Bleu comme la mer (Marco x OC) | Tome 2 |

Chapitre 6 : On se connaît

La jeune femme aux cheveux bleus s'installa comme elle le put contre le mur froid et humide contre le mur derrière elle. Ce n'est pas vraiment confortable, mais son dos l'a fait énormément souffrir. Il faut dire que l'homme lui servant de géniteur n'y ai pas aller de main morte avec les coups... Elle cligna des paupières lorsque les lumières s'allumèrent d'un coup. C'est l'heure du premier repas depuis 3 jours sans nourritures, mais elle n'a pas faim. Une fois que ses yeux se furent accoutumés a la lumière, elle en profita pour regarder ses camarades de cellule. En effet, depuis leurs arrivées, elle n'a pas pu les discerner dans la pénombre. Le premier, se tenant à sa gauche, est un homme-poisson portant un kimono orange. Celui-ci est enchaîné au mur, le regard perdu dans le vide. Son regard se posa sur la prisonnière, qui lui lança un sourire compatissant. Au début, elle avait des doutes sur l'identité de cette personne, mais maintenant, elle réussit à le reconnaître. Il s'agit de Jinbe, alias "Le Paladin des Mers". Cela étonne la jeune femme de le voir là. Celui-ci ne se laisse pas capturer facilement. Elle tourna la tête en direction du second homme, mais eut du mal à le détailler, ce dernier se trouvant dans le coin le plus sombre de la pièce. 

Les cris poussés par les prisonniers des autres cellules firent sursauter Sae. Décidément, elle ne s'y habituera jamais... Les hommes peu entravés se jetèrent sur les barreaux en granit marin lorsque les Marines passèrent devant leur cellule, des plateaux remplis de sandwichs dans les mains. On dirait des chiens enragés qui n'ont pas manger depuis des semaines, alors que cela ne fait que 3 jours. Une fois la distribution de sandwichs faite, les lumières s'éteignirent. La jeune femme poussa un long soupir de soulagement. Il faut croire qu'elle s'est au moins habitué à l'obscurité morbide de sa cellule. Elle se leva en grimaçant avant de se diriger vers les sandwichs déposés à l'entrée de la cellule. Elle les attrapa et commença par se diriger vers Jinbe, celui-ci ne pouvant pas manger seul, étant enchaîné au mur. Ce dernier la remercia lorsque la prisonnière le fit manger. Une fois qu'elle eut fini avec l'homme-poisson, elle prit la direction du second homme. Arrivé à sa hauteur, elle s'agenouilla devant lui en lui tendant sa part de nourriture.

"Tiens, il faut que tu manges."

L'homme releva la tête vers la jeune femme et la dévisagea. Celle-ci déglutit. Son regard lui fait froid dans le dos. Étant désormais proche de son second camarade de cellule, elle réussit à voir quelques détails le concernant, malgré l'obscurité. Elle remarqua qu'il porte des lunettes de vue rondes, bien qu'elles soient légèrement dissimulées par ses cheveux gris tombant sur son visage. Il porte également une grande cape blanche. Il attrapa doucement le sandwich que Sae lui tend avant de mordre dedans, ce qui fit lâcher un sourire de la jeune femme. Elle le salua d'un mouvement de tête avant de repartir à sa place habituelle, contre le mur. Elle posa son sandwich par terre avec un rictus de dégoût.

"Et toi, tu ne manges pas ?"

Cette question provenant de l'homme aux cheveux blancs l'étonna, celui-ci n'étant pas très bavard. 

"Je n'ai pas très faim.

- Il faut quand même que tu te nourrisses", ajouta l'homme-poisson.

Sae scruta le sandwich avec dégoût avant de pousser un long soupir. Il n'a pas tort. Elle le prit et mordit dedans, non sans grimacer. 

"Tu es bien Sae, de l'équipage de Barbe Blanche ?"

La jeune femme manqua de s'étouffer avec son sandwich. Elle tourna la tête vers le vieil homme se tenant du côté droit de la cellule. Même si cette question l'étonna, elle sait que le World Economic News Paper a déjà parlé d'elle, mais elle ne s'attendait pas vraiment à cette journée. 

"C'est bien ça. Pourquoi cette question ?

- Tu ne me reconnais vraiment pas ?"

Sae haussa un sourcil. Il est vrai que l'homme lui paraît étrangement familier, mais dans l'obscurité, il est compliqué pour elle de le reconnaître. Elle posa le reste de son immonde sandwich avant de se lever et de retourner devant son interlocuteur. Elle s'assied en tailleur devant lui avant de poser sa tête sur sa main, se concentrant sur le visage de l'homme. Au bout de quelques minutes, ses yeux s'écarquillèrent. Elle n'en croyait pas ses yeux. Cet homme, elle le connaît. Elle l'a déjà rencontré à maintes reprises sur son île natale, sur Sabaody.