Julian : Lost ou abandon... C'est comme vous voulez ... C'est ce que j'ai ressenti après ton départ.
Au plus loin que je me souvienne, j'ai toujours été ami avec Mesut Özil. Il avait été un vrai soutient à la Mannschaft et même au Paris Saint Germain, quand tout n'était pas si rose pour moi. A l'époque même, Presnel le jalousais (lui, mon meilleur ami à Paris).
Son départ du continent européen avais été un choc pour moi. Je me demandais combien allais encore m'abandonner...
Parfois je regrettais cette belle époque entre 2016 et 2019. Je ne vous parlerais pas de 2014 j'étais encore un peu jeune et pas encore célèbre. Mais les années qui ont suivi, notamment ces années avec la Mannschaft ou même mon arrivé au PSG ont été si belle que j'en garderais un souvenir exceptionnel à vie. Ok je n'avais pas toujours le temps de jeu adéquat à Paris mais au moins j'avais mes amis.
C'était la belle époque où on avait un très beau groupe avec le PSG, l'époque où la France nous soutenait même dans notre parcours en ligue des champions. Depuis deux ans... Ce n'était qu'un étalage d'égo plus surdimensionner les uns que les autres et...
Merde... je parle comme Mesut ... Putain, on s'était engueuler à propos qu'il avait tenu le même discours sur le PSG... Et moi je fais la même.
Je me penche vers le lit à barreau derrière moi alors que je l'ai entendu s'agiter... mon petit garçon de quinze mois. Ma fierté...
Je le prends dans les bras et machinalement je le berce en regardant par la fenêtre. Mesut aussi à des gosses maintenant. On a tous vieilli...
Je me rappelle en deux mille quatorze quand Mesut et Mario se moquaient de ceux qui avait des gosses de bonne heure comme Toni. On était jeune et insouciant, les rois du monde... On ne voulait pas s'embêter avec des enfants. Résultats des années après, le Kroos a 33 ans il est rodé mais ce n'est pas le cas de tout le monde.
Il m'arrivait parfois tout comme ma compagne de galérer avec le petit. Je n'avais que trente ans après tout et nous étions loin de nos familles.
Bordel mais qu'est-ce qu'il fait chaud au Qatar... On est loin de l'Allemagne, la France ou même de Lisbonne... On est loin de nos familles... Mais peut-être pas trop loin de la Turquie.
Après tout pourquoi pas... ça peut me faire du bien d'aller passer un peu de temps avec Mesut. Comme avant, à jouer à FIFA, discuter pendant des heures et se moquer de nos anciens coéquipiers en scrollant leur vie sur Instagram....
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Julian : Sethanie...
Je secoue doucement ma compagne alors que je viens de recoucher notre fils. Ma décision est prise...
Julian : Sethanie...
Sethanie : Humm... Quoi... Bordel Julian tu as vu l'heure !
Julian : Je sais il est tôt...
Sethanie : Non il n'est pas tôt Julian... il est TRES tôt !
Julian : Je pars en Turquie ma puce...
Elle se redresse d'un coup, l'œil soupçonneux mais avant qu'elle ne puisse ouvrir la bouche je commence à lui expliquer mon choix. Je dois partir retrouver mon ami qui me manque cruellement. On s'est disputé il y'a un an à cause du Paris Saint Germain et de mes choix pourris selon lui, mais à la vieille de noël je dois lui pardonner. Je dois lui dire qu'il me manque et que j'ai besoin de lui.
Comme je le pensais, parce que je suis avec une femme géniale qui m'a conseillé de « foncer », me voilà deux heures plus tard près à décoller pour la Turquie : l'avantage d'être riche et célèbre me dirais vous.
Sept heures plus tard (plus de 3000km en fait plus tard) j'étais enfin en Turquie, devant la villa de Mesut et Amine Özil. Ce n'est que maintenant que je réalise que je ne l'ai même pas prévenue de mon arriver... Ils ne sont peut-être même pas là... Mais quel con...
Tant pis Julian ! Assume putain ! Au pire je prendrais un hôtel...
Je sonne... Aboiement d'un chien, aboiement que je reconnais comme si c'était mon propre chien. Balboa est encore en vie ? Et partout où balboa est, il y'a...
La porte s'ouvre sur mon ami, en maillot de foot et jogging...
Mesut : Julian ?
Julian : Salut Abi...
Mesut : Mais ...
Je ne lui laisse pas le temps de s'exprimer que je me jette à son cou le serrant contre moi. Il ne faut que quelques secondes pour qu'il se décrispe et me sert fort contre lui, faisant durer notre étreinte. Quand je le lâche enfin, il m'offre son magnifique sourire avant de me sortir la phrase que j'attendais depuis mon départ du Qatar :
Mesut : Un petit FIFA 2015 ça te dis ?
Julian : je préfère le 2017 (je lui répond avec un grand sourire) [NDA : Une relique, toujours dans mes affaires ce FIFA 2017 😉 il vaut de l'or ! ]
Mesut : Tu m'as manqué Ju '...
Julian : Toi aussi mon ami...
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