- Dégage espèce de petite merde bonne à rien ! Arrêtes de traîner dans mes pattes et casse-toi tout comme ta sal*** de mère l'a fait. De toute façon elle ne reviendra pas donc pourquoi tu continus à remuer la queue comme un chien qu'attends son maître !
Les mots que vous entendez ici sont ceux de mon père (enfin si on peut l'en qualifié ainsi). Ma mère, disait-on, était partie avec un autre homme dans les quartiers de Tokyo, tout en me laissant comme cadeau, un père alcoolique, violent avec en supplément : une montagne de dettes.
Depuis ma naissance la vie n'avait pas été toute rose. En effet, avant même que je respire pour la première fois, ma famille voulait déjà se débarrasser de moi. Encore aujourd'hui, toute les personnes qui croisent ma route, me jettent des regards de dégoûts en me crachant au visage. Je n'avais jamais mis ne serait-ce qu'un pied à l'école mais avais appris quelques bases de mon côté en écoutant mon entourage et en lisant les quelques livres d'une pauvre étagère moisie.
Mon père partait toute la journée pour allait "travailler" disait-il, et ne rentrait que le soir vers 20h, bourré comme jamais. À ce moment là de la journée, le mieux était de ne pas entrer en contact, ne serait-ce que visuel, avec lui sous peine de coups de pieds dans les côtes et d'injures. J'avais mené cette vie tant bien que mal durant 15 longues années, jusqu'à ce qu'un jour, tout change. Ce changement, je n'aurais jamais pu penser qu'il me mènerait à une vie encore pire que ma vie actuelle.
Ce fut lors d'une après-midi très pluvieuse que mon destin se joua. La maison était vide et bien silencieuse. Soudain, des coups brusques retentirent à la porte. Je grimpais sur la table près de la fenêtre et jettais un coup d'œil discret au dehors. Cinq hommes avec des têtes de maffieux peu sympathiques, attendaient l'air agacés. L'un d'eux tenait un parapluie abritant un homme d'au moins 1.90m, les cheveux noirs attachés en queue de cheval basse, qui semblait être le patron du groupe.
- Patron on fait quoi ? J'ai l'impression qu'il est pas chez lui, commenta un des hommes.
- Tss ! Le vioc ne va pas s'en tirer si facilement ! répliqua le patron tout en se recoiffant d'une main énervé. Enfoncez la porte ! Nous l'attendrons à l'intérieur.
Aussitôt dit, aussitôt fait, la porte s'écrasa dans un bruit fracassant. Sous le coup de la surprise je paniquais et allais me terrais sous un petit meuble. Ils ne se firent pas prier pour rentrer et faire comme chez eux.
- C'est quoi ce taudis tout merdique ! Vous ne trouvez pas que ça sent le chien ?
- Ce batard à donc un animal à lui ?
- Cessez de bavarder et mettez-vous au travail ! ordonna le patron d'une voix dure.
Ils se mirent à retourner les meubles, les papiers et à tout renverser sur leur passage. À un moment, l'un d'eux passa juste devant le meuble où je me cachais. Je reculais vivement et cognais l'un des pieds du mobilier, ce qui le fit tremblotter, avant de faire tomber un objet qui était posé banqualement dessus. Ce petit détail ne passa pas inaperçu aux yeux de ces yakuzas, et ils s'arrêtèrent net, les regards rivés au même endroit.
- Boss, la tasse est tombée toute seule sans que je ne touche le meuble...
L'homme en question s'approcha du buffet qui m'abritait et regarda en direction de son patron pour attendre la suite des directives. Ce dernier lui mima l'action à exécuter sans aucun bruit. J'attendais, la peur au ventre, de voir ce qui allait m'arriver. Le buffet fut soudainement emporté comme une tornade et se retrouva à l'autre bout de la pièce en quelques secondes. À découvert, je me mettais à courir.
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De L'amour Pour Deux
Paranormal"Inoko est un enfant dont la vie n'est presque jamais rose ou lumineuse. Il ère dans un monde de haine et d'inconfort, à chercher sa place parmi les autres. C'est alors que la rencontre avec la personne qui lui fera découvrir le bonheur ainsi que le...