Chapitre 1

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Rien n'est plus beau que de pouvoir enfin se dire que celui qui me servait de père me foute enfin la paix, après 16 ans à le supporter, je peux me dire que tout ce passée est de l'histoire ancienne. Maintenant que j'ai 26 ans, cette ordure ne me manque certainement pas, et mon quotidien dans cette petite ville et petite boutique de fleuriste me vont parfaitement bien, j'ai un salaire raisonnable qui me permet de payer le loyer de mon appartement un peu délabré, mais habitable.

Ce matin, je me rendais à la boutique accompagnée comme d'habitude de mon croissant encore chaud que j'avalais sans même le savourer, j'étais en retard, comme d'habitude... je suis sur que Clara ma patronne va encore m'engueuler, peu importe, c'est devenue une engueulade quotidienne, car depuis quelque temp, je me surprend a rêver d'autre choses, ce boulot est vraiment bien, il me plait, mais je ne l'est pas réellement choisi, et l'envie de voir de nouvelle choses, commençais a me faire rêver d'une autre vie, de ma vie, celle dont je rêvais quand j'étais enfant, dans mes souvenirs, elle n'avait rien d'exceptionnelle, je voulais une vie tranquille avec un chat ou un chien, un appartement qui m'appartenais, des amis avec qui sortir, même si je ne suis pas très douée avec les gens, je pourrais faire un effort, et aussi, peut-être même un petit copain qui me respecterait et m'aime, une vie normale comme n'importe quelle autre nana de mon âge.

Alors que je venais de me faire engueuler une nouvelle fois part Clara, j'allais vaquer à mes occupations quotidiennes et m'occuper des clients qui se présentent à la boutique, un train-train bien rangé ce qui me va parfaitement. La journée avait suivi son cours et nous voilà maintenant l'après-midi. Dans l'attente de nouveau client, je traînais sur les réseaux sociaux à regarder des vidéos complétement débiles, incroyablement absorber par le petit écran sous mes yeux que je n'avais pas vus le client qui était devant moi, celui-ci m'interrompait assez froidement, sûrement n'aimait-il pas mon accueil, ce qui peut être compréhensible. Je levais le nez de mon téléphone avec un petit cri de surprise à l'entendre de sa voix glaciale.

- Minelli Tara ?

J'affirmais d'un signe de la tête à sa question, et celui ci me tendais une enveloppe, dubitative, je l'observais un long moment sans pour autant lui prendre ce qu'il me tendais, il soufflait d'impatience, mais ce n'est certainement pas sa qui allait me donner l'envie de lui prendre cet enveloppe, le type en face de moi portait un costume trois pièce noir qui avait l'aire de valoir un sacrée paquet de fric, il avait des tatouages sur la tempe, donc comprenez moi si je ne voulais pas prendre cette enveloppes, il y a de quoi flipper, d'autant plus que ses yeux bruns, et son regard énervé envers moi n'arrangeait certainement pas les choses. Je ne parlais pas, et lui n'avait visiblement pas envie de s'expliquer non plus, je priais intérieurement pour que quelqu'un ou qu'un quelconque vase ne se brise pour broyer ce moment très gênant. C'est à ces moments-là que je pouvais compter sur la sociabilité de Clara qui, sans aucune gêne, lui arrachait le morceau de papier des mains, sans dire quoi que ce soit d'autre, le type au costard faisait demi-tour pour sortir de la boutique.

Je soufflais longuement de soulagement comme pour faire descendre une pression que je voulais faire taire, une crainte causée par mon moi introverti, suite aux événements de mon enfance. Clara me regardait avec cet air sévère à présent et me demandait dans quel merdier je m'étais foutue pour qu'un type comme lui me veuille quelque chose.

- Qu'es-que t'a encore fait ? Me demandait Clara.

- Je n'ai rien fait, promis, je ne le connais pas ce type, en plus. Il fait flipper, tu ne trouves pas ?

- On ne répond pas à une question, par une autre question. Me dit ma patronne.

