Chapitre un : L'internat (2)

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Pas une seule personne ne semblait se soucier d'elle. Sa grosse valise à la main ainsi que ses clefs de chambre à l'autre, Charly tournait en rond à la recherche de sa chambre depuis maintenant une bonne trentaine de minutes. Plus le temps passait, plus Charly se lamentait et plus elle désespérait.  Elle n'était pourtant pas invisible et quelqu'un allait bien finir par l'aider. Elle demanda son chemin à plusieurs personnes mais toutes eurent la même réaction ; la regarder de haut en bas d'un mauvais œil avant de continuer leur activité. Certes, elle était nouvelle et personne ne la connaissait mais Charlotte n'appréciait pas le comportement hautain de ses nouveaux camarades. Elle regrettait déjà son ancien lycée car là au moins, elle était respectée et considérée comme quelqu'un. 

Alors qu'elle se perdait un peu plus au sein du pensionnat, la jeune fille arriva dans une aile de l'internat qui ne la rassurait pas plus. Elle était montée jusqu'au huitième et dernier étage suites aux indications d'un groupe de filles. Cela sentait le canular assuré mais Charlotte fut intriguée par ce qui s'offrait à elle.  Il s'agissait d'un long couloir aux lumières éteintes à la décoration lugubre.  Au bout, se trouvait une porte. Charly avança d'un pas hésitant jusqu'à la porte avant d'entendre des bruits de l'autre côté de celle-ci. Il s'agissait de légers murmures  intelligibles dont on ne pouvait pas distinguer les voix. Elle colla son oreille contre la porte en bois mais celle-ci s'ouvrit subitement et Charly se retrouva au sol. 

-          « Je t'avais dit que quelqu'un nous espionnait » s'énervait une jeune fille aux longs cheveux roux.

-      « Calme- toi ! De toute manière on ne parlait pas de choses bien grave » la rassura son interlocuteur. 

Tous deux la foudroyaient du regard et Charlotte commençait à devenir nerveuse. Elle avait sûrement dû interrompre une petite séance de bécotage secrète voire même pire. Elle se releva, essuya la poussière de son jean et fit face aux deux inconnues.  Ils étaient tous les deux les bras croisés en face d'elle attendant des explications. La fille rousse semblait vraiment en colère tandis que le garçon n'était pas plus dérangé de sa présence que ça.  Charly le regarda un moment et sentit malencontreusement son pauvre teint blafard virer au rouge ainsi que ses joues s'empourprer. Il était plutôt beau garçon. Il portait une casquette grise aux initiales  « MT » assorti à son pantalon de training de la même couleur. Son petit débardeur noir reprenait bien la forme de son torse et laissait apercevoir ses quelques abdos. Ses cheveux bruns mal coiffés cachés derrière sa casquette, lui donnait un air sauvage tandis que son beau sourire charmeur et craquant lui donnait plutôt un côté angélique. Il ne devait pas être plus jeune que Charly, peut-être plus âgé de un an grand max. Il était de taille moyenne et de corpulence mince mais bien bâti. Il plaisait bien à la pauvre Charly qui ne pouvait pas s'empêcher de rougir dès qu'il posait son regard sur elle.

L'autre fille n'était pas mal non plus. Ses longs cheveux roux lui  tombant dans le dos attachés en une queue de cheval, laissait son magnifique visage à découvert. Elle avait quelques tâches de rousseurs un peu partout sur le visage mais ce n'était pas la première chose que l'on voyait lorsqu'on la regardait. Elle avait de splendides yeux verts qui attiraient tout de suite le regard. Elle avait un corps svelte dont reprenait parfaitement la forme son jean moulant et son petit top brun sans manche. Par contre, comme tous les pensionnaires que la belle brune avait croisés, elle avait cet air hautain et supérieur qu'elle prenait vis-à-vis des autres.  « Une vraie garce » jugea immédiatement Charly mais se retint de dévoiler le fond de sa pensée par peur de provoquer la troisième guerre mondiale.

-           « Bon tu nous expliques pourquoi tu écoutais à la porte ? » interrogea la fille en prenant un air sévère et autoritaire qui ne lui allait pas du tout.

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