Chapitre 1 : Chaque rêve à une origine

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Tout rêve à un commencement et une origine.

Un matin je me levais vide, épuisée sans vie, sans savoir pourquoi. J'enfilais un sweat par dessus mon pyjama, attachais mes cheveux et descendis prendre le petit-déjeuner. Je ne m'étais toujours pas habitué au silence pesant de la solitude, mais comme j'étais souvent partie en vadrouille entre les compétitions, les entraînements ou même les voyages, je ne ressentais presque jamais ce vide hors chez moi ce qui pouvait être paradoxale.

Je me préparais machinalement comme tous les matins, le même petit déjeuner, un cappuccino et des toasts avec un fruit. Après avoir mangé, je partis à ma chambre qui était sobre en terme de décoration, rien de farfelu presque tout en teinte pastel, blanche, neutre et calme loin du brouhaha quotidien des courses.

J'attrapais un t-shirt blanc, un jean et un blazer pour la journée et partis me préparer. Ce weekend, heureusement et depuis un long moment était un weekend de repos.

Jusqu'au moment où mon téléphone se mit à vibrer, je n'attendais pas de message et je pensais que c'était ce qui allait le plus m'agacer. Le message venait de mon manager, Mickael, je n'étais pas censée travailler ce weekend, je devais me reposer en vue de la prochaine course au Japon dans 2 semaines.

Je m'habillais en vitesse, maquillais mes yeux verts et attachais mes cheveux bruns en queue de cheval de basse;

Je lui répondais que j'arrivais au bureau pour 10h00.

J'attrapais les clés de la voiture, mon sac avec mes papiers et mon MacBook pour regarder s'il y a un document à relire.

Après être monté en voiture, je mis ma musique et partis en direction des bureaux, les locaux étaient dans une grosse zone industrielle entouré d'entreprises. Je me garais sur le parking, soufflais un coup et rejoignis Mickael qui m'attendait devant la porte du bâtiment, il était entrain de fumer comme toujours. Je lui signifiais que l'odeur me dérangeait donc j'attendrais qu'il s'arrête pour lui parler. Il éteignit aussitôt sa cigarette et me demandait :

Comment vas-tu ? Comme un weekend où je suis censée être en repos, je croyais que je n'avais plus de partenariat, sponsor à m'occuper ou signer de nouveaux ... Répondis-je épuiséeOui mais cela pourrait t'aider à faire grandir ton image, tu sais bien qu'une pilote de NASCAR femme hormis si tu devenais blonde siliconée ce n'est pas vendeur.

Je le regardais estomaquée par sa réponse, je ne suis certes pas la barbie stéréotypée mais pour autant vu comment et la fréquence du sport je n'avais pas le droit au kilosuperflux.

Mon visage se ferma instantanément, je le regardais et répondis :

Si c'est pour avoir ce genre de pensée, je suggère qu'il faut que l'on arrête le contratPas la peine de réagir comme cela, tu sais que c'est la réalitéOui mais vu ta réaction tu la soutiens, donc je te propose une chose. Notre contrat est rompu et pour le sponsor tu oublies, je me débrouillerais par moi-même.

Je pouvais lire la stupeur sur son visage mais il ne répondit rien et ne me retenait même pas, je tournais les talons, repris le volant et j'eu envie de crier de toutes mes forces. Je lançais un appel à Simon, mon premier contact manager, il décrocha :

-Yo Charlie, comment-vas-tu ? Ça fait un bail ?

Salut Simon, je viens de rompre le contrat avec Mickael, mais ça va et toi ?Comment ça ?Il voulait me vendre comme une barbie pute ...Oh merde, je suppose que tu vas chercher un nouveau manager par conséquent ?Tout à fait, tu sais vers qui m'orienter ? C'est toi qui m'avait aidé pour ma première voiture. Qu'est-ce que tu ne me fais pas faire ! Hurlait-il Je sais... Je suis désolée, mais tu es le seul qui n'a jamais fait de coup bas depuis le débutJustement, je serais TON manager, répondit-il du tac au tac

Le voyage d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant