05 - TROIS CONSEILS BY STEPHEN KING.

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Lisant du Stephen King et ayant pour projet d'écrire un roman, j'étais obligé d'acheter son livre "Écriture : mémoires d'un métier".

Je suis pas là pour vous vendre le livre ou pour vous forcer avec un couteau sous la gorge à l'acheter, je vais juste vous retranscrire les conseils qu'il a lui même donné.

Premièrement, je vais commencer avec un petit fact mais dont vous ne devez pas vous inspirer. Stephen King a écrit les livres "Shining" et "Cujo" dans une période de sa vie où il buvait beaucoup, à tel point qu'il n'a aucun souvenir de les avoir écrits tellement il se saoulait à cette époque. Ça pour le coup, c'est pas un conseil, je veux pas être tenu pour responsable s'il vous arrive d'écrire un roman sous alcool (ou sous drogue parce qu'il l'a fait aussi).

Durant l'écriture de ce chapitre, j'ai pris le livre dans l'ordre en suivant mes post-it donc il y a mes réactions face au livre. Les lignes qui suivent en sont d'ailleurs le résultat.

Je vous passe l'explication de la transmission télépathique, sauf si ça vous intéresse, auquel cas ça n'aura plus grand rapport avec mon livre mais je serais ravi de faire un chapitre à ce propos.

1ER CONSEIL : SE FORCER.
Arrêtez moi si je me trompe. Nous à la différence de Stephen King, ne sommes pas écrivains à plein temps. Soit on a des études, un travail ou bien les deux, il est de ce fait compliqué d'appliquer ce dont je vais vous parler, mais c'est important.

Il dit lui même qu'il se force à écrire 2 000 mots par jour (soit pour lui 10 pages apparemment). Il raconte que tout les matins, il se pose dans son bureau et ne le quitte pas avant d'avoir écrit ses 2 000 mots quotidiens. Des fois, il finit vers onze heures et demie, d'autres dans l'après midi. Et il répète ça tout les jours.

Il écrit généralement ses bouquins sur trois mois, ce qui, à la fin lui fait un beau pavé de 180 000 mots environ.

C'est bien beau de parler de lui, mais nous ? Études, travail, famille. Comment on fait ?

Il nous conseille d'écrire 1 000 mots par jour pour commencer et de se laisser un jour de répit dans la semaine. Personnellement, je vous conseille soit 300-400 mots tout les jours (ou le plus régulièrement possible) ou bien 1 000 mots par semaine. (Sachez qu'en réalité je ne fais aucun des deux ; j'écris plutôt 1 000 mots en une fois mais espacé d'une à deux semaines : peu productif en somme).

Je suis d'accord avec lui sur le point de se forcer. Sinon vous écrivez quand ? Dans dix ans, si l'envie vous viens peut être ?

Trouvez le temps (ou essayez). Faites vous un créneau où vous pouvez écrire, le samedi matin, le mardi dans la nuit, peu importe.

2EME CONSEIL : LA PORTE FERMÉE.
Ce conseil concerne plus (+) ceux qui prévoient/sont en train d'écrire un roman, que ceux qui écrivent sur wattpad.

Ce conseil est celui de la porte fermée. Simplement, durant votre premier jet (votre première version en somme) ne faites lire à personne votre manuscrit.

Déjà pour la première raison : aucune idée externe ne vient dans vos idées et votre roman. La deuxième : les remarques (critiques ou conseils). Gardez ça pour après. Aucun intérêt de se faire décourager avant d'avoir fini d'écrire. Quand vous aurez fini d'écrire vous prendrez les remarques, pourquoi pas, mais pas avant.

Donc, quand vous écrivez votre premier jet, vous ne laissez pas le monde extérieur interférer avec vous. Le conseil de Stephen King : éteindre votre téléphone et demandez à ne pas être dérangé. Ce qui est là aussi compliqué.

Maintenant qu'on a abordé la notion de premier jet, on va pouvoir exploiter ça un peu plus.

3EME CONSEIL : V2 = V1 - 10%.
Ceux qui aiment pas les maths, restez, c'est simple je vous promet.

Toujours selon Stephen King, il faut faire deux versions (= deux jets). La première, vous la connaissez, la partie faite la porte fermée. La seconde c'est l'étape de correction.

Seulement, pour voir les fautes, les incohérences, et toutes les petites choses qui se glissent sans que vous le voyez, pendant que vous êtes pris dans votre écriture, il faut laisser du temps s'écouler.

Il faut voir votre manuscrit d'un œil nouveau et en ayant oublié certains passages.

Stephen King suggère de laisser six semaines entre les deux jets. Ce qui est je trouve, un peu court, j'aurais envie de laisser plus, genre six mois. Histoire de vraiment oublier le contenu et les scènes de votre roman.

Dans ce troisième temps, il va donc relire son livre, le corriger et surtout demander des conseils à sa femme qui est apparemment honnête (voir crue) et de bons conseils.

Personnellement, si je devais demander à quelqu'un, ce serait ma mère (à qui j'ai déjà fait lire mon premier vrai projet). Choisissez qui vous voulez du moment que cette personne peut être honnête avec vous et vous donner de vrai conseils (il nous faut la femme de Stephen King en somme).

Et c'est là que la "formule de maths" intervient.

Stevie (avouez que c'est redondant de lire son nom et prénom dans chacune de mes phrases), a écrit que la première version était celle la plus longue et qu'il avait donc tendance à réduire les passages dans sa deuxième version.

Il enlève environ 10% de la première version, ce qui nous donne : version 2 = version 1 - 10% (ou V2 = V1 - 10%). Pour un livre de 180 000 mots (ce qu'il écrit en trois mois), il se retrouve avec ≈ 162 000 mots à la fin.

Dans un de ses premiers jet, il avait écrit « Mike s'assit sur une des chaises qui faisaient face au bureau » ce qu'il a modifié en « Mike s'assit en face du bureau » puisqu'en effet, Mike ne va pas s'assoir par terre, ce qui rend la précision inutile (à ses yeux du moins).

J'aurais aimé aborder le sujet de la boîte à outils comme il l'a nommée mais cette partie dure trente pages donc bon, c'est pas essentiel j'ai envie de dire.

Pour vous résumer tout ça de manière plus courte et claire, selon Stephen King :
— forcez-vous à écrire 6000 mots par semaine, en vous laissant un jour de repos,
— écrivez votre premier jet à l'abris des regards, sans conseils et avis extérieurs,
— laissez une période de six semaines entre vos deux jets,
— enlevez environ 10% de votre premier jet durant le deuxième, supprimez les phrases et moments inutiles.

Pour résumer courtement ce que moi je ferai de ses conseils :
— forcez-vous à écrire 1000 mots par semaine puis augmentez crescendo,
— adaptez la période de repos entre vos deux jets selon le temps que vous avez mis à écrire votre roman,
— enlevez 10% de votre premier jet si vous avez tendance à écrire trop,
— à l'inverse, ajoutez environ 10% à votre deuxième jet si vous avez tendance à ne pas détailler assez et à ne pas expliciter ce qui devrait l'être.

Pour conclure, ses conseils sont plutôt personnels à lui et ne sont donc pas une réalité applicable à tous. Il est important de faire cette distance et de se dire que ce qui s'applique à lui, ne s'applique pas obligatoirement à vous et à moi.

Prenez ces conseils avec des pincettes et surtout, trouvez vos propres techniques, trouvez comment vous travaillez le mieux. Faites tout à votre façon, comme un gâteau où vous modifiez la recette pour vos propres plaisirs (pas sûr du rapprochement honnêtement).

Tout les crédits reviennent à Stephen King (ouvrage "Écriture : mémoire d'un métier").

Chapitre bien long aujourd'hui, j'espère qu'il vous aura aidé. Si vous avez des questions en rapport avec le chapitre, n'hésitez pas !

Si vous avez des questions plus générales auxquelles vous voulez que je réponde dans un chapitre dédié, c'est juste ici. Voyez ça comme une FAC dédiée au livre ?

Je mange pas, faites vous plaisir.

À la semaine prochaine (j'espère) et écrivez vos mots quotidiens 🫶

- MAX.

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