ALY
5h30 du matin, mon réveil sonne. J'attrape mon téléphone pour arrêter cette stupide sonnerie. J'en profite pour vérifier mes mails. Je n'ai évidement pas de messages ou d'appels en absence au vue de ma superbe popularité...
Je dois me dépêcher si je ne veux pas rater mon premier bus. Loin de moi l'envie de marcher 30 minutes pour choper un bus sur un autre arrêt.
J'évite la douche il fait bien trop froid ce matin pour oser prendre une douche à l'eau glacée. J'ai dormi toute habillée pour éviter de me geler pendant la nuit et rien que l'idée d'ôter une couche pour remettre quelque chose de propre me glace. En respirant j'aperçois de la fumée sortir de ma bouche ... il doit faire vraiment froid dehors.
Une fois prête, je me dépêche de sortir prendre mon bus. Je ne me pénalise pas en passant par la case frigo qui est et restera vide encore un bon moment. En passant dans le couloir qui mène à la porte d'entrée, j'aperçois par la porte du salon que Veronica est toujours à la même place qu'hier... je la laisse nettoyer son vomi bien que je pense qu'il séchera là comme les précédents... c'est l'une des raisons pour lesquelles je ne met jamais les pieds ici .
Je cours et attrape mon bus de justesse. C'est bien la peine de perdre du temps à regarder la déchéance de ma mère .
La journée commence encore difficilement au lycée. Après un bref passage aux toilettes, entre deux cours, les reines de la place m'enferment à l'intérieur et partent en éclatant de rires....
1h30 passent avant que quelqu'un vienne m'ouvrir... Heureusement, une élève de labo en pleine expérience voulait vraiment aller au petit coin et n'avait pas le temps de descendre d'un étage pour trouver d'autres toilettes. Voici donc mon sauveur, l'homme de l'entretien, qui se dresse devant moi avec un regard ahuri, l'air de dire, qui est assez bête pour se faire enfermer à son âge ??? ...Après ma mésaventure, la journée passe trop doucement à mon goût. Je retrouve Lucie à l'heure du dej. Je n'ai même pas le temps de poser mon plateau qu'elle me bombarde déjà de questions sur ma matinée... évidement les pimbêches sont allées se vanter et toute l'école ne parle plus que de ça . Putin de karma.
Enfin la journée est terminée. Je vais pouvoir m'enfermer dans mon cocon et ne plus en ressortir avant le lendemain. Au moins, je serai au calme . Je me mets à rêvasser et à regarder la nature qui m'entoure. L'air est un peu moins froid que ce matin. Les feuilles des arbres sont bien tombées annonçant l'approche de l'hiver et le vent qui souffle régulièrement depuis une semaine n'arrange pas les choses. Et voilà que la nature se retourne contre moi, je ne regardais pas où je mettais les pieds et me voilà les quatre fers en l'air. J'ai lamentablement glissée sur des feuilles mortes en amas sur le trottoir le rendant glissant.
Je pense que je vais avoir un sacré bleu. Mes fesses me lancent . J'en ai eu le souffle coupé. Je reprends conscience du monde qui m'entoure, évidement ça m'est arrivée non loin du bahut. Ma chute n'est pas passée inaperçue, de nombreux élèves se moquent ouvertement de moi et d'autres imitent même ma chute au ralenti trouvant ça hilarant mais bien sûr, personne n'est là pour m'aider à me relever. Cerise sur le gâteau je vois plus loin mon premier bus qui repart en me laissant planté là. Une longue marche m'attend . Journée de merde . J'ai tellement hâte d'être dans mon chez moi à l'abris des regards .Après une longue marche , j'ai bien entendu ratée toutes les correspondances en loupant mon premier bus .... , je vois deux énormes 4x4 noirs flambants neufs c'est pas souvent qu'on voit ce genres d'engins dans le coin. Ils sont garés sur le trottoir juste en face de chez moi . Si ma foldingue de voisine décide de promener son petit saucisson à pattes à ce moment là, je ne donne pas cher de leur carrosserie . Elle ne supporte pas que quiconque se gare sur le passage.
Les vitres sont noires opaques, impossible de voir quoi que ce soit de l'extérieur . Je me dépêche de rentrer on ne sait jamais et je ne suis vraiment pas aventurière ou intrépide je préfère de loin aller me cacher sous ma couette .
En poussant la porte, j'entends des voix dans le salon. Quelque chose ne va pas je le sens . On a absolument jamais de visiteurs depuis de nombreuses années . Deux armoires à glaces me font face. J'hésite un bref instant à prendre mes jambes à mon cou mais ma mère est là, seule avec eux .
L'un des monstres doit se rendre compte de mon hésitation car il m'attrape par le bras sans trop serrer malgré tout et me propulse là où les voix se font entendre. Je me retrouve avec un tableau effrayant en face des yeux .
Ma mère est avachie défoncée à l'évidence sur une chaise qui menace de s'effondrer sous son poids . Des ecchymoses et des contusions habillent son visage. Elle a un œil fermé et ses vêtements sont déchirés . Autour d'elle, d'autres gorilles forment un demi cercle. Pas moins de huit hommes l'entourent.
La pièce semble avoir du mal à contenir tout ce monde. Un homme me tourne le dos. Il est à genoux aux pieds de ma mère afin de réussir à voir son visage. Même ainsi il en impose . Sa carrure est vraiment large je me demande si sa chemise va se déchirer s'il bouge le bras . Ses cheveux noirs comme du charbon sont ramenés en arrière j'aperçois des tatouages sur chaque centimètre de peau qui m'est visible. Dans quelle merde ma mère s'est elle fourrée.... En entendant mon intrusion dans la pièce l'homme agenouillé se relève et prend son temps pour se déplier. Il doit bien mesurer 1m90 et par rapport à mon mètre soixante quatre, il y a une sacré différence . Il se retourne vers moi . Il a des yeux à couper le souffle, l'un est vert avec un dégradé de marron et l'autre est bleu . Je n'aie jamais vu en vrai, des yeux vairons, c'est hypnotisant. L'homme se rend compte que je le fixe plus longtemps que nécessaire et un sourire étire sa bouche . Son aura est oppressante, pas de doute c'est lui le patron.
Ma mère choisit ce moment pour relever la tête et se rendre compte de ma présence. S'en crier gare elle hurle « prenez la, c'est ma fille Aly. Je vous l'offre en compensation... » et en me fixant bien droit dans les yeux elle ajoute « elle est vierge ».
Une sueur froide se glisse tout le long de ma colonne vertébrale....
L'homme me regarde à la manière d'un prédateur . En moins de deux secondes, je suis devenue sa nouvelle proie. Son regard est glacial, sans même détourner les yeux de moi avec une voix profonde il ajoute : « emmenez les » ....
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05/12/23Bonsoir amis lecteurs
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Destin fumant
RomansaOn ne choisit pas son destin ... Aly est une jeune fille de bonne famille, ah ...Non ... faux! On choisit encore moins ses parents Aly en sait quelque chose mais jusqu'où sa famille parviendra t'elle à la détruire... Il est impitoyable, caract...