Chapitre 16

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" On en parle, mais alors, on s'allonge dans la neige.
— Le sol est sale et en plus, il est gelé, certainement pas que je m'assieds ici.
— Pose ton cul de princesse à côté du mien ! S'exclama Atria en s'allongeant dans la couche blanche.
— Pff. "

Il s'assit prudemment dans la neige comme si elle allait le brûler. Lorsqu'il fut enfin allongé à côté de la noiraude, il ouvrit sa bouche pour poser sa première question, mais la referma.

" Vas-y, pose-moi des questions.
— Je...
— Attends !
— Si tu ne me laisses pas le temps de poser des questions, on ne va pas y arriver.
— C'est juste qu'avant de commencer, je veux que tu me fasses la promesse du petit doigt comme quoi tout ce que je te dis ici, reste ici.
— Promis !"

Il lui tendit son auriculaire qu'elle serra avec le même doigt.

" Déjà, est-ce que tu sais comment tu as atterri dans cette famille ?
— Non, il y avait seulement une lettre disant qu'ils avaient intérêt à prendre soin de moi, mais elle n'était pas signée.
— À partir de quand tout ça a commencé ?
— Je ne m'en souviens pas vraiment, je n'ai que des souvenirs par-ci par-là... Mais je sais que je n'ai jamais été accepté dans cette famille et qu'ils n'ont pas pris soin de moi ne serait-ce qu'une seule fois.
— Pourquoi tu ne bois pas de potion ?
— Parce que d'après Mme Pomfresh, mon organisme est trop faible pour recevoir des potions.
— Elle t'a fait des tests ?
— Oui, le lendemain de mon arrivée ici, elle m'a fait une piqûre qu'elle a mise dans une potion qui est ensuite devenue violette fluo.
— Mais tu peux quand même assister au cours de potion ?
— Oui, apparemment, si je touche des potions, ça passe, mais si j'en avale une, ça risque de m'abîmer le foie ou autre. Après, c'est Dumbledore qui m'a dit ça, je n'ai jamais essayé.
— Qui est ce qui est courant ?
— Dumbledore, Pomfresh, Rogue et maintenant toi.
— Ils ne l'ont dit à aucun autre professeur ?
— Pas que je sache.
— Mais tu n'as pas peur d'avaler une potion sans le faire exprès ?
— Si, un peu, mais en trois ans, je m'y suis fait.
— Mais du coup, tu n'as jamais vu de vrais matchs de Quidditch ?
— Non, aucun match, mais pour l'instant, je m'en contente, et puis je n'ai pas l'argent pour...
— Cet été, il y a un match de la Coupe du monde, je t'y emmènerai, tu verras, tu vas adorer.
— Il ne faut pas que tu te sentes obligé.
— Ça tombe bien, ce n'est pas le cas."

Il lui sourit et elle le lui rendit, heureuse de s'être trouvé un ami sur qui elle pouvait compter.

" Moi, je n'ai pas grand-chose à te proposer, à part peut-être venir passer une semaine ou deux dans l'hôtel dans lequel je loge, mais tu ne pourras pas me voir longtemps. Vu que je ne paie pas la chambre, je dois aider les femmes de ménages.
— Je viendrai t'aider à faire le boulot des elfes de maison.
— Je vois bien les gros titres du journal : Draco Malefoy héritier d'une des plus puissantes maisons, aide à astiquer des chambres d'hôtel. Ça ferait ravage, surtout auprès des femmes, riche, 'sang pur' et aide aux tâches ménagères.
— Ça te ferait chier un peu, non ?
— De quoi ?
— Que je fasse des ravages chez les femmes.
— C'est déjà le cas alors qu'on a treize piges, alors je n'imagine même pas quand on en aura vingt.
— Si on arrive au vingt ans.
— Pourquoi on n'y arriverait pas ?
— On ne peut pas prédire le futur.
— Mais on peut contribuer à le rendre meilleur. C'est sûr que si tu pars du principe que tu n'auras jamais plus de vingt ans, tu n'y arriveras pas. Mais si tu te vois dans dix ans marié avec un enfant, il y a de fortes chances que ça se passe.
— Tu es psychologue ou c'est comment que ça se passe ?
— Non, j'ai juste les meilleurs conseils au monde !"

Ils sourirent chacun en continuant de regarder le ciel. Le soleil se couchait à l'horizon ce qui rendait le ciel magnifique d'une couleur rouge et orangé. C'est le moment qu'Atria préférait dans toute la journée, le coucher du soleil.

" Tu te vois comment toi dans dix ans ? Demanda Draco en brisant le silence.
— Aucune idée. Et toi ?
— Je ne sais pas non plus. Tu aimerais te marier et avoir des enfants ?
— Oui ! Je sais que plus les années passent, moins les gens ont envie de se marier et d'avoir des enfants, mais moi, c'est tout le contraire. Je veux avoir un mariage rempli d'amour avec une immense robe blanche qui fera pleurer mon mari. J'ai toujours rêvé d'avoir mon père et ma mère avec moi pour ce jour-là, mais je sais très bien que c'est impossible... Et puis, je veux deux ou trois enfants pour leur donner tout l'amour que je n'ai pu quand j'avais leur âge !
— Tu veux vraiment que ton mari pleure à ton mariage ?
— Oui ! Si ce n'est pas le cas, je recommencerai l'entrée jusqu'à qu'il pleure !
— T'as de la chance que je ne sois pas ton futur mari, parce que jamais, je ne pleurerai devant la femme que j'aimerais juste parce qu'elle sera habillée dans une robe blanche.
— Ne t'en fais pas que je te ferais pleurer, pour qu'elle puisse avoir un mariage rêvé. Mais d'ailleurs, toi, tu ne m'as pas dit si tu voulais te marier et avoir des enfants.
— En vrai, je ne sais pas trop non plus, je pense que ça dépendra de la personne, mais je pense que oui, j'aimerais bien avoir une petite fille blonde comme moi avec mon nom.
— J'imagine tellement une mini toi ! Elle jouerait au Quidditch à deux ans, elle aurait tant de joie dans sa vie...
— Tu viens, on rentre ?
— Oui, j'arrive. "

Ils rentrèrent côté à côte, sous le regard d'un chien noir...

Une simple histoire d'amour // Draco MalefoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant