9

0 0 0
                                    

Je suis assise à côté de mon père dans le taxi, là gorges encore serré, les mains encore moites, le cœur battant la chamade.
Je me rappelle tout d'un coup que Gabriel a une copine, que Gabriel est détestable, que je ne devrais pas être dans cette état là, que  j'ai pas de nouvelles de Tyler et que je sais même pas si je suis vraiment moi même célibataire.

Je prend une grande inspiration et tante de calmer mes nerfs.
Mais rien ne fais, bordel, je suis attirée par Gabriel et ça me tue de l'admettre.
Je me sens comme une ado pré pubère et je déteste ça, c'est pas moi, je suis pas comme ça. Il fait ressortir le pire en moi ! Il faut que je me tienne loin de lui, j'ai pas le choix.

-tout vas bien ma puce ? Me demanda gentiment mon père

-oui promis, merci de m'avoir amené avec toi, je m'amuse bien, dis je sans vraiment le pensée mais je sais pertinemment qu'il a besoin de l'entendre

-merci Sixtine, j'ai hâte de voir la salle de réception toute décoré !

Quelques minutes plus tard le taxi se gara et nous laissa devant le beau bâtiment.
Il y a déjà du monde devant, probablement des employés de mon père et de Mike.

Nous entrons tous ensemble à l'intérieur et tout le monde resta bouche bée.
La salle est vraiment magnifique, je suis fier de moi.
Gabriel avait raison c'est encore plus fou avec la lueur du soir.
Tous les employés avec leur conjoint sont ravis.

-je suis fier de vous, c'est du bon boulot, nous lança Mike.

Je lui souris.

Puis nous nous installons tous chacun à notre place autour de la table.
Bien sûr il faut que je sois à côté de Gabriel, rien de mieux qu'un repas avec 3 entrées, 2 plats et 4 desserts pour ne pas discuter et me tenir a l'écart me dis-je sarcastiquement à moi même.

Tout le monde échange, parle de tout et de rien, du boulot mais aussi de leur vie privé.
Je m'ennuie, je m'ennuie profondément.
Je suis tellement fatigué d'échanger des banalités, fatigué de tout ça.
Je fige un sourie sur mon visage mais honnêtement je pleure à chaude larme à l'intérieur.

-est ce que ça va ? Tu es bien silencieuse, me questionna Gabriel

-tout va bien, dis je sèchement

-c'est ma chemise c'est ça elle te met dans tout tes états ? Me questionna t'il avec son ton de mec insupportable

-tout ne tourne pas autour de toi

-ah bon et depuis quand ?

-tu veux me faire plaisir Gabriel, ferme ta bouche et mangeons en silence

-sauf que je veux pas te faire plaisir, dit il en me fixant du regard

Je ne dis rien de plus, je me lève, me dirige vers mon père lui chuchote à l'oreille :

-je vais prendre l'air 5 mins

Puis je sors à l'extérieur du bâtiment qui me semblait si beau quelques minutes auparavant. Pourtant c'était vitale que je sorte comme prisonnière des murs j'étouffais à l'intérieur.
J'inhale une grande bouffée d'air frai. Je sans mes joues ainsi que le bout de mon nez devenir rouge à cause du froid.
J'ai oublié ma veste à l'Intérieur et le vent glacial de cette mi octobre me glace le sang et me donne la chair de poule mais ça me fait du bien.
Je me sens vivante pour la première fois de la soirée et ça fait du bien.

-rentre a l'intérieur tu vas attraper froid, me lance une voix beaucoup trop familière.

-fou moi la paix et ne me donne pas d'ordre Gabriel. Je ne rigole pas

-je ne rigole pas non plus, tu rentres maintenant, me lança t'il sèchement

-sinon quoi ? Hein dis moi qu'est ce que le roi du bal de promo va bien me faire, dis je sarcastiquement

Nous sommes à présent l'un en face de l'autre, une tensions électriques règne autour de nous, elle est là, palpable.

Je fais un pas en arrière, je ne veux pas jouer à ce petit jeu malsain, je n'ai pas besoin de ça dans ma vie. Mais lui est d'un autre avis, il fait un pas en avant et se rapproche de moi, il est prêt, trop prêt.

-tu n'as pas une petite amie à harceler, lui dis je à bout de souffle tellement mon coeur bat vite

-je l'ai quitté, dit il simplement en me regardant droit dans les yeux

-pourquoi, demandais je avec une toute petite voix

-mon coeur est trop noir pour aimer quelqu'un, dit il sérieusement

Je déteste ça, il est la à me dominer, à me manipuler probablement et je ne veux pas être sa marionnette.
Je le repousse avec mon bras

-je suis désolé pour toi Gabriel, vraiment, mais je ne suis pas un lot de consolation, dis je aussi simplement que ça

-je n'ai jamais dis que j'avais envie de toi, dit il en se rapprochant encore un peu plus de moi

-tant mieux parce que j'en ai pas envie non plus, dis je en me rapprochant dangereusement de lui à mon tour.

Quelle situation ridicule, nous sommes deux gros menteurs et nous sommes surtout sur le point de commettre quelque chose dont nous allons tout les deux regretter.

Il est entrain de fixer mes lèvres, ça me rend folle, tout mon corps, absolument tout mon être est entrain de brûler de l'intérieur. Je ressens des décharge électrique et j'ai qu'une envie, lui sauter dessus.
Mais je me contiens, je ne laisse rien paraitre, du moins j'essaye
Je me met à fixer ses lèvres à mon tour, nos bouches ne sont plus qu'à quelques centimètres l'une de l'autres. Et alors que je me mors la lèvre et qu'il s'approche de moi pour coller sa bouche contre la mienne.

Mon téléphone se met à vibrer, je me détache de Gabriel et regarde le nom qui s'affiche sur celui-ci.

Gabriel semble aussi troublé que moi :

-qui est Tyler, me questionna t'il

Je baisse la tête honteuse, de ce qui a failli se passer et dit en le regardant droit dans les yeux.

-mon copain.

Il ne dit pas un mot, son visage est stoïque, il me tourne le dos et retourne à l'intérieur du bâtiment et me laisse seule, dehors, dans le froid glacial de Washington.

Je tourne le dos à mon tour et décroche :

-halo ?

The night we met Où les histoires vivent. Découvrez maintenant