chapitre 4 : art ou équilibre ?

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L'annonce de cette nouvelle me submergea d'émotions. J'étais choqué par les mots du sage, me sentant submergé par la possibilité de reproduire la tragédie de mon père. Mon esprit s'inquiétait à l'idée de me retrouver dans une situation difficile de laquelle j'avais été plongé de force. Le sage, visiblement affecté par la révélation qu'il venait de faire, se leva brusquement. Reprenant ses accessoires habituels qu'il avait déposés sur la table pendant que nous discutions, il me fit signe de le suivre. Poussé par une curiosité irrésistible et une certaine appréhension, je me levai à mon tour et le suivis dans son élan. Nous sortîmes de la maison, quittant la quiétude de nos échanges pour retrouver le tumulte de la foule et la présence familière de nos amis du village. La brillante lumière du soleil m'éblouissait, mais je l'appréciais tout de même, trouvant en elle un havre de réconfort face à la nouvelle bouleversante que j'avais reçue. Ma mère nous attendait près de notre nouveau compagnon, le visage rayonnant d'un sourire rassurant. Elle avait foi en nos capacités à surmonter les épreuves. "Ainsi tu as tenu ta promesse, Eldrath," s'exclama-t-elle d'une voix glaciale, fixant le sage d'un regard perçant. Ce dernier répondit à son regard avec un sourire confiant, comme s'il détenait un savoir secret qui lui donnait l'assurance nécessaire pour affronter toutes les situations. Le sage s'approcha de ma mère, levant les mains dans un geste énigmatique. Dans un instant presque surnaturel, une énergie mystérieuse jaillit de son livre, se matérialisant devant nous. C'était comme s'il essayait de nous parler à travers cette manifestation étrange. J'observais le spectacle avec une fascination mêlée de crainte. L'orbe que le sage tenait dans sa main se mit à vibrer, émettant une intense lumière qui éclipsa la clarté éblouissante du soleil. Soudain, une fleur émergea de la terre, ses pétales s'illuminant grâce à la brillance de la sphère d'Eldrath. Sa fragilité contraster avec sa force, vibrant gracieusement au gré du vent. Peu à peu, la plante grandissait, atteignant la hauteur du sage, et finalement, elle éclata en une myriade de minuscules particules. Le spectacle qui se dévoilait devant nous était d'une beauté époustouflante. Les particules dansaient dans l'air, créant une symphonie visuelle qui laissait transparaître une énergie nouvelle, une promesse d'espoir. C'était comme si le sage venait de nous offrir une lueur d'espoir, une chance de surmonter les difficultés qui se dressaient devant nous. Mon regard se tourna vers les femmes qui pleuraient autrefois, leurs yeux étaient vides et froids, reflétant une profonde résignation. Je m'approchai d'elles avec confiance, ma démarche empreinte d'une aura singulière qui semblait émaner de chaque parcelle de mon être. Leur regard me suivait, captivé par ma présence. Une à une, je les fixai intensément, cherchant à capter leur attention, avant d'affirmer d'une voix empreinte de détermination, accompagnée d'un sourire éclatant : "Je crois comprendre la douleur de votre perte, et aujourd'hui, je vous fais la promesse solennelle de retrouver tout ce qui vous a été enlevé lors de cette tragédie. Je transcenderai le temps et l'espace afin de ramener chacun d'entre vous dans une union retrouvée, soyez-en assurées !" Sans me retourner, je ressentais le poids des regards ébahis de la population, figés dans une stupéfaction mêlée d'admiration. Mais c'était le regard de ma mère qui m'importait le plus. Je la vis me fixer avec fierté et enthousiasme, sa poitrine se gonflant d'un mélange de tendresse maternelle et d'espoir indéfectible. Nous étions prêts à affronter l'immensité de l'inconnu, à franchir les barrières du temps et de l'espace, pour que chaque être humain puisse être réuni avec ses êtres chers, et enfin trouver la paix. Je fis demi-tour, mes pas se rapprochant du sage, sa silhouette immobile pendant mon intervention. Mon regard exprimait une détermination sans faille, mais au fond de moi, une angoisse profonde grondait, en attendant sa réponse. Il leva les yeux vers moi, et j'étais suspendu à ses lèvres, un silence pesant régnait avant qu'il parle d'une voix solennelle. "Il est temps pour toi de suivre ta propre voie, Tom. Ce ne sera pas facile pour quelqu'un dont l'esprit est aussi tourmenté que le tien. Tu as perdu tant de choses dans ce voyage, et tu seras souvent