et il aime ça.

Il se trouve à l'entrée dans grand couloir. Dix places se situent de chaque côté de celui-ci. A côté de chaque porte se trouve un fauteuil brun de style ancien. Les cinq premiers fauteuils sont chacun prit par une jeune fille, toutes différentes les unes, des autres. Dès qu'elles voient Bertrand et Dénis elles arrêtent leur conversation.

- Bonsoir mesdemoiselles. Dit Bertrand en les regardant l'une après l'autre avec un sourire au coin.

La jeune fille la plus proche d'eux, une blanche aux beaux cheveux noir corbeau.

Bertrand la regarde avec envie, passe ses yeux sur son regard noir ; sur ses courbes. Eva se rapproche encore plus de lui, elle lui chuchote à oreille.

- Enfin tu reviens nous voir, ça faisait longtemps qu'on ne t'avait pas vu chef.

- Tu veux aller t'amuser ? Lui répond Bertrand.

Elle le regarde dans les yeux en passant ses bras autour de son cou. Elle lui sourit tout en lui disant

- Tu sais ce que je veux vraiment Bertrand ? Une prime.

Le regard de Bertrand devient noir, il la repousse

- ''Donc tu me drague pour me faire débander dans la seconde ?

- Oh Bertrand... tu sais très bien que tu nous sous paye et qu'en plus de ça tu prends énormément sur notre salaire.''

Un silence s'établit dans la pièce. Bertrand regarde Eva avec un regard noir. Il n'en peut plus de ce genre de petite fille gâtée qui se pensent au-dessus des autres.

Il sait très bien le passé de Eva. Et pourquoi elle s'est retrouvée à la rue. Sans rien.

Il met sa main au niveau de la gorge de Eva. Il fait une légère pression.

- Et tu crois que j'en ai quelque chose à faire ? De ce que vous pensez ? Absolument pas.

La pression qu'il fait sur le cou d'Eva est plus forte. Il sent son cœur battre, de plus en plus fort. Son visage devient peu à peu rouge.

Il lui sourit et la relâche.

Bien. Je crois que maintenant tu as compris. Je ne veux plus de plainte, d'aucune d'entre vous. C'est grâce a moi que vous avez un toit sous lequel habitez, que vous avez de quoi manger et de quoi boire ! Et en plus de ça je vous paye.

'Les copines d'Eva qui ont assistées a la scène se sont mis autour d'elle pour regarder comment elle va. Pour la rassurer et lui montrer leur soutien.

Mais Bertrand à déjà tourné les talons pour se rendre à l'étage.


Si j'avais suOù les histoires vivent. Découvrez maintenant