Une garde du corps

Chapitre 24 : Alana

La route pour aller jusqu'à chez le sénateur à durer près de deux heures donc nous avons bien fait de partir directement. Heureusement que mon collègue de mission soit Marcus, remarque vu qu'il connaît ma couverture c'était logique que ce soit lui ou Gabin ou même Jack vu que seul eux en hommes extérieurs à Dario et Easton savent pour moi. La route c'est passer assez rapidement puisque Marcus ma posé des questions sur ma vie en générale, sur mes précédentes missions et je lui ai aussi poser des questions sur lui. Nous n'avons juste pas abordé le sujet de la famille puisque dans ce milieu, on ne s'étale pas. Enfin, il sait quand même que Angélo est mon frère ce qui est amplement suffisant.

Nous avons décidé de faire un tour du quartier où habite le sénateur, une fois en voiture puis à pied histoire de bien regarder les positions les caméras, le personnelle de sécurité et s'il y a un autre accès moins voyant quelque part. C'est une grande maison, pas à mon gout avec un portail et un grillage avec une haie autour.

- Il faudrait au moins en assommer un ou deux pour passer, me dis Marcus.

- Avec les caméras ? Non, nous essaierons par le jardin.

- D'accord mais on garde mon idée en plan B.

Je rigole en lui assurant qu'il y aura de la baston si la discrétion ne fonctionne pas, nous allons ensuite manger dans un fast-food pas très loin et c'est une fois nos menus sur la table et nos culs sur les chaises qu'on souffla.

- Vers qu'elle heure tu veux y aller ? je demande.

- Je me disais d'attendre la nuit mais faut attendre au moins 3h après histoire que fasse un effet de surprise même si je trouve cela vraiment long.

C'est vrai qu'il n'est que 19h30 et que patienter trois heures ne me branche pas non plus. Surtout qu'il y a le trajet du retour à faire, un bip retenti et Marcus sort son portable pour taper un message, il me lance un regard pour taper à nouveau.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Easton me demande de te demander pourquoi tu fais la gueule à Dario ?

- Il va à la pêche aux infos ? rigolais-je.

- Ça à l'air. Mais je me pose aussi la question, j'ai bien vu que ça n'aller pas trop.

Je souffle en prenant mon verre et bois quelques gorgés avant de manger une frite. Je le voie me regarder sans cligner des yeux et je m'avoue vaincu.

- Tu sais qu'il ma emmener voir une Wedding Planer ?

- Oui, je trouve ça bien qu'il veuille t'offrir le mariage de tes rêves.

Bon bah lui non plus ne vas pas comprendre. Je baisse les bras pour lui expliquer.

- Laisse tomber, tu ne comprendrais pas non plus.

- Dit toujours. On parle calmement là.

Il n'as pas tord, je peux tenter de lui expliquer et peut-être qu'il comprendra. On ne sait jamais, il est surement moins con que son patron.

- Personne ne sais dit qu'un mariage est quelque chose que je ne veux pas.

- Vous n'irez surement pas jusqu'au jour J. La mission se finira bien avant.

- Peut-être mais tu t'imagines il y aura les essayages, la visite des lieux, la déco, le traiteur, le choix de la pièce monté, tout doit se faire en trois mois et je ... c'est plus un casse-tête qu'autre chose.

- Il voulait te faire plaisir.

- En quoi me faire marié de force fait plaisir à quelqu'un ?

- Tu abuse, ce n'est pas de force quand même.

Fermant les yeux, j'abandonne en continuant de manger en silence.

- Il y une autre raison ? demande-t-il.

- Le mariage, les enfants, la vie heureuse est paisible, je l'ai rayé de mon cerveau depuis que je fais ce métier donc qu'il me dise qu'en tant qu'employé, je dois obéir. Non, merci.

- Je crois que je comprends, dit-il.

Vraiment ? Il a compris ? Vu la tête que je fais, il se redresse de son burger pour me regarder.

- Tu à rayer le style romantique de ta vie et que Dario veuille le faire sans ton accord te met en rogne.

- Dans les grandes lignes c'est ça, je souris.

Même s'il n'a pas tout compris, il a saisie l'essentielle et donc c'est mieux que rien. Parce que je ne veux pas faire semblant à ce point, je ne veux pas me marier et le faire pour de faux et divorcer après non, jamais. J'ai toujours fait ce dont j'avais envie donc ce n'est pas aujourd'hui que ça va commencer à changer. Même pour une mission. Je sais déjà que je ne m'impliquerai en rien dans ce mariage ridicule et avoir au moins un allié ne sera pas trop de refus. Nous finissons de manger et allons un peu dans la voiture le temps de digérer et de grâce à l'ordinateur de Marcus, nous analysons le plan de la maison du sénateur et regardons là où on pourrait passer.

- Tiens par le bureau, on escalade la haie et traverse le jardin pour aller le pécher dans son antre, je dis.

- Ouais mais faut éviter les molosses qui font des rondes.

- Il y a bien des relèves ou des moments de quelques secondes de libre ?

Marcus ouvrit la boite à gant et en sort un petit calepin, il parcourt les pages et son doigt descend sur la feuille.

- Easton avait espionner pendant deux jours afin de savoir les habitudes des rondes, alors .... à 20h45, il y a un changement et nous avons trente seconde pour passer.

- Et pour les caméras ?

Là il me montre son portable et prononce le nom de Black, en me souvenant que ce gars est l'as de l'informatique que je n'ai encore jamais vu. Il me prévient que pour les caméras nous avons seulement 5 minutes donc il faudra se dépêcher. Je me doute que à distance ce gars va pouvoir pirater les caméras. Ils étaient bien préparés quand même, seulement nous n'avons pas beaucoup de temps.

- Et tu as le contrat ?

- Dans la pochette de la boite à gant.

En l'ouvrant je constate que le contrat est bien là-dedans donc je sors la feuille et la plie pour la coincer dans mon holster afin de ne pas la perdre. Une fois tout en place nous attendons l'heure pour passer à l'action.

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20h30, nous sortons de la voiture en fermant nos vestes pour bien cacher nos armes et on se dirige vers l'arrière de la maison. Marcus tapa quelques choses sur son portable et arriver à l'endroit que nous escaladerons, il se tourne pour être très près de moi afin de ne pas être louche sur la caméra. Quand il reçoit enfin le feu vert de Black.

C'est partie.

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Chapitre 24 terminer.

Bisous.

Marion.