Cet homme riche, se nomme M. Raphy. C'est un entrepreneur urbain à la tête de sa propre entreprise. Il habite en ville, dans un immense appartement avec vue sur toute la ville. C'est magnifique ! Mais pourquoi cet homme m'a choisi ? Je ne saurais le dire... Tout d'abord je suis pauvre, toute maigre et très brusque. Je ne suis pas plus jolie que les autres. Mes seuls atouts sont mes cheveux d'un blond presque blanc et mes yeux verts émeraude.
Cet homme est donc venu chez nous hier. Mon père l'a accueilli joyeusement, sortant sa plus belle tenue et son vin le plus goûteux. Et moi, bête comme je suis, ne me suis pas doutée un instant que la présence de cet homme me concernait. Je ne suis pas rentrée chez moi ce soir là, de peur de déranger mon père. J'ai dormi dans les ruines de la maison abandonnée.
Le lendemain, à l'aube, mon père s'est levé, m'a appelé. Je ne lui ais pas répondu tout de suite car je comprenais mal ce qu'il me demandait. J'ai accéléré le pas et es accourue vers lui. Il m'a regardé, les yeux étincelants. Jamais je ne l'avais vue me regarder comme ça. D'habitude, il me jetait un regard méprisant et plein de haine. Ce n'est que plus tard que j'ai compris...
Mon père m'a emmené furtivement dans ma chambre. Il m'a dit de l'attendre. Je me suis assise sur le lit. Il est revenu quelques secondes plus tard avec la plus belle robe de ma mère décédée il y a longtemps. Il m'a ordonné de la mettre puis de me maquiller et me coiffer. Il est sorti afin de me laisser enfiler la robe.
Une dizaine de minute après, il est encore rentré dans la chambre. Je venais de finir d'enfiler la robe, de me coiffer et me maquiller. Mon père m'a encore regardé avec des yeux scintillants. Je commençais à trouver ça louche... Il m'a alors dit d'aller dans la pièce principale et que l'inconnu m'y attendais.
Je suis entré dans la pièce principale à la suite de mon père, ait salué l'homme et me suis assise face à lui, sur l'autre fauteuil, aux côtés de mon père. L'homme s'est présenté : il s'appelait Léonard Raphy et était entrepreneur en ville. Il gérait sa propre entreprise.
" Mademoiselle, votre père vous a-t-il prévenu ?
- Non je ne connais pas la raison de votre visite sachant que je ne vous connaît pas ...
- Bien. Tout d'abord, je connaît votre oncle, M. Henry Duvers.
- Mon oncle ?? Je n'ai pas d'autre famille que mon père ! Mais s'il se nomme Duvers, il doit tout de même avoir un lien de sang avec mon père ...
- Je ne t'ai pas parlé de mon frère car, il y a encore peu de temps, nous étions fâchés. Mais nous sommes réconciliés.
- Je lui ais parlé de mon projet de mariage avec une femme qui est en âge de sa marier, aux alentours de la vingtaine. Votre oncle m'a alors conseillé d'aller voir votre père pour que je demande votre main. Bien sûr, j'y suis allé et votre père a immédiatement accepté ! Que je suis heureux ! Vous ne pouvez pas imaginez comment j'attendais de vous rencontrer ! "
Mon cerveau venait de comprendre. L'homme était mon futur mari. Mon père, sur l'occasion, avait dû accepter en échange d'une somme d'argent colossale. Il avait dû négocier mon prix toute la soirée ...
Des larmes commencèrent à couler. Pour mon père, je n'étais qu'un objet insignifiant à ses yeux, qu'il pouvait échanger contre de l'argent. Mon monde venait de s'écrouler. J'allais devoir partir seule avec cet étranger, partager son quotidien et son lit ... L'idée de coucher avec lui m'horrifiais ! Non, n'y pensons plus ! Nous verrons cela plus tard. Maintenant, je n'ai pas le choix, je dois me comporter comme une adulte et accepter de la suivre. Je dois lui obéir ou la situation s'envenimera ...