mis à l'épreuve. Mais je dois me retirer pour préparer la fin de ce voyage. Nous t'avons déjà ramené une fois grâce à la source de nos pouvoirs, mais je ne peux rien faire de plus. Vis ta vie, Tom, et poursuis ton destin." Il se tourna brusquement, s'éloignant de nous alors que nous le regardions avec stupéfaction et incompréhension. Il s'enfonça dans la forêt, reprenant le chemin vers la stèle. Ma mère s'avança à son tour, posant sa main sur mon épaule, affichant un courage et une détermination sans faille. "Je suis là, moi, et je sais exactement où notre voyage doit se poursuivre." J'étais perplexe. Après toutes les épreuves que nous avions traversées dans les bois, sa magie me semblait si puissante. Pourquoi devrions-nous nous déplacer alors qu'elle représentait à elle seule la sagesse et la force dont j'avais besoin pour trouver la stabilité dans mon être ? Elle déposa une douce caresse sur le Praecornis, une étrange créature ailée aux plumes chatoyantes, tandis qu'elle s'éloignait. Intrigué, je la suivis en m'avançant brusquement vers elle, cherchant à caler mon pas sur le sien. Ensemble, nous reprîmes la route de la forêt, nos pas s'enfonçant dans le sol inégal et parsemé de feuilles mortes. Un frisson d'aventure parcourait mon âme à mesure que nous nous enfoncions davantage dans les bois. Les rayons du soleil filtraient à travers le feuillage dense, créant des motifs mystérieux et changeants sur le sol. Nous avancions dans le sens opposé de là où le sage nous avait conseillé d'aller, comme si nous souhaitions nous éloigner de ses conseils avisés, voire le fuir. Mais que cachait donc ce vieil homme dans son regard perçant et sa voix empreinte de mystère ? Pas à pas, nous progressions dans ce décor arboré et fleuri, semblable à ce que nous avions traversé pour arriver au village, mais avec une atmosphère différente, plus intense. Les senteurs sucrées et enivrantes des fleurs sauvages emplissaient l'air, créant une ambiance envoûtante. Le chant mélodieux des oiseaux résonnait, tandis que des écureuils espiègles sautaient de branche en branche, animant la forêt de leurs jeux farceurs. Soudain mes yeux furent soudainement attirés par une créature d'une taille exceptionnelle. Son corps était formé exclusivement de branches de racines entremêlées, dépassant de ses gigantesques pattes des griffes en bois semblaient s'enfoncer et s'enraciner dans la terre à chaque pas qu'elle faisait. Mesurant plusieurs mètres de long, sa queue tremblait à chaque mouvement de la créature, ressemblant à de longues et fines racines qui ne cessaient de croître. Son corps, tel un tronc d'arbre vivant, était recouvert de branches. En son sommet, une petite tête se dressait, formée d'un amas de bois. Le monstre possédait de petits yeux rougeoyants qui luisaient d'une lueur inquiétante. Lorsque la créature se pencha, j'aperçus une fleur immense d'un rouge éclatant, dont le centre ne pouvait être vu que depuis le ciel. Sous les rayons du soleil, cette fleur brillait de mille feux, captivant mon esprit. Fasciné par la beauté étrange de cette créature, je me précipitai pour interroger ma mère, qui marchait à mes côtés. "Qu'est-ce que cette créature, maman, et comment est-elle apparue ?", demandai-je avec empressement. Elle posa ses yeux délicats sur moi un instant, puis me répondit d'une voix douce et sage. "Cette immense créature est un Soltiflora, Tom, une créature étrange et magnifique qui veille sur la faune et la flore. Il faut prendre garde si jamais tu attaques quelque chose dans son environnement. Elle se forme à partir des esprits des arbres qui prennent vie lorsqu'un danger plane. Il est étonnant qu'elle soit si proche de nous et si docile d'ailleurs." mes pensées furent absorbées par la présence à la fois magnifique et effrayante de cette créature. Quelle mystérieuse puissance pouvait-elle bien renfermer ? Nous avancions pendant plusieurs heures à travers les bois, nos pas se mêlant à ceux des animaux sauvages qui peuplaient ces lieux mystérieux. Chaque pas que nous franchissions semblait nous enfoncer davantage dans l'inconnu, comme si les arbres essayaient de nous retenir. Le vent soufflait doucement, faisant danser les feuilles au-dessus de nos têtes, créant un doux murmure apaisant. Je suivais ma mère en silence, me demandant où elle nous emmenait. J'avais tant de questions qui tourbillonnaient dans ma tête, mais je n'osais pas les lui poser, de peur de briser cet étrange silence qui régnait entre nous. Les