Préfécture de police de Paris
L’inspectrice Brexiol-Thomas était nerveuse. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'elle attendait d’être reçue par Laurent Nuñez, le Préfet de police de Paris. En effet, celui-ci voulait entendre son rapport sur l'enquête en cours.
Cependant, l’inspectrice était totalement perdue, car plus son enquête avançait, moins la situation faisait sens. Le fanatique vu par tout le monde n'avait été vu nulle part ailleurs dans l'hôtel, que ce soit par les employés ou les caméras de surveillance. Quant au majordome assasiné, il fut vu pour la dernière fois en compagnie d’une des nouvelles employées, une certaine Aurélie Martin. Cependant, cette jeune fille a totalement disparu de la circulation, mais n’était en plus présente nulle part dans les fichiers de l'hôtel. Ils étaient dans une impasse. Alors que l’inspectrice commençait à se faire mal à la tête à force de réfléchir, la porte devant elle s’ouvrit et laissa apparaître le préfet.
Mr Nuñez : Inspectrice Brexiol-Thomas, entrez je vous prie.
L’inspectrice pénétra dans la pièce et s’assit en face du préfet, qui lui s'installa derrière son bureau.
Mr Nuñez : Eh bien, inspectrice, faites moi donc un rapport détaillé de la situation.
L’inspectrice se lança alors dans une longue explication, tandis que le visage du préfet s’assombrit au fur et à mesure de ses explications.
Janet : Et nous sommes donc dans une impasse…
Le préfet croisa alors ses mains en posant ses coudes sur le bureau, et regarda la représentante de l’ordre d’un air sévère.
Mr Nuñez : Je ne vais pas y aller par quatre chemins inspectrice. Soit vous me trouvez un coupable, soit vous pouvez faire vos bagages pour les Bouches du Rhône si vous voyez ce que je veux dire.
L’inspectrice bondit alors de son siège, regardant le préfet avec un air effaré.
Janet : Mais nous n’avons aucune piste !
Mr Nuñez : Alors trouvez-en un. Ou au pire fabriquez le.
Janet : Mais c'est totalement immoral !
Le préfet de police se leva alors lui aussi en jetant un regard glacial à l’inspectrice.
Mr Nuñez : Écoutez moi bien petite sotte. Cette affaire a porté un coup grave à la France. Croyez-vous vraiment que les grandes sociétés et puissances étrangères souhaiteront continuer à organiser leurs événements à Paris si la France n’est pas capable de garantir leur sécurité ? Si ils se font assassiner dans leur propre chambre d'hôtel ? Alors vous allez me trouver un coupable, vrai ou faux je m’en fiche, du moment que nous avons l’impression d’avoir le contrôle. Sinon, direction les quartiers Nord de Marseille. Je ne suis pas sûr que ce soit le meilleur environnement pour votre fils….
L’inspectrice éructa alors de colère, en voyant que le préfet utilisait son fils pour la tenir en laisse.
Janet : Comment osez-vous ! Ce n’est pas de la justice ou de la protection, ce ne sont rien que des magouilles pour garder votre poste !
Le préfet de police lui fit alors un petit sourire sarcastique.
Mr Nuñez : En effet inspectrice, ce n’est pas de la justice, rien que de la politique. J’attends des résultats concluants dans un mois tout au plus, vous pouvez disposer.
L’inspectrice tourna rageusement les talons, et sortit sans même saluer son interlocuteur.
Torcy, Lycée Thomas Clausewitz
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