3 - Le viol au masculin

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       Aujourd'hui je suis ici pour vous parler d'un sujet, longuement rabâché, depuis peu exprimé. On en parle tellement mais en même temps pas assez. On se fout sûrement de mon opinion qui suscitera peut être de vive réaction. Mais si je suis présente aujourd'hui c'est pour vous parler d'agressions. Je sais, on en a marre d'entendre ces témoignage a répétition de femme se plaignant d'homme, les violant au coin d'une ruelle, dans la pénombre et en parfaite discrétion. Et bien non. Aujourd'hui ce n'est pas de ce point de vue que je veux aborder cette thématique. Point de vue bien trop généraliste, les agressions sexuelles ne sont pas fixées dans un registre, cochant des cases dans une sorte de To do list. On répète souvent que 97% des femmes dans le monde ont vécu une agression, un harcèlement de la part d'un homme. Mais qu'en ai t-il d'eux ? Les hommes ? non parce que l'on soit clair. Les femmes se font agressé et je ne le nie pas mais les hommes dans tout ça. Il existerait une sorte de laisser-passer. Ah non désolé ma carte d'identité est genré au masculin, m'agresser ? Ah non tu ne peux pas. C'est vrai, c'est réel on n'en parle pas. Jamais. Même si parfois on l'entend on ne s'en préoccupe pas. OOOh c'est un homme c'est bon il est déjà assez privilégié. Très honnêtement on s'est tellement confié à moi sur ces sujets que je pourrais en faire un vrai dossier. J'y pense parfois afin de soulagé mon cœur de toutes les souffrances qui entourent ces histoires. Je me suis toujours exprimer face a ça, je m'en allai quand je voyais qu'une personne soutenait ces agresseurs, remettant constamment la faute sur la victime. Or il y a quelque temps, je me suis rendu compte que moi-même j'étais fautive. Il est vrai que j'ai toujours condamné les agresseurs mais les seuls que j'ai condamné avait agressé des personnes de la gente féminine. Cependant il y a quelque temps, on s'est confié a moi, une fois de plus sur ces abominations. Or, il ne s'agissait pas d'une fille mais d'un garçon. Et moi-même j'ai douté, je me suis permise de douter alors que je me suis toujours promis de ne jamais remettre en doute la parole des victimes, surtout si ces derniers étaient mes amis. Mais cette fois j'ai fauté et j'ai dérogé a mon propre principe. Comment cela est-ce possible ? Comment la féministe, la réactionnaire en moi n'a pas réussi a croire en un instant la version qu'on me livrer. Peut être la faute de la société. Violer une femme c'est dramatique. Violer un homme ? Impossible. Je vais être cru mais si je suis venu c'est aussi pour déconstruire toute cette vérité générale que la plupart d'entre nous est déjà paramétré dans notre cerveaux. Oui un homme peut se faire violer. Oui un homme peut se réveiller en plein milieu de la nuit parce que quelqu'un lui fait une fellation sans avoir rien demandé. Oui un homme peut se faire manipuler, forcé. Être touché ou être forcé à toucher. Un homme peut se faire pénétrer, sodomiser. Un homme peut être menacé afin d'obtenir des faveurs qui ne sont absolument pas consentis. Tous les témoignages féminin sur ces abominations sont aussi possible chez la gente masculine. Mais alors pourquoi n'en parle t-on pas ?

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