Comme une étincelle - Lando Norris

6 - France bien aimée

-           Papa !

Je cours en direction de mon père qui me récupère lorsque je me jette dans ses bras pour me faire tourner dans les airs quelques instants. Nous sommes au milieu du paddock mais la retenue qui m'a accompagné tout au long de ce week-end de course est complètement éclipsée par le sourire éblouissant de mon père que je n'ai pas vu depuis le début du mois de juillet. Je le serre contre moi quand il me repose à terre, me blottissant contre son torse tandis qu'une de ses mains caresse mes cheveux.

-           Comment va ma petite fille préférée ?

-           Premièrement je ne suis plus une petite fille papa et ensuite je suis ta seule fille.

-           Raison de plus pour être ma préférée !

Je soupire avant de relever la tête pour apercevoir son sourire malicieux qui me nargue. Mon père n'a jamais manqué une seule occasion de me taquiner et je suppose que ces quelques semaines passées à distance l'un de l'autre vont lui servir d'excuse pour rattraper le temps perdu. Il n'est finalement arrivé que ce matin en France, son avion initialement prévu vendredi ayant été annulé. Je me détache de lui pour étreindre les parents de Lando qui sont à ses côtés tandis que mon père salue Oliver et Max qui m'accompagnaient.

-           Vous avez regardé la course des gradins ?

-           Oui il y avait déjà trop de monde dans le garage, on ne voulait pas se rajouter en plus.

-           Lando se demandait si vous aviez pu entrer sur le circuit à temps vu le nombre de fans qu'il y avait devant l'entrée cette après-midi.

-           On a un peu dû jouer des coudes mais on a fini par y arriver !

-           Si on n'avait pas autant trainé à l'apéro on serait peut-être arrivé plus tôt !

La remarque de la maman de Lando nous fait tous rire et je n'ose pas imaginer les efforts qu'elle a dû déployer pour tirer les deux pères de famille jusque sur le circuit s'ils s'étaient lancés dans un apéritif prolongé. Ils n'ont pas l'occasion de se voir très souvent, mais quand ils sont ensemble, ces deux-là ont la fâcheuse tendance à ne plus voir le temps passer et leurs conversations peuvent s'éterniser pendant des heures.

-           Les filles ne devaient pas être avec vous ?

-           Si elles sont parties faire un tour du paddock, elles ne devraient pas tarder. Elles espéraient apercevoir Lando.

-           Il est en zone de presse, je ne sais pas si elles réussiront à le croiser.

Adam hausse les épaules pour me signifier qu'il n'en sait pas plus que moi et nous partons nous installer sur la terrasse famille en attendant que mon meilleur ami en ait fini de ses obligations. J'écoute mon père nous parler du Japon et de la concrétisation de son nouveau partenariat quand je sens un poids s'écrouler sur moi, manquant de me faire tomber de ma chaise. Je comprends à travers cet entrelacs de membres divers que ce sont les sœurs de Lando qui nous ont rejoint. Je les serre contre moi sans vraiment comprendre qui se trouve où jusqu'à ce qu'elles s'éloignent pour saluer le reste de notre tablée. 

Elles prennent toutes les deux places à mes côtés et nous nous détachons du reste de la conversation pour discuter toutes les trois de nos vies respectives. Nous ne nous sommes pas vues depuis Noël et je suis heureuse de pouvoir me mettre à jour sur ce qu'il se passe dans leur vie. Nous passons l'heure suivante à échanger sur ce début d'année et nos projets pour l'été et je ne me rends compte du temps passé que lorsque j'aperçois Lando qui se dirige vers nous.