Chapitre 2

1K 76 54
                                    

-Alors cette journée les enfants ? Demandait maman.

-Intéressante. Dis-je un sourire aux lèvres.

-Abominable. Répondit Henri.

-Comment ça, abominable ? Demanda papa.

-On est dans un bled pourrie, tous les autres élèves sont chelou et depuis qu'ils savent que nous sommes issus d'une famille aisé ils vont l'être encore plus. La prof d'anglais et de théâtre se prend pour la reine du monde alors qu'elle est juste reine des sauts à l'élastique rater. Je bouffais de rire. La cantine c'est pas trop ça. Fin bref, l'école n'est pas au même niveau que notre ancien établissement.

-Effectivement, l'établissement n'a pas le même standing que le dernier, mais il ne faut pas être pessimiste comme ça. Cela va vous apprendre l'autre côté de la vie, et puis, vous pourriez profiter d'être issu d'une famille aisé et eux non. Répondit papa.

-Comment ça ? Dis-je.

-J'ai appris que l'école avait créer une classe seulement pour les enfants réfugiés en Belgique. Dit-il en mangeant sa salade. C'est une superbe expérience pour vous, d'apprendre à connaître l'histoire et la culture de ces gens. Cela ne peut être que positif et enrichissant. Et s'il faut, je suis prêt à offrir à leurs parents des boulots n'exigeant pas énormément de qualifications à leurs parents, vous pourriez leur en parler ?

-C'est une trop bonne idée ! Dis-je en souriant.

-T'es sérieux là papa ? Ils vont nous sauter au cou si on leur dit ça.

-Cela dépend Henri. Dit maman en avalant une gorgée de son verre d'eau. Ne leur propose pas cela comme si leurs parents étaient de bons à rien dépendant de l'Etat. Propose le dans l'optique de leur offrir une nouvelle chance, un nouveau départ. Ne les prend pas de haut, parce qu'ils n'ont pas les mêmes moyens que nous. Parce qu'eux, sont venus ici pour sauver leur famille. Soit compatissant, n'éprouve pas de pitié à leur égard.

Je regardais mes parents avec le sourire aux lèvres. Beaucoup de personnes, une fois qu'ils ont atteint un certain nombre sur leur compte en banque, deviennent de vrais vipères sans cur. Mais les miens, ils sont rester humble, et reconnaissant. Ils ont toujours été dans l'optique de mettre leur moyen au service des autres. Je suis plus qu'heureuse qu'ils m'aient apporter une éducation comme la mienne.

Et même si Henri parait plus septique, il veut le bonheur des autres. Il a seulement eu l'expérience que l'on profite de sa volonté d'aider les autres.

-Je le ferais. Dit Henri, un sourire aux lèvres.

-C'est bien mon chéri, et sinon, cette prof ? Dit maman, en posant sa main sur l'avant de mon frère.

-Elle est bizarre.

-N'importe quoi ! Elle est gentille, et en plus c'est Scarlett Johansson, elle va nous apporter pleins de bonnes choses. C'est une superbe expérience. Dis-je, pour contredire les propos d'Henri.

Quelques heures plus tard

Je lisais tranquillement un livre, allonger dans mes draps.

-Je peux rentrer ? Dit la voix que je reconnu comme celle de papa, derrière la porte.

-Oui, rentre papa. Dis-je, en refermant mon livre.

-Comment ça va ma chérie ? Dit-il en prenant place à côté de moi.

-Bien, pourquoi ?

-Je parle par rapport à Anna-Belle

-Oh, heu, très bien, merci de t'inquiéter. Dis-je en me bloquant.

-Victoria, tu sais que tu peux me parler, je suis ton père.

-Je sais papa, mais tu sais, je pense que ça me fait encore plus de mal, d'être loin d'elle.

-Mon ange. Dit-il en venant s'allonger à côté de moi, et en passant son bras sous ma tête. Je comprends, cela doit être dur, malgré tout ce qu'il s'est passé. Mais il est important de prendre un nouveau départ, car on ne peut pas guérir dans l'environnement qui nous a rendu malade. Prend ça comme un nouveau départ, une seconde chance, il faut que tu sois heureuse. Finissait-il avant d'embrasser mon front.

J'aimais ces moments avec mon père, j'avais énormément de chance de l'avoir. Comme ma mère d'ailleurs, mais j'étais bien plus proche de lui. Il est toujours rentrer à l'heure pour souper avec nous, n'a jamais rater une quelconque fête, est venu à chaque réunion de parents et remise des diplômes, a rencontrer chacune de mes amies, a été présent pour sécher mes larmes dès qu'elle coulait, a accepter directement mon homosexualité sans broncher,... C'est un père formidable, et je suis reconnaissante à la vie de m'avoir offert un père comme le miens.

-Et sinon, cette "Miss starlette" qu'est-ce qu'elle a de si spécial ? Dit-il un sourire au coin des lèvres.

-Comment tu as su ? Dis-je en levant les yeux au ciel.

-Tu es plus du genre à tailler tes professeurs avec Henri, et là tu l'as défendue. Tu la trouves jolie ?

-Ce n'est pas que je la trouve jolie, c'est qu'elle l'est.

-Olalala Victoria... Quelle mouche t'as piquer ? Dit-il en explosant de rire.

-T'es pas drôle papa.

-Je rigole mon ange, c'est très bien d'avoir une prof agréable à regarder, tu seras pas absente comme ça. Dit-il en rigolant doucement. Allez, bonne nuit ma puce. C'est bien d'avoir quelque chose qui fait rougir ton cur à nouveau, mais n'oublie pas que c'est une adulte. A demain.

Quelques minutes plus tard, mes yeux se fermèrent doucement...

Miss starlette...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant