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          Aujourd'hui 1er novembre 2023, la seule pensée qui me traverse l'esprit est de me défoncer le crâne. Pourtant l'homme que j'aime est à mes côtés, il dort paisiblement pendant que moi je ne peux pas, mon cerveau me crie de prendre n'importe quoi, n'importe quelle drogue afin d'oublier. Oublie quoi je ne sais pas vraiment car je me sens heureuse. Je pense qu'il s'agit du fait que parfois les sentiments sont trop forts, trop forts pour que je puisse les supporter. Me défoncer les rend alors plus supportables. Mon existence plus supportable enfaite.

           Manger, fumer, boire, avaler. Peu importe la façon je veux m'extirper, ne ressentir que le bien car le moindre mal alourdit mon existence. La rend pénible. Je ne supporte pas. Je ne supporte plus.

         Je le regarde dormir. Mais comment fait-il ? C'est la question que je me pose à chaque fois. Comment il fait pour ne pas ressentir le poids de la vie. Il le ressent forcément mais cela ne l'empêche pas de dormir, de manger. Il n'abuse de rien, il fait du sport, étudie. Rien ne cloche.

       Je suis prête à claquer la porte, partir. Pour aller où et pourquoi ? J'ai besoin de mon père. Qu'il me prenne dans mes bras qu'il me réconforte comme il le faisait quand j'étais petite. Je suis prête à pleurer. Ce qui est bizarre c'est que je ne ressens rien par rapport a ma mère. Syndrome œdipien ? Ils m'ont fait autant de mal pourtant, l'un comme l'autre. De manière totalement différente mais de la même puissance.

     Aujourd'hui on prône le pardon "Pardonne tu verras ton cœur sera apaisé". Non. Non je ne suis pas d'accord, je ne pardonnerai pas, je ne pardonnerai sûrement jamais. J'en suis incapable, Est-ce cela qui alourdis mon existence ?

    Je le regarde dormir, encore. Est-ce que lui a pardonné ? Ce qui expliquerait pourquoi il dort sur ses deux oreilles ?

    Il s'est réveillé, 5 minutes, m'a fixé dans les yeux et m'a demandé si j'allais bien. Je pense qu'il rêve. Il n'avait pas l'air lucide. Sinon il aurait vu que ça n'allait pas, il le voit toujours.

     Il s'est rendormi. J'ai eu le temps de tout chasser de mon esprit.

     Non enfaite c'est encore la. Le voilà réveillé pour de bon. Il a rêvé. Il me raconte. C'est un rêve ou il riait ou il était dans une pièce, avec du rose ou il se sentait en sécurité. Je suis fascinée. Voir jalouse. Il y a quelque nuit je me suis réveillée en criant tellement mes cauchemars me traumatiser.

   Ce soir je ne dormirai pas sur mes deux oreilles et ce n'est pas grave. Je sais que la tranquillité m'a délaissé. Il faut faire avec. 

PenséesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant