Me lo prometti ? - Dark romance.

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑: 𝐌𝐘𝐒𝐓𝐄̀𝐑𝐄.

Nathan M.
Aéroport Falcone-Borsellino.

Cette chaleur propre à ce pays diffère bien de celle de l'Espagne. Je ne peux pas le nier, rentrer chez moi me fais le plus grand bien. Je me rappelle encore que quand je partais je comptais les jours en espérant qu'un d'eux soit le jour où je rentrerais chez moi. Cet endroit est celui où j'ai vécu les pires horreurs, mais la chaleur des bons souvenirs que j'ai ici l'emportent largement. J'ai tellement rêvé de ce moment que maintenant que j'y suis je ne le ressent pas tellement. Ça fait du bien oui, mais je ne suis pas aussi excité que je l'aurais été si l'on m'avait permis de rentrer il y'a quatre ans. Les choses ont bien changées après. Un peu trop même.

J'aurais bien dit que je suis pressé d'arriver chez moi mais ce serait un énorme mensonge. J'ai l'impression que je suis dans une merde noire sans même savoir de quoi il s'agit. Mon géniteur, celui qui a demandé que je sois là, est celui avec qui j'appréhende le plus la rencontre. Ça fait des années que nos conversations ne se résument qu'a des ordres pour lui et des exécutions pour moi, mais ça ne fait pas moins de cinq ans que je ne l'ai vu physiquement. Ce n'est pas rien.

Néanmoins, la joie de revoir mi madre est celle qui m'anime le plus. Petit j'étais son bébé. Elle m'a tellement surprotégé, au point où mon grand frère en venait à être jaloux. Des fois ça me gavait qu'elle le soit autant mais quand il a commencé à s'intéresser à moi, j'ai compris pourquoi elle me chouchoutait autant. J'ai compris pourquoi elle m'enchérissait plus qu'une mère ne devrait le faire. J'étais son œuf et même la plus fine des brises avait interdiction de m'érafler. Quand j'y repense aujourd'hui, je me déteste de l'avoir traitée de la sorte. De l'avoir traitée comme une coupable alors qu'elle n'en était pas une. Il y'a toujours cette petite part de moi qui me dit qu'elle aurait pu éviter tout cela, qu'elle aurait pu nous épargner toutes ces souffrances mais la plus grande me fait bien savoir qu'il ne sert désormais plus à rien de lui en vouloir. C'est ma mère et une mère on en a pas des milliers.

Je vois Malcolm arriver vers moi. Il s'en est remis de sa blessure plutôt rapidement même si il marche toujours avec une canne. Il en besoin pour se soutenir et ne pas trop forcer mais le médecin qui nous suit a décrété que ce ne sera pas pour très longtemps.

Il est arrivé il y'a deux jours, avant que moi je ne vienne pour faire en sorte que cette fois nous n'ayons pas de mauvaises surprises. Le message de mon géniteur je l'ai reçu il y'a six jours, ce qui signifie que nous avons été deux jours en captivité. Je n'ai toujours aucune idée de la personne ou encore des personnes qui ont osé faire cela mais ce que je sais est que je vais régler cette histoire personnellement. Cette personne devra payer, peu importe les raisons.

Mon bras à moi est aussi en voie de guérison. J'ai refusé de porter un plâtre, alors mon rétablissement prendra plus de temps. Néanmoins il est traité avec des produits qui devraient agir rapidement et j'ai toujours mon attelle. Il n'est pas facile de vivre et de faire les choses que j'avais l'habitude de faire à deux bras à un bras maintenant, mais comme je l'ai si bien assimilé il faut savoir s'adapter.

-Jefe, me salue-t-il avec un hochement de tête.

Je réponds de la même façon.

-Tout est prêt nous pouvons nous mettre en route.

-J'espère que cette fois tu as veillé à ce que nous n'ayons pas de mauvaises surprises. Je ne crois pas ton corps encaissera une autre torture.

Malcolm est un de mes hommes de confiance et bien que je ne crois pas qu'il soit un traitre, il est de sa responsabilité d'assurer ma protection. Il ne doit faillir à son travail sous aucun prétexte. La raison du continuel battement de son cœur là tout de suite est que cette histoire est mêlée de très près à mon géniteur. Les hommes qui travaillent avec lui quand il ne les provoque pas ne sont pas des petits poissons. Raison pour laquelle ils peuvent se permettre d'outrepasser la sécurité de mes hommes autour de moi. Cela ne signifie néanmoins pas que je tolérerais une autre erreur de ce genre de sa part.