0. AMORCER.

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ME REVOILÀ...!

...PAS DU TOUT AVEC CE QUE J'AVAIS PRÉVU.

J'avais annoncé le retour de Pierre et entre temps, j'ai eu envie d'écrire une histoire courte et légère... promis le reste est en préparation mais voici une courte parenthèse en cinq parties (très irrégulières) parce que vous me manquiez trop hihi..

On est parti pour passer cinq jours ensemble donc, bonne lecture !

...

"There I was again tonight
Forcing laughter, faking smiles
Same old tired, lonely place
Walls of insincerity, shifting eyes and vacancy
Vanished when I saw your face
All I can say is, it was enchanting to meet you"
-Enchanted, Taylor Swift (sur une brillante idée de ma -theoxlade)

...

Péniblement chaussée de ses bottes de snowboard, Maddie Greco pénètre à l'intérieur du chalet. Elle ouvre son épais manteau pour profiter de la chaleur intérieure contrastant avec la fraîcheur qui règne en cette matinée d'hiver. Elle traverse le couloir, laissant sur son chemin des flocons de neige s'écraser sur la moquette.

« Retenez l'ascenseur s'il-vous-plaît ! s'écrie-t-elle en voyant les portes de l'appareil amorcer leur fermeture. »

Une main se plaque fermement sur les parois alors qu'elle tente d'accélérer le pas malgré sa démarche peu naturelle causée par ses chaussures rigides. Essoufflée par l'effort, la jeune femme pénètre dans l'habitacle et se laisse tomber contre les parois aluminium en murmurant un remerciement à son sauveur de la journée. D'un coup d'œil, elle constate que le bouton indiquant le quatrième étage est déjà enclenché.

1er étage.

Maddie laisse son regard dériver sur l'homme qui lui fait face. Ses cheveux sont cachés sous son bonnet dont la couleur blanche fait ressortir ses yeux verts. Ses traits sont détendus et souriants et sa doudoune rouge, entre-ouverte, laisse deviner un corps athlétique. Sous son bras, deux baguettes de pain, un sachet de viennoiseries et quelques journaux et magazines.

2e étage.

Elle détourne la tête et tombe sur son propre reflet dans la glace qui habille la paroi de l'ascenseur. Ses mèches brunes tressées qui s'échappent de son bonnet sont déjà décoiffées par endroits. Ses joues sont roses, à cause des températures extérieures, mais aussi de peur que l'inconnu n'ait surpris son regard sur lui. Alors qu'elle croise ses pupilles dans la glace, elle réprime un sourire, sentant ses joues chauffer davantage. C'est probablement l'euphorie de retrouver la neige fraîche qui la ramène à des sentiments qui semblables à ceux de son adolescence.

3e étage. 

Son éternelle impatience ne tarde pas à se rappeler à elle. Ses frères et sa sœur l'attendent pour skier mais, dans la précipitation du départ pour la première journée de glisse, elle a oublié son portable, élément indispensable pour se retrouver sur les pistes. Elle est pressée. Ces vacances sont celles qu'elle attend le plus dans l'année.

Un bruit sourd.

L'appareil se stoppe net. Le noir complet. Et le cœur de la jeune femme s'arrête alors qu'elle tente de se cramponner au garde-corps fait de bois pour ne pas chuter. Elle retient son souffle, les yeux clos, attendant de réaliser que ce n'est qu'un tour que lui joue son esprit. Mais elle doit se rendre à l'évidence lorsqu'elle ne perçoit aucun mouvement et que ses paupières cillent pour s'adapter à une faible lueur renvoyée uniquement par les néons de secours.

TRENTE-SIX - CHARLES LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant