Chapitre 2

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Essoufflée, mais bien arrivée à la boutique, je me dépêchais de mettre mon tablier de travail en évitant bien entendu le regard de Clara qui ne m'avait pas quitté des yeux au moment où je suis rentrée dans le bâtiment.

- As-tu eu un problème pour arriver autant en retard ? Me demandait Clara.

- Non... Aucun. Lui répondais-je en regardant le cahier de commande.

- Ça ne peut plus durer comme ça Minelli... En tant que patronne, tu ne te rends pas compte des problèmes que tes retards me donnent. M'avait dit mon amie.

- Quels problèmes ?

- Écoute... Si tu continues comme ça, je vais devoir t'envoyer un avertissement, que tu le veuilles ou non, ça risquera forcément d'arriver si tu ne te prends pas en main.

Je l'écoutais me faire la morale une fois de plus, sauf qu'aujourd'hui, Clara avait vraiment l'air de m'en vouloir, après tout, je la comprenais, j'avais plus de trois heures de retard. Je soufflais assez longuement et me mettait à penser à cette lettre en composant une des commandes d'un client qui avait réservé un bouquet de lys.

De quoi Franck pouvait-il bien parler, le faite qu'il lui soit arriver quelque chose, je m'en contre fou, mais il restait mon père, ma curiosité voulait en savoir plus, lui qui ne m'avait jamais rien dit, ni même intégrée dans les histoires de famille pourquoi ce changement de comportement à mon égarent ? Franck avait toujours nié et caché le fait qu'il m'ait eu... Alors pourquoi maintenant, il avait décidé de me contacter après autant d'années...

Prise d'une angoisse grandissante qui me donnait la nausée, je fonçais vers les toilettes pour y vomir. Génial... Maintenant, Clara va croire que je suis malade. He oui, chez moi, le stress et les angoisses me font vomir. De l'autre côté de la porte, je pouvais entendre Clara me demander si j'allais bien, je ne lui répondais pas immédiatement, mais le lui affirmais en sortant de la petite pièce ou je me trouvais. Clara me regardait pensive et je balayais ses questions d'un signe de la main en reprenant ma route vers le bouquet que j'étais en train de composer. Les fleurs de lys réunies dans leur emballage m'apportent satisfaction, le bouquet que j'avais fait était plutôt joli, le résultat me plaisait. D'ailleurs, le client ne devrait plus tarder à arriver pour le prendre.

La journée avait passé à une lenteur inimaginable, l'ambiance entre Clara et moi était devenue assez froide, nous n'avions quasiment pas parlé de la journée, ce qui a mon plus grand étonnement, ne me posait pas de problème aujourd'hui. Toute la journée, j'avais pensé à cette foutue lettre qui, pour dire clairement les choses, me hantait. Ce n'était peut-être rien, comme cela pouvait être quelque chose d'horrible. Bien décidé à découvrir au plus vite toute cette histoire pour en finir avec mes questions débiles, j'avais pris la décision qu'une fois rentré à la maison, je contacterais un des deux numéros que Franck m'avait donné.

Une fois cher moi, je retirais mes chaussures en l'est laissant traîner près de la porte et allait vers la table basse de mon salon ou une vieille tasse de café de deux jours traînait et la fameuse lettre. Je prenais le papier avec les deux numéros, je regardais les chiffres sans savoir lequel appeler... maintenant face au moment clef, j'hésitais à appeler, peut être qu'au final, je pouvais juste lui laisser un message, je me sentirais beaucoup a l'aise avec un message, mais si celui ci décidait de m'appeler par la suite, mon insociabilité prendrais le dessu et je ne le lui répondrais pas, bon, essayons quand même juste un message, au pire, je n'aurais cas passer mon chemin si cela me parait trop louche.

"Bonjour, je suis Minelli, mon père Franck Tara m'as communiquer votre numéro, j'aimerais plus de renseignements sur vous, et sur ce qu'il se passe. Au revoir"

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