Chapitre 1 : Ame ga suki !

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Il pleuvait ce jours-là, il pleuvait très fort et la pluie coulait en s'accumulant entre les trottoirs, dans les rues, les tuyauteries et entre les maisons. L'avantage de ce genre de journée était que l'activité tournait au ralentit, les vilains semblaient se calmer, il y avait moins d'incidents, les commerces étaient vides et la ville semblait emprisonnée dans un rêve... comme lui.

Pour Katsuki Bakugou, le temps s'était arrêté depuis presque 8 ans. C'était l'automne et cela faisait 7 ans et demi tout juste qu'il était enfermé dans un monde auquel il ne s'est pas habitué. Katsuki n'avait pas le temps de regarder par la fenêtre et de rêvasser. La pluie tombait et comme d'habitude il était plongé dans la paperasse. Il devait toujours faire son travail de manière rapide et efficace, vouloir réussir, être le numéro 1 le plus vite et le plus spectaculairement possible... c'était son obsession jusqu'au lycée. Jusqu'au moment où il a présenté ses excuses à Izuku Midoriya, jusqu'au moment où il comprit qu'il faut parfois accepter la main tendue des véritables amis.

Eijiro Kirishima entra soudainement dans le bureau que Katsuki occupe seul, en attendant d'accueillir un nouveau collègue. L'agence dans laquelle travaillait le numéro 1 du Japon était étonnamment une petite agence tenu par un ancien docteur et biologiste cinquantenaire, un homme de sciences qui s'est présenté à Katsuki environ 2 ans après sa remise de diplôme. Ce Tanaka était entré dans le bureau de Enji Todoroki un soir de pluie également. Après une longue discussion, Katsuki avait été convoqué au bureau de son patron. Tanaka était toujours présent et Enji Todoroki lui annonça de but en blanc et sans pincette que cet homme souhaitait ouvrir une agence et le recruter, Katsuki Bakugou serait son second employé.

Katsuki en avait été assez surpris, il avait longuement regardé Todoroki, enfin jusqu'à ce que celui-ci détourne les yeux, comme s'il ne supportait pas d'être fixés par ses iris rouges inquisiteurs.

- Ce n'est pas comme si je voulais me séparer de toi Bakugou ! S'était exclamé le père du héros Shoto.

Son regard s'adoucit avant de lever la tête et d'ancrer ses yeux dans celui de son employé.

- Je pense que tu te fiches bien de ton patron Bakugou, quoi qu'il arrive tu seras le numéro 1 du Japon. Mais dans mon agence, tout le monde est débordé, nous vivons le moment présent ! Quand on travaille pour moi, je refuse que l'on soit perdu dans un autre monde et par-dessus tout je ne supporte pas que mes héros se rajoute du travail. Franchement... Comme si on pouvait avoir le temps et l'énergie de penser à autre chose vu les journées qu'on passe. Tu n'es pas avec nous et je ne peux pas te donner du répit... Cet homme le peut.

Katsuki s'apprêtait à répondre comme à son habitude avec véhémence, mais finalement il se retourna vers Tanaka-san.

Le scientifique inconnu au bataillon lui avait tendu la main en le regardant intensément, un léger sourire au coin des lèvres et Katsuki n'a pas aimé ça. Putain, cet homme sait quelque chose que je sais pas.

- Je veux fonder une agence et je vous veux, c'est important.

- Pourquoi ? Si c'est parce que je suis numéro 1 vous pouvez toujours courir, j'entre pas dans l'agence d'un étranger.

- Bakugou-san, je suis Takeo Tanaka et je peux vous assurer qu'en entrant dans mon agence vous ferez pas mal de terrain et travaillerez 6 h par jour avec le même salaire et la même visibilité. Vous pourrez mettre de côté la paperasse... je sais que vous avez un travail personnel très prenant alors vous aurez tout le tem....

- Haaaaaa tout le monde sait que je veux retrouver Deku !

Il s'interrompit.

Comme d'habitude, c'est frustrant.

Akira to Kana (ou Aimer ne suffit pas)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant