Il y a un an, Netflix nous annonçait l'adaptation du spin-off de la Reine Charlotte et nous n'étions pas vraiment emballés, de peur qu'il s'agisse d'une saison supplémentaire peut-être même d'une copie conforme aux précédentes saisons. Ça y est, elle est bien là. Notre critique de 'La Reine Charlotte.
De quoi ça parle 🗣
Après une histoire d'amour tumultueuse entre l'aîné des Bridgerton : Anthony, et Kate Sharma sa bien-aimée, Netflix nous conduit dans les souvenirs de notre reine Charlotte et de son roi George. Alors comment est-elle devenue détentrice de la couronne royale, et à la tête du bal de Buckingham, à choisir les joyaux de chaque saison de mariage ?
Cette fois-ci il ne s'agit pas d'un mariage d'amour comme nous avons pu le retrouver dans les deux précédentes saisons mais d'un mariage royal entre le roi George III et Charlotte, fille du duc de Mecklembourg-Strelitz, régnant la partie nord-est de l'Allemagne actuelle. Mais comment ces deux figures royales noueront leur destin amoureux ? Non loin de la demeure des Bridgerton, c'est au Buckingham Palace que cette histoire prendra vie.
L'avis de Sofy 🖋
Ce spin-off se révèle être d'une profondeur inoubliable, en décalage avec ses deux présentes histoires. Loin des simples désirs charnels ou amoureux traités chez les deux premiers enfants d'Edmund et Violette Bridgerton, l'histoire de Charlotte et George est difficile mais épanouissante. Si nous reprenons les mots de Shonda Rhimes, il s'agit tout simplement d'une histoire d'amour imparfaite et complexe, et c'est suffisant pour toucher le plus grand nombre, si subtilité il y a. India Amarteifio, jeune Charlotte et Corey Mylchreest, jeune George interprètent tous deux les souverains du royaume d'Angleterre. Ce n'est pas l'amour qui les liera en premier lieu mais bien le pouvoir. L'union, avec pour dessein : la continuité de leur règne, la poursuite d'une lignée. Alors c'est avec complexité que les personnages tentent de s'aimer avant de se détester au gré d'un secret. George est empli de folie, et subit régulièrement des crises pour en devenir incontrôlable. Ce spin-off met spécifiquement en avant la maladie mentale et ses possibles, s'ils existent, traitements. Qu'est-ce que cela implique lorsqu'on incarne la couronne de tout un royaume ? Des sacrifices mais à quel prix ? Comment lutter contre sa nature pour remplir son devoir de monarque et souverain ?
Bien au-delà de l'intrigue amoureuse, la Reine charlotte : un chapitre bridgerton retrace un contexte social qui ne nous échappe pas : le racisme du XIXème au Royaume-Uni. Au travers d'une reine Charlotte noire, démêlant sa propre vision historique Shonda Rhimes confère une dimension politique à ce préquel. Fruit de l'adaptation de la saga u-chronique de Julia Quinn, cette inspiration ne témoigne pas d'une réalité historique, mais expose tout de même une hypothèse plausible. La reine apparaît ainsi comme la première a unir deux communautés : une racisée mise de côté par les blancs riche, pour n'en faire plus qu'une à peu près homogène. Ce moment déterminant, 20 ans avant les aventures de Daphnée et Simon tout comme Kate et Anthony, symbolise la perte des standards européo-centrée, comblée par les premiers métissages culturels royaux. En arrière-plan, l'histoire d'Agatha Danbury, incarne elle aussi le mariage arrangé, sans la moindre fausse note conjugale. Il sera tout à fait intéressant de comprendre son cheminement vers l'indépendance et l'écoute de soi, en tant que femme après avoir été victime de son époque. Mais qu'arrive-t-il si personne ne veille sur la reine et le roi ? Malheur il est certain. Et c'est ce qui arriverait si notre cher Reynolds et Brimsley, nos précieux Lumiere et Big Ben, n'était pas à leur chevet jour et nuit. C'est aussi, grâce à cette histoire que pendant l'épisode 6 vous tomberez une boîte complète de kleenex. Et oui vous êtes prévenu.
Les costumes et parures de bijoux fournies sont toujours aussi subjuguant pour répondre au besoin de l'adaptation avec cette fois-ci un nouveau défi à relever : une époque et mode du XVIIIème. Charlotte toujours parés de bijoux de cheveux ou de couronnes scintillantes notamment au couronnement ou séquences de bals. Des robes de différents coloris en fonction du personnage, lady danbury s'apprête de couleurs plutôt solaires et flashy quand la royauté conserve son rouge pourpre, et des couleurs pastellisées en public. On ne vous a pas parlé d'une énième réussite musicale, et oui on aime ces arrangements musicaux dont la reprise orchestrale, nous plonge dans une atmosphère inscrite en période de régence d'Angleterre. Nous n'oublierons pas de sitôt If Ain't got you (Alicia Keys) pour fêter les 20 ans de son tube, Halo de Beyoncé ou encore Nobody Gets me de SZA.
Ce préquel se présente comme le chapitre le plus mature et émouvant de la franchise. Un portrait de la Reine charlotte, et de son union avec le roi Georges III adapté librement par Shonda Rhimes. Une romance historique qui lutte contre du déjà-vu en s'attelant à une histoire complexe mais fine par sa profondeur scénaristique. Lancez-vous dans cet univers ressemblant à celui d'Austen, une saga à costume qui franchit une marche toujours plus haute à chacun de ses nouveaux chapitres.
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Sofy
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