6) Le pardon

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La nuit noire, une pluie battante, de la brume et le hurlements stridents des chouettes soit le moment le plus opportun pour faire le point.

Capuche sur la tête, vêtue d'une cape deux fois trop grande, un masque vissé sur le visage ; Olivia se faisait dévorer par son accoutrement et l'intense vague de mal-être qui la submergeait.

Dans l'attente, grelottetante de froid, trempée jusqu'à la mœlle, ne faisant plus qu'un avec ses vêtements ; son esprit divagueait vers Sagan.

Cette semaine écroulée à ses côtés, expérimentant une relation plus profonde que l'amitié ou la simple camaraderie, l'avait comblée de bonheur.

Se sentir admirée, appréciée et investie était un sentiment qui n'avait pas de prix.

Ils s'étaient embrassés un nombre incalculable de fois, s'étaient tenus la main secrètement dans la salle commune, avaient partagés tous les petits déjeuners de la semaine ensemble et s'étaient même infiltrés dans la salle de bain privatisée des préfets.

Il lui sussurait des mots doux, carressait ses cheveux, plongeait son regard dans le sien. La douceur qui se dégageait de chacun de ses gestes calmait ses angoisses et ses craintes, l'apaisant instantanément.

Olivia n'avait parlé de cette idylle naissante à personne, pas même à son frère. Leur intérêt et questionnement pourraient s'avérer dangeureux. Elle ne souhaitait pas mourir prématurément.

"Tu es là."

Deux silouhètes se détachèrent de la pénombre. Son cœur cessa tout battement. Plus rien en elle ne semblait fonctionner correctement.

À distance de Sagan - car Atlas n'avait pas remarqué leur amourette, elle s'éfforça de ne pas se jeter dans ses bras et de le supplier de faire demi-tour.

Courageusement, en relevant la tête pour affronter cette épreuve. Olivia suivit les deux garçons en répétant le déroulé du plan dans son esprit.

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Ce n'est ni la pluie ni le grondement du tonnère qui réveilla Flora, cette-nuit là. Un bruit sourd, étouffé, presque discret... comme les jumeaux savaient faire.

Or le préssentiment qui lui brûla l'estomac laissait penser que ce n'était pas une simple bêtise des jumeaux, qui s'amusaient parfois à déménager leur chambre à trois heures du matin en grignotant des chips de citrouille.

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