Dans l'après-midi, après avoir fait quelques bagages, l'homme m'a ensuite emmenée. Il a porté ma petite malle et moi j'ai porté mon sac. Nous avons marché environ une heure jusqu'au village, sans parler. L'homme m'a invité à prendre un verre avec lui. Je suis restée silencieuse.
L'homme a répondu à un appel. Une taxi s'est arrêté devant le bar. M. Raphy m'a invité à le suivre. Il a déposé mes bagages et son sac dans le coffre de la voiture et nous sommes montés tous deux à l'arrière. Nous avons roulé plus de deux heures. C'est alors que nous sommes arrivés dans la ville. Les gratte-ciels étaient immenses, comme on les décrivaient dans les livres !
Le taxi s'est arrêté au détour d'une rue. Léonard est sorti, a pris mes bagages et son sac, a payé le taxi et m'a demandé de le suivre. Il s'est arrêté devant une grande porte en bois. Il a sorti un trousseau de clé, a tourné le verrou et a ouvert la porte. C'était sombre. Il a appuyé sur l'interrupteur de la lumière.
Un escalier et un ascenseur nous faisaient face. Il a appelé l'ascenseur, celui-ci est arrivé et nous sommes montés dedans. Il a appuyé sur le dernier étage, le 5ème. J'étais stupéfaite de cette ville. Comment des bâtiments aussi hauts pouvaient tenir ? L'ascenseur s'est arrêté et a ouvert ses portes. Il n'y avais pas de couloir, mais une porte blindée devant nous. Léonard a tapé un code sur l'interphone, a ouvert la porte avec ses clés puis m'a invité à entrer ...
J'ai enlevé mes souliers. Il en a fait de même. Il a posé les bagages sur le tapis. Il m'a invité à le suivre. L'appartement était immense !! Il m'a emmené dans une pièce où des centaines de vêtements féminins étaient pendus. Il en a choisi quelque uns et m'a montré la cabine : il voulait que je les mette.
Je suis rentrée dans la cabine, me suis déshabillée et ait enfilé tous les vêtements qu'il m'avait choisi. C'était un pantalon bien habillé couleur crème, une veste de costume de la même couleur, une chemise noire manche-longue magnifique. Je me suis regardée dans la glace : je ne me reconnaissais plus !
Je suis sortie de la cabine. Léonard me dit :
"Ca te va mieux que tes vieux vêtements ! Ici, en ville, il faut s'habiller selon les modes. Tous les vêtements de cette pièce sont désormais à toi
- Quoi ? Tous ces vêtements ?
- Oui tous. Tu préfères les talons ou les baskets ?
- des baskets.
- Ta taille ?
- Je fais du 41.
- Pas de soucis je vais te trouver ça"
Il a pris une paire de baskets blanches Nike de taille 41 et me les as tendus avec une paire de chaussettes Nike assorties. J'ai tout enfilé.
"Parfait cette tenue ! Aujourd'hui, tu resteras habillée comme ça. Maintenant je vais te faire visiter mon appartement."
Léonard m'a fait la visite de son chez-lui. L'appartement est sur 2 étages. Il a 4 chambres, avec une salle de bain privée dans chacune; 2 dressings : le sien et celui où j'ai essayé les vêtements, c'est-à-dire le mien maintenant; une grande bibliothèque; 2 bureaux; une salle de jeux (vidéos, de sociétés et billard). Il a aussi une petite salle de cinéma, une salle de sport, une cuisine hyper moderne, un grand salon et une salle à manger,... Il a même une terrasse avec cuisine extérieure où on peut voir toute la ville !!
A la fin, on ne peut même plus appeler cet endroit un appartement : c'est clairement une maison dans un immeuble ! Et encore je ne vous parle pas du jardin de cet immeuble ...
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Le Temps
Short StoryLe temps est un être fourbe. Il peut effacer notre passé, nous mener vers un futur merveilleux ou nous faire basculer dans le malheur. Ca a été mon cas... Moi qui adorait mon chez-moi et cette Nature qui l'entourait, fût vendue par mon père à un hom...