Chapitre 15

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Le repas de Noël s'était passé à merveille, tout le monde avait été très impressionné par Gamma. Harry aussi avait reçu un cadeau sans nom, l'Éclair de Feu, que leur directrice de maison lui avait confisqué en pensant que Sirius Black lui avait offert avec un mauvais enchantement dessus. Elle allait en faire de même pour Atria avant que Dumbledore lui dise que les phénix sont immunisés contre les sortilèges, puces et toutes sortes de choses.

C'est Hermione qui avait rapporté à sa professeure pour le balai voulant protéger Harry, mais celui-ci et son ami, au plus haut de leur débilité, lui en voulait pour ça.

Les trois jeunes filles, avec Ginny, s'étaient donc enfermés dans leurs dortoirs en s'occupant de plusieurs manières : en lisant, jouant avec Gamma, jouant à des jeux de sociétés moldu que la brune avait demandé à ses parents...

Tous les élèves étaient revenus, hier, avant la reprise des cours le lendemain. Hermione voulait passer sa journée à la bibliothèque avec Ginny mais cette idée n'enchanta pas Atria qui les laissa y aller toutes les deux.

Elle décida de se promener dans le château à la rencontre d'une personne avec qui elle pourrait discuter. Et comme la chance lui souriait en ce jour, se fut Draco qu'elle trouva en premier.

" Atria !
— Draco ! Comment se sont passé tes vacances ?
— Horrible, mon père a passé deux semaines à nous engueuler avec ma mère pour tout et rien.
— Vous avez déjà essayé de passer des vacances tous les deux ?
— Oui, mais ma mère ne travaille pas, donc tout l'argent appartient à mon père...
— Je vais trouver un moyen de vous sortir tous les deux de là, sans en abandonner un.
— Et sinon, toi, tes vacances ? Tu as reçu des trucs pour Noël ?
— Alors, je n'ai pas fait grand-chose. Et oui, j'ai reçu des petits trucs par-ci par là de mes amis, un collier et une magnifique bague d'un garçon tout aussi beau, ainsi qu'un phénix.
— Quelqu'un t'a envoyé un phénix ?
— Oui !
— Un vrai de vrai ?
— Oui ! Je te le ferai voir !
— Qui est-ce qui te l'a offert ?
— Aucune idée, il n'y avait pas de lettres.
— Et tu l'as appelé comment ?
— Gamma parce que...
— C'est une des étoiles principales constituant la constellation du Triangle avec Béta et Atria.
— C'est exactement ça ! Comment tu sais tout ça ?
— Contrairement à certaine, j'écoute en cours d'astronomie.
— Mais j'écoute... Un peu... Et puis ça je le savais déjà.
— D'ailleurs ça te fait un truc en commun avec la famille Black qui prouve que tu as de forte raison de faire partie de leur famille. Ils nomment toujours les enfants avec des noms d'étoiles.
— Ah vraiment ? Ça, je ne le savais pas... Et puis, de toute façon, il est déjà à peu prêt sûr que je fais partie de leur famille.
— Ouais...
— Oh et sinon, je ne sais plus si je te l'ai dit, mais Hagrid veut qu'on aille manger chez lui un midi. Tu serais d'accord ?
— Le gars qui habite dans une hutte ?
— Ne fais pas genre, je sais que tu rêves qu'il te prenne sous son aile.
— Je ne vois pas de quoi tu parles.
— Tu sais que tu parles quand tu dors ?
— Tu m'as déjà vu dormir, toi ?
— Ce n'est pas ma faute si tu t'es endormi alors qu'on regardait les étoiles.
— Oui, bah, j'étais fatigué, hein.
— Ça ne change pas au fait que tu me l'as dit alors que tu dormais.
— Bon, peut-être qu'il est possible que j'aie été jaloux de la bienveillance qu'il avait envers Potter, Weasley, Granger et toi. Mais ce n'est plus le cas aujourd'hui.
— Et je suis censé te croire ?
— Oui !
— Bah ce n'est pas le cas.
— Mais je suis ok pour aller manger chez lui avec toi un midi, tu me diras juste à l'avance la date. S'te plait.
— Oui, ne t'inquiètes pas."

Ils marchaient toujours côté à côté en parlant sans vraiment penser à où ils se rendaient.

" Oh et mon cadeau t'a plu ?
— Ce vieux bout de papier détrempé ?
— Je suis désolée de ne pas avoir pu t'offrir plus avec plus de valeur.
— Je rigolais, ne t'en fais pas, j'ai adoré ta lettre avec ta chevalière en papier.
— C'est vrai ?
— Oui, j'ai vu que tu y avais passé énormément de temps pour qu'elle ressemble aux armoiries Malefoy. Ça me touche énormément que tu passes autant de temps pour un cadeau. Je trouve que ça a beaucoup plus de valeur que des bijoux.
— Oh merci ! J'avais tellement peur que ça ne te plaise pas !
— Comment un cadeau de ta part pourrait ne pas me plaire ? Même un câlin de toi peut refaire ma journée.
— C'est que je suis irremplaçable ! Une fois qu'on a gouté à mes câlins, on devient addict !
— Je ne le suis pas encore, enfin pas trop."

Ils rirent avec joie lorsqu'ils se rendirent compte qu'ils venaient d'arriver à la porte du château. Ils décidèrent de sortir prendre l'air. La neige recouvrait toujours l'herbe et les arbres. Le décor était si beau qu'on aurait dit une photographie.

" C'est bête qu'on n'ait pas de couverture pour s'asseoir par terre, dit Atria.
— S'asseoir par terre ?
— Bah oui, tu n'as jamais assis par terre de ta vie ?
— Pas souvent en tout cas, le sol est sale !
— Ça m'étonnerait que dans la demeure Malefoy, il y ait un seul grain de poussière. Je suis certaine qu'on peut manger par sur le carrelage !
— C'est que tu n'y as encore jamais mis les pieds, ce que je ne te souhaite pas. Les zones sont propres en fonction de mon père. Tu regardes mon étage, tu as de la poussière, en veux-tu, en voici, mais c'est sûr que si tu regardes l'étage de mes parents, les salons ou encore la salle à manger, tu ne trouveras pas une seule miette de saleté.
— Attends, as-tu un étage pour toi tout seul ?
— C'est normal, il me semble ?
— Non, non, pas du tout, même. Normalement, on a en gros une chambre qui nous appartient, c'est tout.
— Et, mais c'est bizarre là où tu as grandi !"

C'est alors qu'il se souvint de ce qu'il avait entendu à la porte de Rogue.

" Désolé...
— T'inquiètes.
— Ça te gêne d'en parler avec moi ?
— Moins qu'avec d'autres, on va dire.
— Tu veux qu'on change de sujet ou qu'on approfondisse cette discussion.
— Les deux me vont.
— Eh bien, on approfondit celui-là."

Une simple histoire d'amour // Draco MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant