Un sentiment plus puissant que la haine || Jegulus (ennemis to lover) [TERMINER]

Chapitre 13

Pas le chapitre le plus joyeux...
Bonne lecture quand même 😭

Après de longues heures de trajet, le Poudlard Express arriva enfin en gare, la gare de King Cross, voie 9 3/4.

J'avais passé presque la moitié du trajet à dessiner dans mes carnets, j'avais dessiné les fleurs préférées de ma meilleure amie Pandora, des perces neiges.
Puis des roses rouges, dessinées à l'encre et coloriées à l'aquarelle, pour James. Je ne savais pas quelles étaient ses fleurs préférées, mais j'aimais penser que nous avions la même fleur préférée cependant de différentes couleurs, moi blanche lui rouge.

J'étais resté tout le long du trajet seul dans un compartiment. Cette solitude me fit le plus grand bien.

Sortis sur le parvis, devant la gare, j'appela un taxi Moldu. Mes parents ne venaient jamais me chercher à la gare, n'aimant pas se mélanger aux non sorciers.
Je donna à mon chauffeur l'adresse du 11 squar Grimmaure puisque le 12 n'existait pas à leurs yeux.

Lorsque j'entra dans la maison, je fus immédiatement accueillis par Créature.

- Bonjour maître, dois-je porter votre valise dans votre chambre ?
- Bonjour Créature ! Ai-je répondu avec peut-être un peu trop d'enthousiasme, il était la seule personne ici que j'avais réellement envie de voir. Oui, met ma malle dans ma chambre... et range mes affaires aussi. Ai-je ajouté en me maîtrisant.

J'ai traversé le long couloir pour arriver au salon.
Ma mère était installée dans le canapé, un exemplaire de la gazette du sorcier sur les genoux.

- Bonjour Regulus. A-t-elle dit sans lever les yeux. Viens t'assoir un instant. Je me suis exécuté, n'ayant pas d'autre choix.

J'eus droit à une longue conversation, elle me parla des cours, de mes notes, de mon statut de préfet. En guise de félicitation, elle se contenta de me dire que je rattrapais le déshonneur qu'avait fait subir mon frère à la famille. Maintenant que Sirius était officiellement parti, j'étais son unique héritier, je me devais d'être exemplaire et de représenter la famille tel qu'elle l'était depuis des générations, c'est ce qu'elle disait et je détestais cela.

Lorsque je pus enfin rejoindre ma chambre, je la trouva parfaitement en ordre, Créature avait exécuté mes ordres. Je le remercia avant de lui dire de partir, mon père ne rentrerai pas du travail avant quelques heures, je pouvais donc rester seul, ce que je fis.

Je passa presque une heure au piano, jouant mes airs favoris, en apprenant de nouveaux, je me sentais comme ailleurs, la musique me transportait, me faisait oublier où j'étais, qui j'étais.
Mes doigts courraient sur le piano, mon regard jouait entre la partition et mes mains, mes pieds se levaient et s'abaissaient sur les pédales, j'offrais toute ma concentration et mon énergie à ce vieux instrument. Vieux mais docile sous les doigts, vieux mais toujours aussi majestueux, vieux mais toujours si bien accordé.
Je sentais chaque note me parcourir, chaque accord résonner.
Je déversais tous mes sentiments jusqu'à m'oublier dans la mélodie.
Je ne pensais plus, j'étais simplement contient du son que produisaient mes doigts en appuyant sur les touches, créant des notes, puis des accords, une mélodie, et enfin un morceau.

Après avoir joué pendant une heure que je n'avais vu passé je me sentis vide, j'avais tout donné à l'instrument.
Je retrouvais le fils Black, celui qui ne ressentais plus rien face à sa famille, celui qui ne lutait plus, qui se résignait à leur obéir, et à se plier à leurs idées.

Il faisait nuit à présent. J'alluma une bougie et sortis de ma chambre. La maison était plongée dans l'obscurité, il n'y avait aucune fenêtre dans les couloirs, et les chandeliers n'étaient pas allumés, étant de toute façon trop faible.
Connaissant la maison dans ses moindres recoins, je n'avais besoin de lumière, et la faible clarté que m'offrait mon unique bougie me suffisait.