arbres défilaient autour de nous, leurs troncs majestueux se dressant comme des gardiens protecteurs de ces lieux secrets. Les rayons du soleil parvenaient à peine à percer l'épaisse canopée, donnant à la forêt une ambiance mystique. Après de longues heures de marche, qui me semblaient interminables, le soleil commençait enfin à redescendre de son apogée. Nous nous arrêtâmes dans une prairie verdoyante, où un cercle de petites pierres avait été délicatement déposé sur le sol. Les herbes hautes chatouillaient nos jambes tandis que nous nous frayions un chemin jusqu'à ce lieu énigmatique. Ma mère avait les traits tirés, mais un sourire de soulagement s'affichait sur son visage fatigué. Elle posa doucement sa main sur mon épaule et me regarda avec une tendresse infinie. "Nous sommes arrivés", annonça-t-elle d'une voix empreinte d'émotion. Je détournais les yeux vers le cercle de pierres, essayant de comprendre leur signification. Il émanait de cet endroit une énergie particulière, un sentiment d'appartenance à quelque chose de plus grand que nous. Je ne savais pas encore ce qui nous attendait, mais j'avais confiance en ma mère et en cette quête que nous avions entreprise ensemble. Les derniers rayons du soleil baignaient la prairie d'une lumière dorée, comme si cet endroit avait été béni par les dieux eux-mêmes. Tout était calme, comme si la nature elle-même retenait son souffle en attendant de voir ce qui allait se passer. En ce moment précis, je sentis une grande fierté m'envahir. J'étais aux côtés de ma mère, prêt à affronter l'inconnu, prêt à découvrir ce que ce lieu mystérieux avait à nous révéler. J'étais déterminé à vivre cette aventure avec audace et courage, car après tout, la vie est faite d'instants tels que celui-ci, où tout est encore possible. Je m'assis avec délicatesse sur une pierre froide, savourant un moment de calme. Cependant, ma mère brisa cet instant de quiétude en me rappelant à l'ordre d'une voix emplie d'une énergie malicieuse et insoupçonnée. "Le repos n'est pas de mise en ce moment, mon enfant. Nous avons une dernière étape à franchir." Ses paroles résonnèrent dans l'air, vibraient dans mon esprit, et j'en frissonnai d'anticipation. Prenant une grande inspiration pour se préparer, elle reprit la parole d'un ton solennel, presque mystique. "Je vais te guider à travers une expérience sacrée, un rituel que nous appelons le pas de grâce. Avec la magie du cercle, nous entreprendrons un voyage au royaume des Vestales." Je l'interrompis d'une voix tremblante et hésitante, mes mains moites trahissant mon anxiété. "Mais... qui sont exactement ces vestales ? Et qu'est-ce que nous allons faire là-bas ?", questionnai-je, curieux mais intrigué. Ma mère s'assit calmement, fixant intensément mes yeux avec une expression d'approbation. Je m'assis en tailleur, répliquant involontairement sa posture dans un geste d'imitation inconscient. Ses yeux semblaient traverser mon âme, cherchant à évaluer mon niveau d'inquiétude. Puis, d'une voix douce, elle commença à m'expliquer, veillant à chaque respiration à ce que je ne me sente pas perdu. "Les vestales, mon fils, sont des êtres divins bénis par les dieux eux-mêmes. Ils sont comme nous, mais sans porter la malédiction qui pèse sur notre existence. Leur présence est une manifestation de la volonté des divinités, une équipe d'êtres privilégiés choisis pour servir un objectif plus grand que nous. Leur rôle est crucial, une sorte de gardiens de l'équilibre, veillant à ce que chaque élément de notre monde reste en harmonie. Ils sont à la fois témoins et protecteurs des trois divinités qui influencent chaque aspect de notre existence. Ces vestales ne s'immiscent jamais dans les affaires des autres espèces, elles agissent seulement lorsque le destin l'exige. Elles peuvent cependant intervenir pour apporter leur soutien à des individus spécifiques, comme Eldrath, le vieux sage qui a mystérieusement gagné l'immortalité. Cependant, leurs actions restent entourées de mystère et aucun récit officiel n'a jamais pu confirmer ces rumeurs. Seuls ceux qui ont approché ces êtres célestes peuvent prétendre en connaître la vérité." Le tableau se dessinait peu à peu dans mon esprit, illuminant les sombres recoins de ma confusion. Nous allions donc solliciter les connaissances des vestales, nécessaires pour débloquer les savoirs que j'avais perdus lors de mon dernier voyage. De plus, nous devions impérativement solliciter leur aide pour canaliser mon esprit et repousser la noirceur qui avait envahi mon âme, menaçant de m'emprisonner à jamais dans les ténèbres. Enfin, je compris pourquoi le sage n'avait pu m'accompagner et pourquoi ma mère préférait me confier entre les mains expertes des vestales. Malgré son sourire angélique, je distinguais clairement l'inquiétude qui émanait de son être, dissimulée derrière un voile de détermination. Sa voix douce et apaisante m'assurait qu'elle avait confiance en ces êtres divins et qu'ils étaient notre dernier espoir. La perspective de rencontrer les vestales éveillait à la fois en moi une fascination mêlée de crainte, une étincelle d'espoir face à l'inconnu qui m'attendait là-bas. Mon cœur battait la chamade, tandis que je me préparais à entamer un voyage qui changerait à jamais la trajectoire de ma vie. Après un court moment de repos bien mérité, nous nous levions et nous nous positionnions au centre des pierres, imprégnées d'une aura mystérieuse. Ma mère était à mes côtés, sa main saisissant fermement la mienne pour me protéger des éventuels trébuchements. Une fois au centre, elle me faisait face, entamant un rituel dont elle m'avait expliqué qu'il nous permettrait de quitter cet endroit énigmatique. Je ressentais la poigne ferme de ma mère, ses paumes serrées contre les miennes, ses yeux plantés dans les miens avec une intensité presque surnaturelle. Une énergie mystique semblait vibrer dans son regard, comme si elle était en train de communiquer avec un monde invisible. Ses yeux, habituellement d'un bleu pétillant, étaient maintenant d'un blanc éclatant. Je restais figé, captivé par son regard, tandis que sa jambe droite s'animait, traçant des motifs mystérieux sur le sol avec ses orteils. Je ne pouvais discerner ce qu'elle dessinait, seule une lumière vive émanait du sol, m'aveuglant et m'empêchant de détourner le regard de ses yeux envoûtants. À mesure que la lumière grandissait, le paysage qui m'entourait disparaissait progressivement, submergé par l'éclat ensorcelant de son rituel. Lorsque ma vision se rétablissait enfin, je réalisais que le décor avait changé de façon étonnante. Les arbres majestueux qui se dressaient auparavant à l'horizon avaient laissé place à une plaine d'une grande étendue. Devant nous s'élevaient de grandes collines, leur silhouette imposante contrastant avec les délicates cascades qui murmuraient en ruisselant le long de leur flanc. Le soleil brillait d'une intensité éblouissante, faisant étinceler l'eau claire des cascades. Des fleurs sauvages colorées égayant le paysage, libérant leur parfum enivrant dans l'air. Une brise légère caressait doucement mon visage, apportant avec elle une sensation de fraîcheur et de sérénité. Au loin, je pouvais voir des animaux sauvages se déplacer gracieusement entre les collines, donnant vie à ce tableau naturellement enchanteur. Ma mère me lâchait la main et avançait avec assurance sur le nouveau terrain. Le sol sous mes pieds était doux et légèrement moelleux, comme si j'étais enveloppé dans un tapis naturel. Je la suivais, émerveillé par la beauté et l'inattendu de cette nouvelle scène. Les collines semblaient m'appeler, m'invitant à les découvrir. Nous nous aventurions plus loin dans la plaine, explorant chaque recoin de cet endroit enchanteur. Je pouvais sentir la chaleur du soleil sur ma peau, alors que nous découvrions des étangs paisibles, où de petits poissons argentés nageaient gracieusement. Des oiseaux colorés s'envolaient dans le ciel, formant des arabesques avec leurs ailes majestueuses. Le silence régnait autour de nous, seulement brisé par le murmure continuel des cascades et le chant mélodieux des oiseaux. Un sentiment de paix profonde envahissait mon être, me faisant oublier tous les soucis et les tracas de la vie quotidienne. Je me sentais connecté à la nature, à cet endroit magique où j'étais accompagné de ma mère, mon guide bienveillant. Alors que nous continuions notre exploration, nous arrivions finalement au sommet d'une des collines imposantes. La vue depuis cet endroit était simplement époustouflante. Devant mes yeux émerveillés s'étendait un océan à perte de vue, l'eau bleue se mêlant aux teintes dorées du coucher de soleil. Les vagues s'écrasaient sur la plage, créant une symphonie apaisante. Ma mère et moi nous asseyions sur l'herbe douce, admirant ce panorama spectaculaire. Nous contemplions le soleil qui commençait lentement à se cacher derrière l'horizon, colorant le ciel d'une multitude de nuances chaudes et chatoyantes. Dans cette atmosphère de pure magie, ma mère me chuchotait à l'oreille les secrets de la nature, me transmettant sa sagesse et son amour infini. Offrant un dernier regard à ce paysage extraordinaire, je sentais une gratitude immense pour cette expérience inoubliable.Alors que nous nous imprégnions du magnifique paysage devant nous, immobiles dans cette perfection naturelle, une silhouette silencieuse se découpa derrière nous. Je sentis son pas léger résonner dans l'herbe, sa démarche gracieuse flottant comme une mélodie céleste derrière nous. Elle s'était figée à quelques mètres de notre position, nous saluant avec une bienveillance palpable, comme si elle avait été en attente de notre venue. Ma mère, intriguée par cette énigmatique rencontre, se leva, et je la suivis dans une chorégraphie instinctive pour rejoindre cette mystérieuse femme qui semblait s'être liée à notre destin. Elle était enveloppée dans une longue cape blanche, dont la texture vaporeuse laissait deviner les contours d'un corps gracile et élancé. La cape l'enrobait presque entièrement, laissant à peine entrevoir ses cheveux blancs comme la pureté de la neige, dissimulés par une capuche qui ne quittait jamais son visage. Quand elle se tourna vers nous, ses yeux bleu étincelèrent d'une lueur aussi envoûtante qu'intrigante. Leur forme étrange captiva mon regard, comme une énigme à résoudre. La pupille de son œil droit était étirée, telle celle d'un lézard ou d'un chat, tandis que celle de son œil gauche évoquait la rondeur féline, illuminée d'une lueur qui semblait contenir mille récits mystérieux. Malgré la cape qui dissimulait son allure, il était impossible de nier la grâce qui émanait de ses mouvements et la fluidité de ses gestes. Ses larges hanches et sa forte poitrine révélaient l'évidence d'un instinct maternel profondément enraciné en elle, ajoutant une dimension de douceur et de protectrice bienveillante à son aura mystérieuse. Cette combinaison étrange de traits conférait à cette femme une fascination sans égale, je la contemplais, subjugué par son allure énigmatique et envoûtante, mon regard avide d'en savoir plus sur cette étrange créature qui s'était ainsi présentée à nous. Le soleil déclinait doucement à l'horizon, teintant le ciel d'une palette de couleurs chaudes et chatoyantes tandis qu'elle s'eloigna soudainement nous invitant a la suivre. Nous entamions notre longue marche aux côtés de l'étrange femme. Chaque pas que nous faisions nous rapprochait davantage de notre destination, et je ne pouvais m'empêcher de me laisser émerveiller par les paysages pittoresques qui s'étendaient devant moi. Le vent caressait doucement les prairies verdoyantes, faisant onduler les herbes hautes d'un vert éclatant. Des fleurs sauvages égayaient les champs de leurs couleurs éclatantes, créant un tableau vivant d'une beauté à couper le souffle. Les montagnes majestueuses se dressaient fièrement à l'horizon, leurs sommets enneigés se mêlant aux nuages cotonneux et créant une symphonie visuelle unique. À travers notre traversée, nous croisions toutes sortes de créatures étranges et merveilleuses, sorties tout droit d'un conte fantastique. Chacune d'entre elles préservait un air de mystère, comme si elles gardaient jalousement leurs secrets les plus précieux. Pourtant, je ne pouvais me permettre de m'attarder sur ces merveilles trop longtemps, mes pas étaient guidés par l'énergie énigmatique qui émanait de notre guide. Elle nous conduisait sans détour à travers ces contrées enchanteuses, nous menant finalement devant une demeure aussi grande que l'imagination elle-même. La maison des trois prêtresses se dressait devant nous, majestueuse et intemporelle. Sa structure imposante, constituée de pierres anciennes, semblait être en parfaite harmonie avec les éléments naturels qui l'entouraient. Chaque pierre semblait raconter une histoire, ses murs ornés de gravures délicates et mystiques. Une aura de magie planait dans l'air, faisant frissonner ma peau et attisant ma curiosité. Des lianes grimpantes s'étiraient le long des murs anciens, flirtant avec les fenêtres aux vitraux chatoyants. Le jardin qui entourait la maison était un véritable paradis floral, avec ses roses épanouies, ses lilas odorants et ses tapis de jasmin qui exhalaient un parfum envoûtant. Des fontaines d'eau cristalline chuchotaient doucement entre les fleurs, créant une symphonie apaisante qui semblait inviter les visiteurs à la sérénité.
Alors que nous approchions lentement de l'entrée principale, les lourdes portes s'ouvrirent silencieusement, comme si elles avaient anticipé notre venue, dévoilant un long corridor éclairé. Ses murs d'un blanc éclatant semblaient s'étirer à perte de vue, conférant à l'endroit une aura de grandeur et de clarté surnaturelles. Les sculptures délicatement ciselées sur les parois semblaient presque animées, ajoutant une touche de couleur et de mystère à l'atmosphère déjà empreinte de secrets. Chaque pas résonnait comme un murmure dans ce lieu imprégné de légendes oubliées alors que nous progressions dans ce couloir majestueux.
Guidés par la prêtresse au regard énigmatique et aux gestes gracieux, nous traversions diverses pièces où chaque détail revêtait une importance particulière. Les six portes ouvertes semblaient inviter à un voyage à travers les époques, laissant les énergies ancestrales circuler librement, créant une ambiance à la fois envoûtante et apaisante.
Les deux premières pièces que nous découvrîmes étaient des chambres. Véritables sanctuaires de splendeur et de mysticisme, elles offraient des lits majestueux au centre, promettant un repos divin. Les textiles doux et chaleureux projetaient des reflets chatoyants sur les murs, tandis que chaque élément décoratif semblait avoir été disposé avec une précision quasi divine, conférant à l'ensemble une harmonie parfaite.Dans ce manoir mystérieux, les quatre pièces suivantes qui s'ouvraient devant nous semblaient être des sanctuaires de travail et de création, empreints d'une aura mystique. Alors que mon regard s'emplissait de perplexité face à chacune de ces salles, la gardienne des lieux prit le temps de se retourner et de s'exprimer d'une voix douce pour éclaircir le dessein de chaque pièce. D'une voix envoûtante, elle m'initia à la salle de divination, un endroit où les mondes s'entrelacent à travers des prophéties. Chaque prédiction pesait comme un acte dans des réalités multiples, mais le pouvoir, aussi prodigieux soit-il, s'avérait instable, exigeant une énergie titanesque pour des résultats incertains. La pièce était sombre et étroite, dominée par une sphère noire trônant au centre, éclairée d'une lueur sinistre. Aux quatre coins, des sculptures énigmatiques se dressaient, chacune racontant une histoire sombre. Parmi elles, une semblait être constituée de morceaux de chair figée dans la glace, évoquant des temps oubliés, tandis que les autres étaient taillées dans la pierre. La sculpture de chair attira particulièrement mon regard, me glaçant le sang à chaque contact visuel que j'entreprenais avec elle. Elle était aussi haute que la pièce, touchant presque le plafond, et se tenait debout malgré ses quatre pattes, imitant étrangement les caractéristiques humaines. Son corps, fait de lambeaux de chair sanglante, semblait immobile, comme si le temps s'était arrêté. Ses petits yeux noirs semblaient observer la pièce, se fixant sur les visiteurs, une caractéristique étrange pour une statue. Un frisson me parcourut à l'idée que cette créature puisse s'éveiller, me poussant à explorer la salle suivante.La pièce suivante révélée était la salle d'alchimie, une vaste étendue où des remèdes divers, des potions et des mélanges étaient méticuleusement préparés. L'atmosphère était chargée de mystère, remplie de chaudrons fumants, de bocaux étincelants et de fioles aux liquides chatoyants, tous disposés soigneusement parmi une multitude d'outils alchimiques. La lueur des torches dansait sur les murs, éclairant chaque recoin, tandis qu'une petite fenêtre offrait une vue sur une fontaine de cristal étincelante, ajoutant une touche de magie à l'ensemble.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 17 ⏰

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