𝑷𝑬𝑫𝑹𝑰 𝑮𝑶𝑵𝒁𝑨𝑳𝑬𝒁 | Willow et Pedro, liés par une amitié familiale, se rencontrent à l'âge de 15 ans lors d'un repas chez les Gonzalez. Leur relation démarre sur une mauvaise note, mêlant haine et rivalité.
Quatre ans plus tard, le destin...
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PEDRO Novembre 2022, Barcelone
Cette situation commence à m'échauffer. Laquelle, vous demandez-vous ? Eh bien, le fait d'emmener Willow tous les jours chez un autre homme. À vrai dire, cette situation ne m'irrite pas, loin de là, elle fait naître en moi une jalousie dévorante. Je n'ai jamais ressenti une telle jalousie auparavant, jamais. Mais cette fois-ci, c'est au-delà de tout contrôle. Chaque fois que je la dépose, la porte s'ouvre, elle entre et disparaît pendant des heures.
Chaque fois qu'elle franchit cette porte, je ne peux m'empêcher de penser que cet homme doit sûrement lui susurrer des mots à l'oreille, l'embrasser, poser ses mains sur son corps. Ou pire... peut-être la faire rire comme je ne l'ai jamais vue rire. Peut-être qu'il la comprend mieux que moi, sait comment faire briller ses yeux. À chaque fois qu'elle entre dans cette maison, je me demande s'il est en train de lui offrir quelque chose que je suis incapable de donner, quelque chose qui la rend heureuse d'une manière que je n'ai jamais réussie.
Ces pensées tourbillonnent en moi, une douleur insupportable me serre la poitrine. La jalousie s'est métamorphosée en une colère sourde et bruyante que j'ai du mal à maîtriser. Pourquoi devrais-je la partager avec lui ? Pourquoi devrais-je la voir sourire pour quelqu'un d'autre, lui offrir ces moments d'intimité que je désire désespérément partager avec elle ?
La porte se referme une fois de plus, et je me retrouve assis dans la voiture, les poings serrés sur le volant. Mon cœur bat à un rythme effréné, et je sais que je ne peux plus contenir cette colère en moi. C'est devenu trop pesant. Je démarre la voiture, résolu à me rendre au club. L'entraînement commence dans quarante-cinq minutes, et je suis déterminé à canaliser ma rage sur le terrain.
Je roule, laissant mes pensées me torturer. Bon sang, qu'est-ce qui m'arrive ? Elle me rend fou, complètement fou. Si seulement j'avais su, je ne lui aurais jamais accordé autant d'importance. Maintenant, tout ce qu'elle parvient à faire, c'est de me rendre jaloux. Et si c'était son plan depuis le début ? Non, elle n'est pas comme ça. Ou peut-être que si ? Je n'en sais rien...
Pendant que mille questions tourbillonnent dans ma tête, je me retrouve déjà devant le stade d'entraînement. J'ai du mal à me concentrer, ma colère est à son comble. Je sors rapidement de ma voiture, enfile ma veste et me dirige vers les vestiaires. Mes mains tremblent légèrement lorsque je saisis ma tenue d'entraînement.
Je mets mon maillot, mes crampons, mais je sens que quelque chose ne va pas aujourd'hui. Pablo s'approche de moi, me donnant un coup amical sur la tête, comme d'habitude.
— Pablo : Salut Pepi, comment tu vas ? me demande-t-il avec un sourire.
Je réponds machinalement à Pablo, l'esprit ailleurs. Je décide de ne pas prolonger la conversation, craignant de laisser échapper ma colère. Alors que le vestiaire se remplit progressivement de joueurs, je suis étonnamment le premier prêt.
