LA FÊTE

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*Avery*

Sans nous lâcher, nous nous dirigeons à cette fête, organisée dans une grande maison, celle de Ela, ses parents étant sans doute en voyage d'affaires ou quelque autre fantaisie auxquelles les kooks ont bien trop souvent droit.

Quand nous arrivons, la musique est déjà trop forte, et une fille sans doute trop alcoolisée, est en train de vomir dans un des buissons sculptés de la mère d'Ela. 

Je rentre dans la maison comme s'il s'agissait de mon propre domicile et me mets en quête de mon amie qui est sans doute en train de s'envoyer en l'air dans sa chambre comme à peu près chaque fois que des personnes se rassemblent en nombre chez elle. 

Depuis toujours elle avait pris l'habitude de passer la soirée enfermée avec un inconnu, qu'il s'agisse d'une fille ou d'un garçon. 

Arrivée devant la cuisine et devant une dose d'alcool illégale entre les mains de mineurs, je renonce à chercher qui que ce soit et me sers un grand verre d'un alcool que je ne prends pas le temps d'identifier, et qui me brûle la gorge quand je l'avale d'une traite.

Rafe derrière moi sans dire un mot, me regardant descendre ce verre, avant de me prendre par la main et de m'attirer dans un recoin de la maison. 

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*Rafe*

Je rejoins un coin sombre en tenant la petite main d'Avery dans la mienne, et la fais assoir sur mes genoux une fois que j'ai trouvé un canapé en velours rouge. 

Nous ne parlons pas et Avery se contente de se tenir sur mes genoux en regardant de gauche à droite comme une enfant. 

  Quelques longues minutes plus tard, Topper, Kelce et quelques d'autres amis à lui se joignent à nous, constituant un  groupe bruyant, qui à tôt fait d'agiter Avery qui se met a gigoter sur mes genoux.

La musique bat son plein et vibre dans mes oreilles, et Avery ne cesse de remuer sur mes genoux, comme si elle n'arrivait pas à trouver une position confortable. 

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*Avery*

Les garçons parlent forts autour de moi et je suis prête à jurer que je ne me suis jamais sentie aussi peu à ma place qu'à ce moment précis. 

Rafe ne semble pas aussi à l'aise qu'il tente de le faire paraître, et je ne cesse de gigoter sur ces genoux sentant l'anxiété me gagner sous le regard perçant d'un des amis de Rafe, assis en face de nous. 

Alors que je recule pour poser mon dos sur le torse de Rafe derrière moi, les mains de ce dernier se posent sur mes hanches alors que son souffle se fait hardent derrière ma nuque. 

Je m'immobilise, attendant qu'il ne m'explique ce qui ne va pas. Mais pourtant il n'explique rien, se contentant de prendre de grandes inspirations avant de les expirer lentement. 

Je me penche de nouveau en arrière jusqu'à ce que sa bouche soir à niveau de mon oreille et lui demande de façon à ce qu'il m'entende:

"Rafe qu'est ce que tu as ?" 

Les yeux de son ami, toujours posés sur moi, me rendent nerveuse, accentuant mon sentiment d'avoir fait quelque chose de mal. 

"J'ai besoin que tu arrêtes de bouger, maintenant." 

Je fronce les sourcils sans comprendre avant de tourner la tête vers Rafe qui pose sur moi un regard entendu avant de baisser les yeux sur le haut de son jean, sur lequel j'étais sur le point de m'assoir. 

RAFEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant