Je suis rentré chez moi, encore et toujours couvert de bleus, c'est désagréable mais, ce n'est pas comme si j'avais réellement le choix, si je l'avais, je ne voudrais pas avoir les yeux verrons, les cheveux rouges aux naturel et puis...des capacités que d'autres n'ont pas et n'auront jamais.
Je me fais harceler mais, comme je suis robuste, je ne suis jamais allé à l'hôpital pour ça ! En ce moment, il fait froid, le vent est fort et la neige commence à tomber, ce paysage...il me fait rêver. Avant de rentrer à la maison, je me suis posé à l'abris, j'ai sorti une feuille et j'ai commencé à dessiner le paysage autre de moi. La neige et la montagne au loin et puis, un jeune homme.
Un garçon de mon âge je suppose, vu sa condition physique c'est ce que je peux supporter, un garçon aux cheveux courts, comme moi. Je n'ai pas pu voir son visage, je n'avais vu que son dos, il était assis sur une balançoire. J'ai pris plaisir à dessiner ses cheveux noir avec des mèches bleues. Il a dû se les teinter. Il a un veste noire et une chemise, son col est bien mis mais il n'est pas de cravate, une sorte de rebel, je suppose.
J'ai regardé mon portable et j'ai vu que ça faisait 30 minutes que j'étais là. J'ai rangé mes affaires et je suis parti en courant vers la maison. Je suis vite rentré.
- Inai ! Ne traîne pas trop dehors avec ce temps là, tu vas finir par mourir gelé.
- Tu t'inquiètes toujours trop maman. Je ne vais pas mourir avec ça.
Je suis entrer dans ma chambre et...quand je regarder dans mon sac, je n'ai pu retrouvé mon dessin. J'ai dû le faire tomber là bas. Je suis approché de la fenêtre, il neigeait tellement que je me suis dit qu'il valait mieux attendre demain pour retrouver mon dessin.
Je m'appelle Raiji Irānai, j'ai 12 ans. J'habite à Fujinomiya. C'est une ville magnifique où l'on a une vue incroyable sur le Mont Fuji. Nous sommes actuellement en plein cœur du mois de décembre. Je suis un artiste, raté. Je passe mes journées au collège seul. J'invente des amis pour que ma famille ne s'inquiète pas mais des amis, jamais ne pense pouvoir en avoir, de vrais amis, je ne pourrai jamais en avoir, j'adorerai pourtant, tellement ! Mais, comme je suis étrange, personne ne veut de moi, je ne sais pas ce que j'ai fait mais bon. Je suis actuellement à ma deuxième année au collège et la situation entre moi et mes camarades est assez calme, je me doute bien que le pire est à venir. Il m'arrive d'être dans un carnet pour dire ce que je ressens mais, j'aurais trop peur que quelqu'un tombe sur mon carnet et le commence à le lire. Je ne veux ni de la pitié ni plus de violence à mon encontre. Je souhaite vivre, vivre un vie paisible sans que personne ne fasse trop attention à moi. Je veux qu'on me laisse aider les autres, je n'ai pas besoin de reconnaissance, juste laisser moi.
Je me suis rendu dans la salle de bain et j'ai fermé la porte à clé. J'ai retiré ma chemise et j'ai pu contempler mes bleus, il y en a plus que ce que pensais.
Pendant les cours de maths c'est les coups de règles, en cours de japonais et autres, c'est des jets de gomme. On s'y habitue plus vite qu'on ne le pense. Bien plus vite.
J'ai rapidement appliqué de la crème et je suis allé manger. Je suis ensuite allé dans ma chambre finir mes devoirs puis je n'ai pas pu m'empêcher de regarder le Mont Fuji par la fenêtre. Je n'ai pas remarqué que je me suis endormi devant la fenêtre. Ce n'est que le matin où je l'ai remarqué en me réveillant en sursaut. Mais il n'y avait qu'une chose qui me venait à l'esprit, le dessin. Je me suis dépêché de me préparer pour aller en cours.
Je suis allé retrouver mon dessin à l'endroit où je l'avais dessiné mais, j'ai fouillé partout, partout, impossible de la retrouver. Il a disparu comme le paysage d'été maintenant remplacé par la neige envahissante du début d'hiver. Ça m'a un peu désespéré mais, j'ai décidé de prendre du papier un crayon et d'écrire une lettre, à un yokai, pourquoi pas ? Après l'avoir écrite, je l'ai brûlée, personne d'autre que le yokai à qui elle est destiné y touchera.
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Lettre à Irānai
General FictionIrānai est spécial, c'est à cause d'un don qu'il a reçu à la naissance qu'il se fait sans arrêt harceler depuis tout petit. A 17 ans, il n'en peut plus, il a durement passer le collège où tout le monde l'harcelait. Seulement, durant une tentative d...