Stole my Heart - Tome 2. (Liam Payne)

Chapitre 11. Suspect n°1 - Part 1.

« J'ai la certitude qu'on ne naît pas mauvais mais qu'on le devient. Et là où vous avez tort, c'est de croire que le mal est facilement reconnaissable. Il arrive qu'il soit juste en face de nous et qu'on ne s'en rende même pas compte. »  

- Once Upon A Time-

PDV Leena.

La pénombre. La solitude. L'absence. Le manque. La peur. Autant de mot pour définir mon état d'esprit. Il était trois heures, zéros cinq. Je ne dormais pas. L'angoisse contractait tout mon être et me détruisait à petit feu. J'avais l'impression de manquer d'air à chaque respiration. Les larmes avaient pris places et s'étaient installées aisément dans le coin de mes yeux. Mes pupilles étaient rougies et mes yeux gonflés. Des cernes, accablantes, venaient se dessiner chaque jour un peu plus sous mon regard. Un mois, trois jours, vingt heures, dix-huit minutes et quarante-sept secondes que l'accident de Liam était survenu. Ma vie était devenue une route quotidienne, longue, morne, grise et ennuyeuse. Tous les jours, les mêmes choses : se lever ; s'habiller ; aller à la FAC ; rendre visite à Liam ; rentrer et se coucher. Le même lot quotidien, chaque jour un peu plus douloureux. L'enquête n'avançait pas. Papa n'avait pas suffisamment de preuve pour pouvoir prolonger l'enquête. J'en devins malade. Liam n'obtiendra jamais justice tout simplement parce qu'il se bat et qu'il continue de survivre dans son coma. Par contre, si un jour il venait à baisser les bras, l'enquête serait rouverte.

{...} Ce matin encore, après une nuit mouvementée, je me levais pour aller me préparer. Il était cinq heures, cinquante. Les cours optionnels d'été, à la Faculté ne commençaient seulement que dans une heure trente. Autrement dit, je ne serais pas en retard.

- Bonjour Leena ! Me sourit faiblement Matthew, devant ma mine épuisée.
- Bonjour Matthew ! Répondis-je, sans vraiment le voir.
- Tu n'as toujours pas fait une nuit complète. M'interrogea-t-il.
- Non ! Toujours aucune... comment veux-tu que je dorme quand l'homme que j'aime se bat pour survivre. Sanglotais-je.
- Il va pourtant falloir que tu te reposes... parce que Liam ne voudra plus de toi avec cette tête fatiguée. Plaisanta-t-il, dans l'espoir de me réconforter.

{...} Les cours étaient une horreur. Nous parlions d'âmes et de psychologie. Tout était fait pour que je n'oublie pas que l'homme que j'aime ne se réveillera sans doute jamais. La dispute que nous avions eue ce matin-là, ne cessait de me hanter. Cette semaine-là, dix jours après mon aménagement, nous n'avions pas cessé de nous disputer pour des bêtises. Nous apprenions à vivre ensemble et cette lettre était venue tout mettre par terre. Liam était hanté par un nouveau fantôme, venu tout droit de son passé. Et moi, je n'avais pas été capable de voir son mal être. J'étais vraiment une super petite amie. Tom Watson, avait mis à mal notre relation. J'avais fait pas mal de recherches sur lui. J'avais découvert des choses peu glorieuses à son sujet. Il faisait partit de la pègre irlandaise et ses actes étaient loin d'être honorable. Il était assimilé à des affaires de vols, de fraudes et il était suspecté de meurtre. Penser que Liam pouvait avoir du sang de cet homme en lui, me donne envie de vomir.
La sonnerie retentit, mettant enfin fin à mon calvaire. Enfin, dix-sept heures, cinquante et un. Je quittais Matthew et Malese sur le parking de l'université, et montais dans ma voiture. Le trajet jusqu'à l'hôpital était devenu comme un automatisme. Je me dirigeais, sans avoir besoin de me fier aux panneaux. À cette heure-ci, la circulation était dense, et il me fallut une grosse heure pour arriver à destination.

La chambre 342 était toujours la même. Grande, lumineuse et claire. Liam était là, installé au milieu du lit, entourait de couvertures blanches. Il avait l'air d'un ange. Pourtant aujourd'hui quelque chose est différente, lorsque je pénétrais entièrement dans la chambre, une personne se tenait près de la fenêtre. Une silhouette élancée, une chevelure noire couleur de geai, et des yeux clairs intimidant. Sophia. Mon sang ne fit qu'un tour, lorsqu'elle leva les yeux vers moi.