Après avoir passé un an et demi en Australie pour ses études, 𝐘𝐨𝐦𝐚 𝐌𝐢𝐲𝐚 revient dans son pays natal pour profiter des vacances de Noël avec sa famille.
En rentrant au Japon, elle ne s'attendait pas à revoir le meilleur ami de ses frères, 𝐒...
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« — Maman, laisse-moi porter mes valises. Je ne suis pas en sucre.
— Tu viens de passer huit heures assise dans un avion. Tu n'es peut-être pas en sucre, mais tu dois quand même te reposer, ou du moins reposer tes muscles.
— C'est justement l'inverse que je devrais faire. Oh et bordel, il fait vraiment un froid de chien ici !, soupiré-je en frottant mes mains.
— Bienvenue à la maison chérie, ici ce n'est pas l'Australie. »
Un rire moqueur s'échappe des lèvres de ma tendre mère tandis qu'un grognement sort des miennes. Elle saisit finalement mes valises et rejoint l'intérieur de la maison à toute vitesse, me laissant à peine le temps de réagir.
« — Bordel maman, ton dos !, crié-je pour qu'elle m'entende. »
Je m'empare de mon sac à main que m'a offert ma coloc avant mon départ et rejoins ma mère, la boule au ventre.
Cela fait un an, quatre mois et douze jours que je n'étais pas rentrée chez moi. J'ai quitté Hyōgo pour aller étudier le métier de directrice artistique dans la grande université de Sydney. Ça a été un énorme changement pour moi. Devoir laisser ma famille et mes amies derrière moi pour partir vivre dans un pays qui m'était inconnu à l'époque a été très difficile, mais aujourd'hui je ne le regrette absolument pas.
C'est sûrement la meilleure chose que j'ai pu faire de ma vie.
Ce pays a quelque chose d'envoûtant, je suis tombée amoureuse de cet endroit à la seconde où j'y ai mis les pieds. C'est un tout autre monde, la chaleur étouffante à laquelle je ne me suis jamais habituée, le teint doré quotidiennement, la nourriture très différente de celle du Japon, la culture atypique, les paysages éblouissants, tout est différent là-bas. Je ne vois aucun défaut à donner à ce pays, à part peut-être les insectes et les animaux qui sont anormalement énormes et flippants. C'est bien la seule chose que j'aurais à dire, sinon tout là-bas me rend heureuse. Du moins si je ne compte pas le fait que ma famille me manque terriblement. J'aimerais tant pouvoir partager ça avec eux, avec...
« — Tes frères ont pensé à t'allumer le kotatsu, me lance maman. »
Putain.
J'avais oublié le bonheur que c'était d'être chez soi.
Je ne suis pas à plaindre, l'appartement dans lequel je vis à Sydney est magnifique et spacieux, mais rien ne vaut la maison familiale. Cet endroit est celui où j'ai grandi, il n'y aura jamais un lieu où je me sentirais plus à l'aise.
Une fois la porte d'entrée refermée, mon attirail de défense contre le froid retiré et mon sac à main posé, je me dirige jusqu'au salon où réside le kotatsu familial.
Le droit n'a pas changé, il est toujours le même que lorsque je l'ai quitté à l'exception de quelques décorations qui n'étaient pas là avant. En parlant de décorations... :
