Burning Souls T3

2. Dans la défaite se trouve une victoire.

Auderic

L'alarme pour nous réveiller vient hurler dans mes tympans si fort que mon crâne vient à être douloureux.

Mécaniquement, je sors du lit, et rejoins au plus vite les douches collectives, retrouvant pour mon merveilleux plaisir les têtes qui deviennent de plus en plus dur à encadrer.

Dans le coin le plus solitaire, je prends la douche la plus rapide qu'il se doit. Perdre du temps lors de ce genre de recrutement n'est pas la meilleure des représentations de sois.

Non pas que je veux quitter le groupe du QG, mais un salaire double pour être garde du corps rapproché du gosse du président de Russie sont pour moi des vacances improvisées.

Pas de meurtre, pas d'amour qui pue à plein nez venant d'Ivalo et Éros. Juste du baby-sitting d'un enfant pour ne pas qui se fasse flinguer par mégarde.

Et puis ce n'est qu'un temps imparti jusqu'à ce que le président de la Russie ne soit plus en danger.

Et après, je retrouverais le petit groupe, hâte de voir les nouvelles capacités de Milo qui s'améliore à vitesse grand V.

J'enfile la tenue tel un soldat et me positionne en premier sur la ligne de position où le chef et le président me font face.

—En premier pour ne pas changer, murmure assez fort le président aux cheveux gris.

Suite à ça, plusieurs hommes rejoignent la file se positionnant de la même manière que moi, le regard capté par le président qui a l'air d'être captivé par mon sens d'honneur.

On s'incline tous à l'unisson avant d'écouter ce que notre supérieur a à nous dire.

—Nous sommes le dernier jour où les preuves doivent être faites de votre part, ce jour peut-être décisif pour chacun d'entre vous, ne me décevez pas, et encore moins le président.

D'un geste de main, Mr Skovich nous demande de le suivre jusqu'à l'activité première le tir qui est maintenant évalué, ce n'est pas le moment de se foirer.

Dans un geste avide, appris par cœur avec le temps, je prends l'arme et tire sur chaque cible tout en marchant, chaque balle se réfugie parfaitement dans le milieu du crâne, l'endroit où la mort est certaine pour son hôte.

Mon tour terminé et réussi haut la main, les cibles métalliques tourne pour que des neufs soient de nouveaux opérationnels.

Chacun finit par venir à ma droite pour recréer une ligne parfaite.

On est comme des putains de robot de guerre qui obéissent comme des chiens, mais au final, c'est ce qu'on est tous dans cette salle. Se battre pour la vie de quelqu'un et non la nôtre.

J'ignore dans quel danger le président s'est fourré, mais au vu de ce que je viens de subir ces derniers mois, je suis quasiment sûr que c'est pas de la rigolade.

Deuxième épreuve, la conduite, et pas des moindres, c'est pas seulement savoir conduire, mais savoir semer une course-poursuite ou autre. Parce qu'en plus d'être nounou à pleins temps, je serais le chauffeur.

Ça me fait penser à Éros avec Ivalo, il était dans l'obligation de lui coller au cul tout comme elle, sauf qu'eux, c'était bien plus amusant, deux célibataires qui se cherchent à longueur de journée avec les yeux qui brillent à chaque regard.

Grillée depuis le début.

Comparé à moi, je serais juste le bouffon du petit prince ou de la petite princesse.

Avant même que cela ne commence, le chef appelle quatre hommes, me laissant avec les deux restants.

Sans m'attendre, je sens une petite tape avec une poigne tendue sur mon épaule.