chapitre 7

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Scarlett

Cette nuit était lugubre, Anton et moi avions pénétré dans l'antre de l'infamie. Les ruelles sombres menaient à une enseigne délabrée, un repaire où les âmes perdues se perdaient davantage. Les néons clignotaient, éclairant nos visages crispés alors que nous franchissions la porte grinçante.

Mon frère, Anton, traînait son ombre avec méfiance. Dans cet univers de désolation, la confiance était une marchandise rare. Nos pas résonnaient dans le silence oppressant, dévoilant notre présence à ceux qui rôdaient dans l'ombre.

Les murs écaillés semblaient murmurer des histoires de trahison et de pactes brisés, tandis que des tables ébréchées portaient les cicatrices de rencontres violentes. La tension était palpable, une lame invisible dans l'air stagnant.

Nous fûmes accueillis par Vipère, le chef du gang, d'après ce que mon frère m'avait annoncé plutôt. Il était un être façonné par les rues inhospitalières. Ses yeux perçants analysaient chaque parcelle de notre être, sondant nos intentions. Anton, masquant sa nervosité derrière une façade d'assurance, et déclara notre intérêt pour un travail.

Le rire rauque de Vipère résonna, révélant un sous-texte sinistre.

- Montrez-moi que vous avez les tripes nécessaires.

Naviguer dans cet univers de danger était un jeu risqué, où la confiance en mon frère pouvait être ma plus grande faiblesse. Alors que nous nous aventurions dans les recoins obscurs de cette enseigne délabrée, je sentais le poids de chaque regard, chaque murmure de conspiration, et je me demandais si notre destin était scellé dans cette nuit inquiétante.

Les ombres dansaient autour de nous alors que nous suivions les ordres de Vipère. Chaque mission, chaque pas dans l'obscurité, creusait davantage le fossé entre Anton et moi. Des éclairs de doute traversaient son regard, et je sentais un froid glacial m'envahir. Les murmures clandestins de l'enseigne semblaient prédire une trahison imminente.

Mon frère, autrefois mon roc, semblait se transformer en une menace dissimulée. Les sourires partagés dans l'enfance semblaient être de lointains souvenirs, éclipsés par l'avidité qui brillait dans ses yeux. Chaque conversation, chaque geste, je les scrutais avec une suspicion grandissante.

Les missions devenaient des épreuves, non seulement contre les adversaires extérieurs, mais aussi contre l'ombre de la trahison qui planait entre nous. Anton, préoccupé par le désir de reprendre le contrôle du gang, ne semblait plus être le frère qui aurait sacrifié tout pour me protéger.

Les rumeurs circulaient, suggérant que son ambition dévorante pourrait conduire à ma chute. Des regards furtifs et des chuchotements dans les coins sombres semblaient confirmer mes craintes les plus profondes. Était-ce seulement une question de temps avant qu'il ne fasse voler en éclats notre fragile alliance?

Chaque nuit passée dans l'antre de l'infamie était empreinte de paranoïa. Mes nuits étaient hantées par des cauchemars où la lame de la trahison était dirigée vers moi, non pas par un étranger, mais par le frère que j'avais toujours connu.

Alors que nous plongions plus profondément dans le monde sombre du gang, je me demandais si la loyauté du sang pouvait survivre à la tentation du pouvoir. Les fondations de notre relation semblaient ébranlées, menaçant de s'effondrer sous le poids de l'ambition dévorante qui animait Anton. Et dans l'obscurité de cette enseigne délabrée, la peur de la trahison était devenue une compagne constante, murmurant des avertissements silencieux à mon cœur anxieux.

Les missions se succédaient, entrelaçant notre destin avec les fils ténus du danger. L'enseigne délabrée devenait le théâtre de nos choix, un lieu où l'atmosphère était imprégnée de tension.

L'écho de nos cœurs brisésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant