∞. S'ENVOLER.

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Please don't be in love with someone else
Please don't have somebody waiting on you
Please don't be in love with someone else
Please don't have somebody waiting on you
This night is sparkling, don't you let it go
I'm wonderstruck, blushing all the way home
I'll spend forever wondering if you knew
This night is flawless, don't you let it go
I'm wonderstruck, dancing around all alone
I'll spend forever wondering if you knew
-Enchanted, Taylor Swift

...

Charles et Maddie se tiennent face à la porte, l'un à côté de l'autre, droits comme des piquets. Ils ont du mal à gérer leurs émotions et à digérer ce qu'ils viennent de traverser durant ces deux dernières heures.

Le mouvement de l'appareil s'enclenche enfin. La jeune femme sursaute, chancelant légèrement, suite à la remise en marche de l'ascenseur. Dans un réflexe pour la stabiliser, le monégasque s'empresse de se saisir du poignet de la blonde qui se balance à proximité du sien.

Alors qu'ils prennent tous les deux la mesure de ce geste, leurs regards émeraudes se croisent. Les doigts de Charles glissent au creux de sa main. Lèvres pincées, ils restent ainsi, face à face, incapables de bouger, chacun perdu dans ses pensées.

Et la sonnerie caractéristique de la boîte de métal les ramène à la réalité.

Ils se séparent précipitamment pour reprendre leurs positions initiales tandis que les portes s'ouvrent enfin. Trois hommes apparaissent. Au milieu, un cinquantenaire en blouse de travail, une boîte à outils à la main qui s'empresse de s'assurer que tout va bien. Il affirme avoir quelques questions à leur poser pour pouvoir remplir son rapport d'incident avant de les laisser pénétrer dans le couloir.

« T'es pas mort, c'est maman qui va être contente, soupire un brun dont Maddie note la ressemblance troublante avec les traits de Charles.

- Merci Arthur.

- Et mes pains au chocolat ? râle-t-il en s'emparant du sachet de papier que  son grand frère tient encore dans ses mains.

- T'es pas allé en chercher ?

- Bah non, c'était à toi de t'en occuper ce matin. »

Le plus âgé des deux monégasques laisse un profond soupir s'échapper de ses lèvres tandis que la seconde personne qui se tenait devant les portes se contente de se dégager de l'étreinte dans laquelle il venait d'entraîner Maddie.

« C'est gentil d'être venue attendre ma libération Elio, souffle-t-elle.

- Le temps n'était pas trop long ?

- On s'est occupé comme on a pu, sourit la jeune femme en cherchant les pupilles de Charles.

- C'est quoi ça ? demande le brun en s'emparant d'un magazine que sa sœur tient encore dans ses mains. 36 questions pour tomber amoureux ?

- Oh c'est rien, ce n'est pas à moi, répond-elle en désignant le pilote des yeux sous le regard suspicieux de son frère. »

Ce dernier n'a pas le temps de relancer le sujet puisque le technicien s'empresse de les interroger sur le déroulé de l'incident ainsi que sur leur temps d'attente. Les deux bruns répondent consciencieusement avant que l'homme en bleu ne prenne congé. Un silence s'installe entre les deux fratries, jusqu'à ce que le franco-italien suggère de retrouver leurs frères et leur soeur pour aller enfin profiter des pistes.

« Tu as raison, admet-elle sans bouger pour autant.

- Et nous on va aller petit-déjeuner, suggère Arthur.

TRENTE-SIX - CHARLES LECLERCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant