.7 janvier 2020.

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Et c'est toujours quand vient la nuit que les pensées ressurgissent ...

Des cigarettes consumées, des moments de réflexions sans fin, juste la lumière de la télé, sans son, sans animations, pour me rappeler à quel point mon cœur saigne.

Je fais semblant devant les gens, je m'occupe la journée, je donne de l'amour aux gens, même trop, car certains n'en méritent pas autant... mais je suis comme ça.

C'est toujours quand je suis seule, la nuit dans le noir, que tout revient à la surface.

Je me perds dans mes souvenirs, dans des situations que j'imagine...

Mais aucun d'eux ne sont bons, je broie du noir... et ça, personne ne le remarque.

J'en fais part, ils écoutent, et tout part aux oubliettes...

Ma situation actuelle m'empêche d'avancer.

Je suis comme une SDF, je suis hébergée avec trois chats, mes affaires, sans emploi, sans motivation, une santé qui se dégrade, avec seulement avec moi de la peine, ma tristesse, ma souffrance, à me prendre des réflexions à longueur de journée, même si certaines sont second degré, je n'arrive pas à arrêter de cogiter sur ma vie.

Je donne trop pour n'en recevoir que le quart, je m'épuise mentalement, à faire des insomnies, et tout le monde pense juste que je suis une couche tard, qui se lève à pas d'heure car elle ne sait rien faire d'autre de ses journées.

Je crie à l'aide mais personne ne m'entends, c'est comme si je sentais que je me noyais, que mes poumons commençaient à se regorger d'eau, de plus en plus, et que tout le monde me voyait de loin, sans agir.

Sans me faire me sentir spéciale, importante, aimée...

J'en suis arrivée à commencer l'année droguée, trois jours de suite, aux drogues dures, alors que je suis absolument contre ça.

Je sens que je commence à apprécier ces choses néfastes, qui me rendent euphorique, ça fait deux jours que je n'ai rien pris et pourtant je n'arrête pas d'y penser.

Je ne consomme que depuis peu, donc je ne peux pas ressentir un quelconque manque, mais si je ne pensais qu'à moi, à l'heure actuelle je serai encore avec toutes ces merdes dans mon corps, et si j'avais su, j'aurai commencé à en prendre plus tôt. Si j'avais su, je n'aurai pas arrêté ma période sombre où je touchais vaguement à tout ça il y a deux ans.

Je préfère faire ça, car au moins je suis dans mon coin, bien pendant un moment et personne ne le remarquait car je m'isolais le soir, plutôt que de recommencer à me mutiler, et que le monde autour de moi s'en aperçoive et que mes plaies soient visibles des jours avant de cicatriser.

C'est encore plus mauvais, je le sais j'en suis consciente, mais ça me plait...

Je dois penser à ceux qui m'aiment, qui ne veulent pas que je touche à ça, qui ne veulent pas que je sois triste, qui veulent que j'aille de l'avant, mais voilà, parfois il m'arrive d'être égoïste, de ne penser qu'à moi, que ça me bousille ou non.

Je sais que je tourne mal, mais va essayer d'aller bien tous les jours alors que tes seules pensées sont des pensées négatives ?

Quand tu penses au boulot que tu avais, au logement que tu avais, aux responsabilités que tu avais, à ta liberté, à ta famille, à tes sorties, à tes amis qui étaient compréhensifs et qui venaient sonner à ma porte dès qu'ils sentaient à ma voix ou à mes messages que quelque chose n'allait pas...

Enfin bref, c'est jamais facile d'en parler quand ça ne va pas, mais c'est encore moins facile d'aller de l'avant quand tu vois que tu prends le courage d'en parler, ou de juste dire "Ca va vraiment pas, j'en ai marre", et que tu sens que tu entâmes un dialogue de sourd car personne ne veut plus voir plus loin que le bout de son nez, et me disent "Bah occupe toi ça ira mieux", sans penser que ce genre de paroles blessent encore plus, même si c'est involontaire.

Mon psy me manque.

Mes anti-dépresseurs me manquent.

Mon petit frère me manque.

Ma vie me manque.

Je ne veux plus être un esclave, je veux être moi-même, arrêter d'attendre après les gens pour que je puisse aller mieux, faire ma vie comme je l'entends.

Mais je sais que tout ça, c'est impossible car depuis toujours j'ai eu l'habitude de vivre avec des chaînes, de vivre en fonction des autres, de vivre trop bonne trop conne pour que tout le monde soit satisfait de l'aide et du soutient que je leur apporte.

Mais qui s'occupe de moi...

Qui s'occupe de moi comme il le faut ?!

Je sais... je suis quelqu'un de dure, de froide, de réservée, mais quand je sais que je peux avoir confiance en quelqu'un, ou quand je sens que je peux baisser ma garde face à quelqu'un sans qu'il me mette de couteau dans le dos, je suis quelqu'un qui ne veux pas être abandonnée, qui demande énormément d'attention, qui a besoin d'être constamment rassurée... pas comme si je voulais que le monde tourne autour de moi, mais comme si j'étais réellement importante aux yeux de quelqu'un... je veux guérir, mais je veux aussi qu'on m'aide à avoir la force de guérir quotidiennement, par des attentions, qu'elles soient banales ou non...

Je suis humaine, un peu trop même, mais qui m'accorde autant d'importances que j'en accorde ...?

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