Le journal de Firma

THE END ❤️‍🩹❤️

Aïcha Firma Bassene

Les mois passèrent, laissant place à l'anticipation et à la préparation pour l'arrivée de notre enfant. Moi et Malick nous plongions dans la création d'une atmosphère chaleureuse et accueillante pour le futur bébé. Nous choisissons soigneusement des meubles pour la chambre de l'enfant, et j'étais très investi dans la décoration avec une passion renouvelée.

- Je veux que notre bébé ait la plus belle chambre.

Dis je a mon mari , alors qu'ont étaient dans la chambre à ranger.

-Il ou elle sera entouré(e) d'amour, c'est tout ce qui compte.

Notre amour grandissait encore plus à mesure que la date d'accouchement approchait. Les rendez-vous chez le médecin étaient attendus avec impatience, chaque battement de cœur de bébé était une mélodie réconfortante pour nous les parents en devenir.

-(Caressant mon ventre de 7 mois ) Je n'aurais jamais pensé ressentir quelque chose d'aussi merveilleux.

-C'est notre petit miracle. Et il est déjà tellement aimé.

Ma nouvelle vie en tant qu'avocate prospérait, et mon succès professionnel se mêlait à la joie de devenir mère. Malick était fier de sa femme et de la famille qu'ont construisaient ensemble.

-Nous avons surmonté tant d'épreuves, et maintenant nous avons cette belle aventure devant nous.

-Notre famille, notre bonheur.

Notre amour avait transformé les cendres du passé en une vie pleine de promesses. Nous étions prêts à accueillir notre bébé avec amour, gratitude et la certitude que chaque instant précieux serait une bénédiction.

J'ai traversé d'innombrables épreuves avant d'atteindre mon bonheur tant mérité. Après avoir démantelé le réseau de mon ex-mari et vengé la mort de mes parents, je suis retourné à Dakar. Malgré les difficultés initiales, j'ai refusé de devenir une charge pour le Malick , préférant ne pas vivre en concubinage en raison de ses convictions religieuses.

J'ai poursuivi mes études avec succès, devenant une avocate de renom. Cependant, la joie de ma vie professionnelle était entachée par la difficulté de concevoir un enfant. Malgré nos efforts, l'absence de maternité a pesé lourdement sur moi , accentuée par la pression sociale des années 80 liée à la stérilité.

Adoptant un enfant, moi  et son mari ont continué à faire face à des difficultés, notamment le jugement de la société. Les rumeurs et les préjugés ont ajouté des épreuves supplémentaires à notre vie déjà complexe. Ma belle-mère, en particulier, n'a pas facilité les choses, mais le soutien constant de mon mari a contribué à stabiliser notre relation.

Mais le dénouement inattendu a été la révélation de ma grossesse. Cette nouvelle a apporté la joie tant espérée, renforçant encore le lien entre moi et mon mari .

Finalement, j'ai  donné naissance à un garçon, couronnant ainsi mon parcours tumultueux par une fin heureuse. J'ai trouvé le bonheur dans ma famille et a réussi à surmonter chaque défi avec détermination et résilience.

Malgré le bonheur que j'avais trouvé avec le Dr. Malick et mon fils, je ressentais toujours un vide douloureux causé par l'absence de ma famille. Je regrettais profondément que mes parents n'aient pas survécu pour voir mon bonheur retrouvé et le visage rayonnant de mon fils.

Dans les moments de bonheur, je me remémorais ma famille, leur chaleur, et les souvenirs d'une époque où la vie n'était pas entachée par la tragédie. J'aurais voulu partager ses réussites avec eux, entendre le rire de ma mère et les conseils sage de mon père. Ces sentiments de manque persistaient malgré le réconfort de ma nouvelle vie.