Nathan M.
Las Palmas de Gran Canaria, Espagne.Cinq ans.
C'est pratiquement le temps que j'ai fais ici, dans un pays dont je ne connaissais ni la langue ni la culture en y arrivant.
Cinq ans.
C'est le temps que j'ai passé loin des miens.
Cinq ans.
C'est le temps dont j'ai disposé pour agrandir cet empire pour lequel je suis destiné.
Cinq ans.
C'est le temps que j'ai patienté pour pouvoir enfin rentrer chez moi.
Aujourd'hui je le peux. Je sais très bien que ma mission ici n'est pas encore totalement terminée mais cela ne m'empêche de ressentir au plus profond de moi une excitation bien camouflée. Quand je venais, je savais très bien que ce n'allait pas être un voyage de courte durée. Mon arrivée ici était un allé simple et ce jusqu'hier, jour où j'ai reçu un message d'un numéro inconnu.
« Rentre. »
Six petites lettres, simple et efficace. Cela ne peut provenir que du légendaire Leonardo Moratti. Je n'ai pas eu besoin de réfléchir à deux fois pour savoir que cet ordre ne pouvait venir que de mon paternel. De tout ce petit monde sur la terre,si il y a qu'une seule personne assez courageuse pour et capable de me donner des ordres c'est bien lui. Alors, la question ne se posait pas. J'ai compris.
Je n'ai pas cherché à savoir pourquoi, parce qu'avec lui on ne sait jamais pourquoi. Il donne un ordre on s'exécute. Pas de questions pas de ripostes. Il me demande de rentrer alors je rentre. Je saurai pourquoi après.
Il me tarde de rentrer pouvoir voir la personne qui je crois a le plus souffert de mon départ. Mi madre.
Je suis parti sans dire au revoir, du jour au lendemain elle a vu partir un de ses fils, le dernier de ses enfants. Je ne le souhaite à aucune femme. Je sais très bien qu'elle ne m'en voudra pas car elle a compris. Elle sait. Moi je lui en ai voulu car je ne savais pas. Je ne comprenais pas. En elle je voyais une porte de sortie pour nous tous mais si j'avais regardé un peu plus loin j'aurais compris. Je lui en ai voulu de toutes mes forces, de toutes mes tripes. Je l'ai détestée et je l'ai également haï. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi elle le laissait faire. Je ne comprenais pas. Puis avec du recul, j'ai pu voir beaucoup plus loin, beaucoup plus profond. J'ai fini par comprendre qu'elle aussi n'était qu'une marionnette tout comme moi. La marionnette est dirigée par son maître et rien que par lui. La marionnette ne peut rien faire sans que le maître ne l'ait décidé. Je ne l'ai compris que trop tard en venant ici.
La vérité est que avant même de quitter la maison j'étais déjà parti. Elle m'avait déjà perdu. Je lui accordais la même haine que je lui accordais à lui. Mais elle ne s'en est jamais plains. Son regard sur moi n'a jamais changé, ce fameux regard, celui d'une mère aimante. Ce regard qui vous rassure directement, qui vous fais vous sentir en sécurité et aimé. J'aurais tellement voulu en profiter un peu plus. J'ai tellement regretté ce regard en arrivant ici, mais comme mon très cher père me l'a appris, je me suis adapté. J'ai appris à vivre avec car c'est l'adaptation la clé de tout. Peu importe la situation il faut apprendre à s'adapter. C'est la première règle.
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Me lo prometti ? - Dark romance.
General Fiction-Promis ? -Oui promis. Un mot, six lettres. Pour lui ce n'était qu'une phrase banale. Pour elle cela représentait tout. Elle avait cru trouver en lui un pilier, une bouée de sauvetage. Il était pour elle la personne la plus importante au monde et c...