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Je contemple Marzanna
Elle est au repos
C'est si beau
Ses traits sont fins
Croisées sont ses mains
Le monde lit sur les écrans
La Belle au parc dormant
Pardonne moi
Je n'ai pas été doux
C'est qu'à travers toi
Je voulais soulager un « nous »
Tu n'es que fictif
Et pourtant je pleure
Car même si le clavier est très actif
Il est temps de te libérer en chœur
Je choisis de te frotter le cœur
Mon vœu est désormais exaucé
Maintenant est venu l'heure
A toi de découvrir ce qu'est la liberté
Da svidania ma colombine
Mon cœur en 7 morceaux est avant tout une thérapie. Nous avons tous déjà expérimenté l'amour, de prés ou de loin. Il nous laisse des traces ou bien des cicatrices. C'est assez difficile de se reconstruire quand il manque une partie de soi, alors ce manque se remplit de belles paroles, d'illusions, de déceptions. Ce manque aime l'accumulation. C'est pas grave s'il y a pas vraiment d'amour, le principal c'est qu'il y a un contour à contempler, une présence qui sert à peine de bouclier. Tout ceci n'est ni plus ni moins que de la dépendance affective. Actuellement, j'ai décidé de me poser et de parler à l'amour. Je l'aime, ça c'est une certitude. Mais de quelle manière dois-je l'aimer ? C'est assez confus, alors mon cœur est en pause. Je pars faire un tour de quelques jours ou quelques mois ou quelques années voire même quelques vies. Ce qui est sûr, c'est qu'en franchissant à nouveau la porte, je dirai : Amour, je t'ai compris, je te veux à nouveau dans ma vie.
En faisant mourir injustement et cruellement Marzanna, c'est l'ancien moi qui la rejoint dans sa tombe. Ce recueil de poèmes est particulièrement tragique, dramatique, mélancolique. Une vraie secousse sismique pour l'âme. Si noir pour voir le verre à moitié vide, mais pas trop, pour tout de même le voir à moitié plein.
Je baptise Marzanna comme l'allégorie de la dépendance affective. Si on la soigne, il est possible de valser à nouveau avec des jours heureux. Si on la laisse germer en nous, je ne donne pas cher de notre peau. Elle est tellement invisible quand on a pas l'impression qu'elle soit là. L'ennui est bien pire après, pour s'en débarrasser, on est obligé de creuser. Creuse, creuse, creuse pour trouver la paix. Moi-même, je ne l'ai pas encore trouvé. Tout n'est qu'une question de temps. La dépendance affective souhaite toujours me jouer des tours, elle n'arrive plus à m'atteindre, elle est seule sans mes démons. Je sais que l'amour me va au teint, mais je conserve pour le moment mon cœur dans une boite en écrin.
Que cette chronologie de l'an 2050 vous embarque dans une belle quête initiatique. Au passage, veuillez embrasser Marzanna de ma part, vous avez cette chance de la rencontrer pour la première fois. L'innocence que je n'ai plus. Ainsi va la vie. Chérissez vous, ça sera un point noir de moins dans l'Univers.
Keddy Carlier
Tous droits réservés © 2023
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Mon cœur en 7 morceaux
PoetryAn 2050. 08h08. Un corps intact à six pieds sous terre retrouvé au parc Gorki. Des fleurs fanées cousues sur son visage d'un gris juvénile. Des confessions d'antan jaunies sur sa poitrine d'oiseau. Une terne reliure en lierre pour des fantômes de l...