« 2732# »Je relis le message envoyé plus tôt dans la soirée par Lando pour m'assurer que je me souviens bien du code de la porte de son immeuble avant de le taper sur le clavier prévu à cet effet. Le britannique voulait que je passe chez lui dès la fin de la course mais mes obligations avec Red Bull puis le repas organisé par Pascale ont retardé ses plans. Je lui ai pourtant dit que je serais encore sur Monaco demain s'il le souhaitait mais il a insisté pour me voir ce soir. C'est pourquoi je me retrouve à pénétrer dans le hall de son immeuble à plus de 23h, mon parapluie gouttant sur le sol carrelé de l'entrée. Le temps a connu une accalmie dans l'après-midi, permettant au Grand Prix d'avoir lieu et à Max de le gagner, mais les orages sont vites revenus et j'ai comme l'impression qu'une nouvelle tempête se prépare. Je prends le temps d'inspirer plusieurs fois pour calmer les battements de mon cœur le temps que l'ascenseur m'amène à l'étage du pilote et les rougeurs qui colorent mes joues à travers le miroir de l'appareil témoignent de ma nervosité. Je ne sais pas comment va se dérouler cette discussion et j'appréhende de devoir répondre aux interrogations de celui qui m'a un jour si bien connue. J'ai peur que les réminiscences de notre lien ne me permettent pas de garder une part de distance avec le britannique. Mais surtout, je ne sais pas comment je vais réagir face à sa présence. Nos dernières interactions ont été brèves et plutôt précipitées, mais ma venue jusque chez lui ce soir va donner une dimension beaucoup plus formelle à cet échange et je ne sais pas si je suis préparée à affronter cela. Je prends une dernière inspiration avant de finalement sonner à la porte du pilote, cachant mes mains dans les poches de ma veste pour dissimuler le tremblement de mes doigts. Alors que je m'attends à apercevoir la tête bouclée du britannique lorsque le battant s'ouvre après quelques secondes, je suis surprise de tomber nez à nez avec un autre anglais auquel je ne pensais pas devoir faire face ce soir.
- Livia ?
- Salut Max...
Il m'observe avec de grands yeux, comme s'il venait de voir un fantôme et son expression ahurie m'arrache un sourire amusé.
- Je... qu'est-ce que tu fais là ?
- Lando m'a demandé de venir.
- Lando ?
- Oui Lando Norris, ton meilleur ami.
- Lando Norris ?
- Tu vas répéter chacune de mes phrases ou tu vas me faire entrer Max ?
- Excuse-moi.
Il s'écarte pour me laisser la place de passer et je rentre dans l'appartement qui ne semble pas avoir changé d'un pouce depuis ma dernière venue. Le britannique referme la porte derrière moi et je dépose mon parapluie détrempé à côté des chaussures que je viens de quitter. Max me signe de m'avancer jusque dans le salon et je m'installe sur l'immense canapé gris qui trône au milieu de la pièce, attendant qu'il reprenne ses esprits avant de lui adresser la parole.
- Lando est descendu courir il ne devrait pas tarder à remonter. Je comprends mieux pourquoi il m'a dit avoir besoin de se dépenser alors qu'il venait juste de finir un Grand Prix...
Je me contente de lui offrir un rictus gêné, ne sachant pas quoi répondre à cela. Max et moi ne nous sommes pas parlés depuis près de deux ans, mis à part pour les messages de politesse de rigueur pour nos anniversaires respectifs ou les fêtes de fin d'année, et ces retrouvailles non prévues me mettent légèrement mal à l'aise.
- Je suis désolée.
- Je suis désolé.
Nous prenons la parole en même temps, nous faisant sourire de la synchronisation de nos pensées et je tapote le tissu du canapé à côté de moi pour lui signifier de venir s'installer à son tour. Il me rejoint après une seconde d'hésitation et mon regard trouve le sien lorsqu'il reprend la parole.
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Comme une étincelle - Lando Norris
Fiksi PenggemarIls n'étaient que des enfants lorsque ils se sont rencontrés. Trop jeunes pour seulement savoir ce que signifie aimer diraient certains. Mais la vie avait décidé d'entrecroiser leurs destinées, convaincue que ces deux cœurs étaient fait pour battre...