Eyeless Jack × reader - L'hôpital

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Une petite éternité. Ces trois mots forment une phrase contradictoire. Est-elle longue ou courte, cette éternité ? Existe-t-il plusieurs sortes d'éternité ? Une petite éternité, c'est le temps de notre premier baiser, mais aussi le temps de voir un objet précieux tomber, ce moment où tu sais qu'il va se briser à terre, que tu ne peux rien faire à par crier "Non..!" en tendant la main pour tenter de le rattraper. En fin de compte, "une petite éternité" peut décrire bien des choses, bien des moments. 

- Mhm, non, ça ne sonne pas bien. 

"C'était la meilleure et la pire des heures", alors ? Oui, j'aimais bien cette phrase. Je l'avais lue dans un livre, et ça m'avait marquée. Quelle comparaison peut-on trouver ? La meilleure et la pire des heures... Peut-être... Non, je ne trouve décidément pas. Par quoi est-ce que je peux commencer, alors ? La vie est dure, parfois. Très dure... Surtout pour les étudiants ! Sérieusement, on dirait que l'univers entier essaye de nous mettre des bâtons dans les roues. Pour nous préparer à la vie d'adultes ? Pff, j'ai pas hâte de grandir finalement.

Devrais-je tenter le thème mélancolique, du genre : "La tête appuyée contre la vitre du bus, je regardais avec absence les gouttes couler le long de la grande vitre, mes écouteurs vissés sur mes oreilles. Avec, je n'entendais pas les autres écoliers crier et rire autour de moi." Oui, mais la vitre doit vibrer à cause de la route, et c'est pas confortable ! Et puis, quelle musique le personnage écouterait ? Quelque chose de plutôt calme ? Sûrement pas sauvage, en tout cas. Bah après tout, ça ne ferait de mal à personne... Une idée me traversa alors l'esprit, comme un éclair.

Le contraire, peut-être ? Quelque chose comme... "L'heure était à la fête ! Prise d'une euphorie que je n'aurais jamais pu croire ressentir, je pris sa main en lui adressant un joyeux sourire, et je..." Non ! Ce n'était toujours pas ça ! Comment je pouvais autant m'égarer, alors que de base je devais écrire une histoire d'amour ? Quelle saleté, cette professeure. Oser nous donner en guise de travail pendant les vacances une histoire à rédiger ! Nous donner du travail tout court, oui... 

L'université d'un côté c'était bien, mais la littérature... Je savais bien que ça allait être compliqué, mais pas à ce point, bon sang ! J'avais l'impression d'être une machine ! Et dire que je sacrifiai mes précieuses heures de sommeil à bosser sur ça. Même si je savais que j'étais en faut et que j'aurai mieux fait de commencer il y a plusieurs jours... Et voilà, c'était trop tard. A chaque fois, ça se passait comme ça. J'y étais habituée, à force, et je ne faisais rien pour changer. Et à chaque fois je me disais que la prochaine fois, je commencerai à travailler dès le début des vacances. 

- Ouais c'est bon, j'ai assez travaillé hein ?

Cliquant sur la petite encoche servant à enregistrer mon travail, je ferma la fenêtre pour me concentrer sur d'autres choses plus intéressantes, comme... Wattpad ! Eh oui, j'arrêtai un travail d'écriture pour mieux me concentrer sur un autre. Mais celui que j'avais en tête était mille fois mieux ! Halloween était proche, je me dis que j'allais, non que j'étais obligée d'écrire quelque chose sur les Creepypasta ! Et pourquoi ne pas y mêler de l'amour ? Mon cerveau tournant à plein régime, j'eu immédiatement des idées. Et mes doigts commencèrent à taper sur les touches du clavier de mon ordinateur portable, avec frénésie et euphorie, pratiquement.

« La journée était enfin terminée pour elle, interne en chirurgie. Aujourd'hui avait été un jour plutôt compliqué. Au moins trois personnes étaient passées en bloc opératoire pour affaire de rein... Soudain, un de ses supérieurs l'appela et elle se dépêcha d'aller le rejoindre, quelques mètres plus loin. La jeune femme espérait secrètement que ce n'était pas pour lui demander d'assister à une autre opération, elle était vraiment épuisée...

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