Clara qui avait cinq ans de plus que moi, elle avait repris cette boutique qui appartenait autrefois à sa mère, une femme toujours souriante et aimante. Clara et moi, nous nous connaissions depuis plusieurs années maintenant, elle était peut-être bien la seule avec qui j'avais pu créer de solides liens, nous avions appris à nous connaître naturellement l'une et l'autre et, le courant passait plutôt bien entre nous. Clara était le genre de petit bout de femme naïf mais qui savait très bien se qu'elle pouvait et voulais faire de sa vie, elle avait sont rêve et je suis quasiment sur qu'elle le réaliserait un jour ou l'autre, d'ailleurs, je l'est beaucoup jalouser a se propos, car mon amis avait des envies et des passions contrairement a moi qui vivait ma vie en la subissant simplement sans but précis. Niveau physique, Clara était assez petite avec quelques formes qui ne dérangeait qu'elle, personnellement, je trouvais que ça lui allait plutôt bien, sa chevelure rousse et ses boucles la rendait adorable et son style légèrement rétro lui donnait sa propre personnalité qui la sortait systématiquement du lot. Clara était Clara, joyeuse, sociable, et sympathique. Elle avait toujours su me redonner le sourire dans les moments où je n'allais pas très bien.

Je reportais mon attention sur la lettre qu'on venait de me donner qui se trouvait toujours dans les mains de Clara, elle me la tendait et instinctivement, celle ci finissait dans mes mains, je remerciais mon amie et décidais que je la lirais plus tard, une fois rentrer cher moi, non pas que je ne veuille pas la lire tout de suite, mais je ne voulais pas que Clara me questionne sur des choses dont je ne voudrais peut-être pas parler...

Une fois la journée terminée, c'est donc tout naturellement que je dis au revoir à ma collègue et nous nous séparons sur le trottoir, Clara et moi partons toutes les deux dans une direction opposée, le chemin du retour me permet de vider légèrement le peu de pression de la journée. Je repensais alors à ce type en costard dont j'avais oubliée sa venue ce matin, je me souviens donc également de la lettre, que j'avais aussi oubliée... Je m'empressais d'accélérer la marche et de rentrer au plus vite pour en découvrir le contenu. Le temps que je rentre, la nuit avait tombé bien plus rapidement que les autres jours, cela devait être dû au mauvais temps qui menaçait de faire tomber la pluie à tout moment maintenant. Déchausser, je sortais l'enveloppe de mon sac à main et je me laissais tomber sur mon canapé. Je la regardais pensive et dubitative. Un peu intimidée, à ce qu'elle pouvait contenir au vu de celui qui me la transmit, j'hésite fortement à en connaître le contenu, néanmoins, ma curiosité est bien plus grande que cette légère angoisse. Je l'ouvrais.

" Bonjour, cette lettre est adressée à l'attention de madame Tara Minelli, si vous n'êtes pas elle, merci de brûler cette lettre et de passer votre chemin. Mon Chère Enfant, c'est moi, Franck, ton père, si tu reçois cette lettre, c'est le signe qu'il m'est arrivé quelque chose que tu découvriras bientôt, en compagnie de Kallias et Liam. Ne t'inquiète pas, tu peux leur faire confiance. Ils sont spéciaux, mais utiles, et surtout, ils obéiront, je te donne donc de quoi les contacter, ils attendent de te connaître avec impatience.
PS: ils ne sont pas au courant de toute ton histoire, je te laisse le soin de leur expliquer."

Une lettre de mon père ? L'angoisse me montais définitivement à la tête, je lâchais la lettre qui tombais à mes pieds et d'innombrables questions se posaient dans ma tête. Pourquoi Franck avait subitement décidé de revenir dans ma misérable vie après tant d'années de silence, et c'est deux personnes, pourquoi je n'ai jamais entendu parler d'eux, mon père ne les as jamais mentionner devant moi dans ma jeunesse, a moins que je n'avais pas fait attention quand celui-ci parlait au téléphone. Légèrement plus calme, je ramassais la lettre et l'enveloppe ou je découvrais deux numéros, celui du dénommé Kallias et celui de Liam, ainsi qu'une adresse qui m'était inconnue. Encore un peu sous le choc, je déposais les papiers sur ma table basse et m'allongeais, perdue dans mes pensées, je ne m'étais pas rendu compte que la fatigue avait pris le dessus, ce n'est que le lendemain à mon réveil que je l'avais devinée.

Un réveil qui avait été fait par mon téléphone, je regardais l'écran et celui-ci affichait au moins le huitièmes appel de Clara, j'étais encore en retard ce matin... Et pas de quelques minutes cette fois-ci, mais plutôt de quelques heures... Décidément, la ponctualité en ce moment ce n'était pas mon fort. Habillée comme la veille, à peine débarbouillée, je me rendais en courant, et ne manquais pas de me faire renverser par une voiture sur ma route.

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