6.interdit

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J'ai dû mal entendre ! Haha ! Il a cru pouvoir me garder enfermée dans sa chambre ? Il me connaît mal.

J'ai vécu 10 ans enfermée, violée ; j'étais déscolarisée à 8 ans. Et il croit me faire peur ? Bien oui, peut-être un peu, mais je ne l'assumerais jamais, j'ai trop gros égaux. Mais j'ai une très grande répartie quand je le veux :

- Alors là, laisse-moi te dire que tu n'es personne pour moi. Tu oses me kidnapper à l'hôpital. Lui crachais-je. Devant des milliers de médecins, pour aucunes raisons, et tu crois que je veux te laisser me dire tout ce que je dois faire ! Tu te fous mes doigts dans ton il.

Je finis ma phrase en sanglots, pour des raisons qui m'échappent. J'essaye tout de même de garder mon sérieux.

Je le regarde droit dans les yeux, sans m'attendre à une réponse. Au lieu de ça, il me regarde de ses yeux vert clair, j'ai l'impression d'y voir de la pitié, mais elle se remplace très vite par un regard aussi noir que ses cheveux.

La mâchoire crispée, il se retourne pour partir, il ouvre la porte et me crache :

- Tu vis chez moi, donc chez moi veut dire mes règles !

Il ferma la porte. Je m'effondre par terre de nouveau en sanglots, des spasmes me parcours tout le corps, je commence à avoir du mal à respirer. C'est là que je comprends que je suis en pleine crise de panique, mais je ne me laisse pas abattre, il faut que mon cerveau se distrait.

Je me lève, et cours vers la salle de bain. Quand j'entre, je vois une grande baignoire en marbre noir avec des meubles en bois d'acajou qui se marient très bien ensembles. Sur ma gauche, il y a un miroir vintage, les bords sont en or, au-dessus des fleurs sont dessinées. Il est mis bien trop haut, je n'arrive pas à me voir dedans, même si je pense que c'est mieux comme ça.

Je veux quand même me voir, voir à quoi je ressemble depuis que j'ai fait ma crise cardiaque.

Je cherche du regard des tabourets, je vois une panière à linge. Je la prends, la retourne, monte dessus, je prie intérieurement pour qu'elle ne se casse pas.

Je me vois dans le miroir, mes cheveux blonds polaires sont ébouriffers, j'ai des cernes en dessous de mes yeux comme si cela faisait 1 semaine que je n'avais pas dormi. Sur mon cou, il y a encore la trace des strangulations que mon oncle m'avait faites.

Je porte toujours ma tenue d'hôpital, sauf que la peau me colle, à cause de la sueur, ce qui fait ressortir mes formes, j'ai une très fine taille, c'est ce qui me dérange le plus, j'ai l'air fragile. Ma poitrine est super petite, je trouve, et mes fesses beaucoup trop grosses à mes goûts.

Mes yeux bleus ont perdu leur couleur, je vois le vide à l'intérieur, comme si plus rien ne m'animait.

Alors que je continuais à dire tout ce que je détestais sur mon corps, une porte s'ouvrit sur une femme. Elle avait l'air plus grande en taille comme en âge, je dirais 175 pour 28 ans. Elle porte un costard pour femmes beige avec des talons marrons foncés, elle a les cheveux roux et les yeux gris.

Dès qu'elle me vit, elle se mit à sourire, elle a un très beau sourire. Je pense qu'elle à remarquer je la regarder d'un air hébéter :

- Excuse-moi, je me présente. Elena, je travaille pour Paul.

- Ah euh. Bonjour, Mania !

Elle se mit à rire, je trouve ça un peu vexant. Elena arrête de rire puis dit :

- Pardon, c'est que je le sais déjà.

Comment ça se fait que tout le monde sache mon prénom alors que je ne l'ai jamais vu. Alors que j'allais lui demander, comment elle le savait. La panière qui me sert de tabouret s'écroula sous mon poids. Je tombai parterre et me pris un bout de plastique sur le bras.

Why MeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant