Chapitre 3

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Un bruit sourd me réveilla en sursaut. Je regardais autour de moi et me rappelais de tous les événements de la veille, ainsi que de l'endroit où je me trouvais assis. C'est vrai, j'ai réussi à m'endormir après le départ d'Akira malgré l'environnement déplorable dans lequel j'étais.
Mon corps avait mal et le sol glacé me faisait claquer des dents en continu. Le bruit se répéta une seconde fois plus fort. Il se rapprochait un peu plus à chaque secondes, et des voix résonnaient au loin, par dizaines, sans s'arrêter.

Soudain, toute voix disparu, plus aucun son ne parvenait à mes oreilles, jusque là, dressées sur ma tête, et le calme s'imposa alors. Seul mon souffle et les battements rapides et saccadés de mon cœur se faisaient entendre parmis ce silence de mort.
Mon rythme cardiaque allait enfin redescendre mais les cliquetis d'un trousseau de clés dans une serrure, me firent lever les yeux vers les barreaux de la sortie.
Toujours ces mêmes habits blancs sans tâches, ces masques ainsi que ces gants en latex transparents apparurent avec une aura plus que malicieuse.

- Demain sera un jour très spécial, tu vas devenir une star dans tout le Japon entier et peut-être même à l'étranger ! Je te conseil de, par contre, te tenir à carreau si tu veux pas subir pire qu'aujourd'hui. Ohhh...pas desoin de me grogner dessus ! D'ailleurs comment tu t'es débrouillé pour enlever ta muselière ?

Il voulu se rapprocher de moi pour me la remettre mais je l'écartais d'un coup de main vigoureux, tout en lui laissant une petite égratignure au coin de la joue. Celle-ci se mit à saigner, et bientôt des gouttes perlèrent le long du visage de l'homme. Ceci parut fortement l'énerver et il m'attrapa avec force les cheveux avant de me traîner en dehors de cet endroit.

***

Mon crâne était endolori et tout mon corps me faisait mal après avoir été trimballé dans toutes sortes de couloirs différents. Je m'étais retrouvé encore une fois dans le bon vieux terrarium. Mais celui-ci me paraissait bien plus confortable que l'endroit d'où je venais de passer la nuit. Les personnes qui s'affairaient autour de moi avaient l'air plus stressées qu'à leurs habitudes (bien que je ne connaisse pas réellement leurs habitudes).
L'après-midi arriva bien vite et, déjà, la salle du terrarium avait été réorganisée de fond en comble pour une occasion qui semblait particulière. Était-ce pour cela qu'il avait dit que c'était un " jour très spécial " ?

J'allais me convaincre que, pour le moment, ma situation n'était pas si mal que ça, quand je vis apparaître l'homme grisé accompagné d'une femme. Elle était vêtue d'une jupe crayon très, même trop courte, ainsi que d'un haut bien trop dévoilant à mon goût.

- Nous y voici enfin. Commença l'homme. Je compte ouvrir dès demain au public qu'en pensez vous ?

Son accompagnatrice jeta un simple regard dans ma direction avant de s'empresser de répondre :

- Tout cela n'est pas une mauvaise idée. Beaucoup de gens vont se déplacer pour voir ce spécimen si j'en croit ce que je vois. Ne voulez pas plutôt ouvrir dès aujourd'hui ?

- L'après midi est déjà bien entamée et je voudrais encore le dresser un peu mieux pour ne pas effrayer les gamins qui viendrons.

- Je vous comprend très bien et je vous suis dans votre raisonnement.
Bien, je vais passer le message à Monsieur.

- Je compte sur vous très chère, et faites attention à ce que mon fils n'en apprenne pas un mot.

- Entendu.

- Une dernière chose, dites à Monsieur que mes portes lui sont ouvertes à toutes heures et que s'il le veut, je lui vend à bon prix !

- Je passerais le message M.Kojy.

De L'amour Pour Deux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant