L'ombre du crépuscule

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Harry vivait sa vie parfaite tranquillement quand son cœur lui dicta d'aller dehors. Il était dans la cuisine, en train de nettoyer car c'était son tour et d'un coup, il reçut comme un choc électrique. Il laissa la belle assiette verte en porcelaine de Mamie dans l'évier et alla dehors.

À l'extérieur, le crépuscule s'annonçait calmement, le soleil se couchait en envoyant de derniers rayons oranges sur la rue. Harry se retrouva là, face à ce spectacle magnifique qui se retrouverait bientôt gâché par l'hiver. Il se promena dans la rue et arriva près d'un parc. Le parc n'était pas éclairé par le soleil mais par un réverbère défaillant. Sur un des bancs du parc, Harry aperçut l'ombre d'une silhouette. Elle semblait attristé, dévoilant sa peine quand personne ne la voyait.

Harry s'approcha puis se recula et partit. Le lendemain à la même heure, rebelote. Et le surlendemain pareil. L'ombre restait là, immobile, cachée.

Un jour, Harry prit son courage à deux mains et s'approcha. Il fut bientôt si près qu'il put distinguer très clairement des sanglots. Il se rapprocha encore plus et vu la silhouette. Elle était grande, fine, vraisemblablement était un homme svelte. Il avait de parfaits cheveux blonds platines coiffés et d'incroyables yeux gris. Il portait un costume noire et des mocassins marrons foncés. Sa peau pâle faisait ressortir le ton triste du personnage.

« Est-ce que tout va bien ? » demanda prudemment Harry.

L'homme releva la tête d'un coup, surpris et déboussolé. Harry put alors admirer la beauté de l'homme qui ressemblait plus à un jeune homme.

« Je...euh...pardon ? » balbutia le jeune homme avec une voix profonde.

Harry répéta sa question :

« Est-ce que tout va bien ? »

Le jeune homme sourit de ce sourire qui conquit le cœur des jeunes filles, qui ravit les enfants et qui réchauffait les grands.

« Oui merci. » dit-il en essuyant du revers de sa manche une larme.

Harry ne se laissa pas berner et se présenta, déterminé à faire parler l'inconnu :

« Je m'appelle Harry et toi ? »

L'inconnu sembla un instant surpris avant de demander :

« Draco. Dites moi, sommes nous à Privet Drive ? »

Harry s'offusquât d'être vouvoyer mais répondit tout de même à la question du jeune homme :

« Oui »

Draco -car nous l'appellerons par son prénom maintenant- hocha la tête, l'air plus serein.

Harry s'assît à côté de lui et commença à parler :

« T'as quel âge ? Moi, j'ai seize ans !

-Pareil.

-T'habite pas loin ?

-Non, je suis juste venu ici pour...voir ma tante...

-Je peux te faire visiter la ville, si tu veux.

-Non merci.

-J'insiste !

-Si tu y tiens...

-Pourquoi tu pleurais ?

-Je ne pleurais pas.

-Je t'ai entendu et j'ai vu une larme sur ta joue. Si tu veux pas en parler, c'est pas grave mais si tu veux parler, je suis là.

-Je ne te connais pas.

-C'est plus facile de parler à un inconnu qu'à ses amis.

-C'est plus facile de se taire.

-C'est contre-productif !

-Comment ça peut être contre-productif si je ne parle jamais ?

-Je sais pas mais c'est contre-productif !

-Si tu le dis.

-Mais dis moi, tu as une copine ?

-Pourquoi ce changement de sujet si brusque ?

-Réponds moi.

-Je vais pas te parler de ça ! Au cas où tu n'as pas encore compris, on n'est pas amis !

-Alors devenons amis !

-Ça marche pas comme ça !

-Et pourquoi pas ?

-Je ne sais pas pourquoi mais tu m'agaces déjà...

-Allez ! Soyons amis !

-Je te préviens, je suis pas du genre à se remettre en question ou à être agréable.

-Ok ami.

-C'est Draco ! T'as déjà oublié, le nain ?

-On fait la même taille ! Et puis, ton nom est bizarre aussi !

-On a trois millimètres d'écart alors je peux me le permettre. Et mon prénom n'est pas bizarre, c'est juste que tu n'as aucune mémoire.

-Comment tu peux connaître ma taille ?

-C'est assez voyant.

-Ah ok. »

Les deux restèrent un moment à se regarder dans le blanc des yeux avant que Harry ne demande, déterminé :

« Alors pourquoi tu pleurais ? »

Draco le fixa puis détourna les yeux, le regard vague.

« On veut m'obliger à...faire quelque chose d'horrible...mais je ne veux pas... » dit-il en ponctuant sa phrase d'hésitation.

Il n'avait pas l'habitude de se confier.

« Et...si je ne le fais pas...ils... »

il ne termina pas sa phrase, coupé par un nouveau sanglot. Ses yeux se firent humides et il pleura silencieusement, en oubliant un instant qu'Harry était à côté. Il se rendit, cependant, bien compte de la présence du jeune homme quand ce dernier le prit dans ses bras pour le consoler. Draco se figea, surpris, avant de reprendre ses pleurs qui a eux seuls dévoilaient la tristesse du jeune homme.

Harry, quant à lui, ne dit rien et continua ce câlin qui commençait à le piquer aux yeux. Il pleura aussi, de tristesse ou de solitude, on ne sait pas. Mais on sait qu'il pleura. Ce fut Draco qui le prit dans ses bras et, bras dessous bras dessus, ils se consolèrent mutuellement tout en pleurant. C'était des pleurs silencieux.

Rien ne pouvait briser le silence léger qui régnait sauf ses créateurs. Et ça tombe bien, car après plusieurs minutes mouillés, les yeux d'Harry se dire qu'il serait bien de sécher. Après quelques secondes de séchage avec le revers de sa manche, Harry murmura :

« Pardon...c'est...non enfaite...rien... »

La voix d'Harry se brisa lentement au fil de sa phrase. Draco le remarqua et le câlin recommença.

Ce fut comme ça que commença l'amitié du Cracmoll et du Mangemort.

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 03, 2023 ⏰

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