Chapitre 1

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La sonnerie énervante de mon téléphone me réveille brutalement. Je l'éteins rapidement agacée par le son désagréable et je regarde l'heure: 7h01.

Ma chambre est plongée dans l'obscurité la plus totale, aucune lumière n'apparaissait. Je pousse de mon pied droit l'épaisse couverture qui me recouvrait, elle se retrouve à côté de moi. Je m'étire lentement dans mon grand divan. Je m'assois sur le côté de mon lit en m'étirant le visage avec mes mains pour me réveiller. Mes pieds nus se posent doucement sur le parquet encore froid. Une fois habitué à la température du sol ainsi que celle de la pièce. Je me lève encore endormie et me dirige directement vers la fenêtre. Je l'ouvre ainsi que les volets, laissant un courant d'air frais passer sous les rideaux légèrement transparents. La brise est fraîche, le ciel pas trop gris ni totalement bleu, recouvert par ci par là de quelques nuages. Mon temps préféré, ni trop chaud, ni trop froid. Même si le froid ne me dérange pas plus que ça.

Je ferme hâtivement mes rideaux pour ne pas être embêté par le regard indiscret du nouveau voisin de la maison d'en face. Il a déménagé il y a à peu près 2 semaines et tous les matins, je voyais une ombre à la fenêtre regardant dans ma direction.

Je refais mon lit et prends des habits noir dans le dernier tiroir de mon armoire. Je vais directement dans la salle de bain pour prendre une rapide douche matinale. Une fois cette dernière finie, je sèche mes cheveux, m'habille et me maquille légèrement.

Je sors de la salle de bain et descends les escaliers en bois menant au rez-de-chaussée. Je longe le couloir pour m'introduire dans la cuisine. Je commence à préparer tranquillement mon petit déjeuner sur l'îlot central en marbre gris, tout en écoutant de la musique sur l'enceinte placée au centre de l'îlot. Mon petit déjeuner se constitue d'un bout de pain avec du beurre et de la confiture de fraise, d'une omelette avec du jambon et d'un verre de multi fruit fait maison par ma grand-mère. Je place à côté du frigo la bouteille de verre vide, qui était remplie de multi-fruits quelque instant auparavant. Je mets mon déjeuner dans un plateau rectangulaire noir. J'éteins l'enceinte et m'installe dans le salon. Une fois sur le canapé, j'allume le grand écran pour regarder le début d'une série qui avait été un succès... apparemment. Dès que je finis mon petit déjeuner, j'éteins la télé et me lève pour mettre la vaisselle dans l'évier de la cuisine.

- Je la ferai en rentrant ce soir. Me dis-je. Enfin si je rentre.

Je retourne dans ma chambre aux murs blancs. Devant le miroir se trouve des boîtes remplies de livres et de babioles en tout genre. Je me contemple un instant dans le miroir. Mes cheveux bruns, longs et peu bouclés reflètent la lumière qui entre par la fenêtre. Mes yeux, eux, sont d'un tel bleu cyan qu'on peut les confondre avec l'océan. Mon maquillage est légèrement foncé mais toujours assez discret. Ma tenue, elle, est complètement noire, un jean large, un pull col roulé moulant et une veste en cuir oversize de même couleur. Deux colliers argentés de deux tailles différentes sont accrochés autour de mon cou. Ma peau est toujours aussi blanche. Elle contraste parfaitement avec la couleur de ma tenue et de mon maquillage.

J'arrête subitement de me contempler pour mettre quelques affaires essentielles pour la rentrée de septembre dans mon sac à dos. Je déverrouille le petit cadenas argenté mis sur une pochette à l'intérieur. Je sors de ma chambre et pars dans la cuisine.

J'ouvre la porte blanche à côté du frigo et emprunte l'escalier menant jusqu'au sous sol. La pièce sentait le renfermé et l'aire était étouffante. Le sol en béton était sale. La lumière éclairait toute la pièce d'une couleur jaunâtre. J'avance de quelques pas et je me retrouve devant une ancienne bibliothèque qui pourrait bien appartenir à un de mes ancêtres datant du 18e siècles, tellement elle est vieille et peu entretenue. J'active soigneusement un livre en particulier de la troisième étagère. En une fraction de seconde, à droite de la bibliothèque s'ouvre un passage secret incrusté dans le mur. La porte s'ouvre lentement, sans aucun bruit. Je me retrouve face à un couloir éclairé d'un vieux néon de plafond qui ne marche pas assez pour éclairer l'entièreté du couloir. J'avance sereine et ouvre la porte tapis dans l'ombre au fond du sinistre couloir.

La Tueuse à GageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant