↬ 𝒀𝒂𝒎𝒊 𝒊𝒕𝒐

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𝑷𝒐𝒗 𝒆𝒙𝒕𝒆𝒓𝒏𝒆
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7𝒔𝒆𝒑𝒕𝒆𝒎𝒃𝒓𝒆 𝟐𝟐:𝟏𝟐

ǫɢ ᴅᴜ ʙᴏɴᴛᴇɴ

Ce récit qui animait son regard.

Elle scruta chaque mot, chaque phrase et chaque paragraphe.

Elle s'efforçait à comprendre, à lire entre les lignes et à analyser le texte face à elle.

Elle en avait des tonnes de livres, tous parlant du même sujet, ce sujet qui l'obsédait tant,
Comprendre la psychologie humaine, les nombreuses réactions du cerveau face à de diverses situations.

Elle en prenait des notes et se mettait en situation, seulement, ce n'est que théorie.

Elle avait déjà voulu tester ses connaissances et savoir si ses efforts ont porté leurs fruits.

C'était au cours de cette soirée entre filles qu'une de ses amies qu'elle a pu avoir pour pratiquer ses connaissances se mit à pleurer.

Ne comprenant pas la cause de cela, elle suggéra que c'est source de douleur physique, mais ce n'est que nenni quand elle sut que c'était tout autre raison, tournant autour d'un garçon qu'elle aimait tant. 

La tromperie de ce dernier lui brisa le cœur.

Yami ne comprenait pas vraiment cette réaction. Jusqu'à maintenant, elle étudiait la tristesse due à un événement troublant ou traumatique résultant de la dépression.

Une déprime constante, qui dure et qui perdure, cet être condamné, se noyant dans cette obscurité inconnue, qu'il eut l'impression de ne jamais s'en sortir, restant coincé dans cette sorte de prison qui enferme son esprit.

Le ressenti d'avoir le monde contre soi, cet être comme tout autre ne pourrait supporter ce mal-être constant.

Plusieurs solutions se percutent dans son esprit, cependant qu'une ne peut ressortir.

Dans les meilleurs des cas, la scarification et dans les pires, le suicide d'un point de vue extérieur, mais du point de vue de cet être, cet acte semblait être une libération. 

Il n'aura plus à supporter ses propres supplices.

Mais l'amour, elle n'avait pas idée des dommages qu'elle pouvait causer.

On n'y voyait que du positif, comme quelque chose de ravivant, rallumant les flammes les plus éteintes.

Même si elle n'en avait pas idée de comment se fait-il que ce soit si puissant. Elle ne savait pas non plus qu'elle avait un côté destructeur. 

Elle voulait l'essayer, elle voulait savoir comment est-ce qu'un simple être pouvait causer cet éclat d'émotions, toutes plus denses les unes des autres.

Elle voulait prendre le risque d'être détruite, tout ce qui l'importait, c'était de ressentir une émotion forte, tellement qu'elle en tremblerait, qu'elle ne pourrait jamais et jusqu'à la fin des temps oublier la sensation et la revivre à chaque fois comme si c'était la première fois.

Ce qu'elle savait par contre, c'est que les émotions destructrices étaient plus fortes que toutes autres émotions.

Elle était si concentrée qu'elle ne remarqua pas la présence de Manjiro, sa tête posée sur ses genoux.

Elle posa son livre sur le lit et le scruta.

_ Je suis fatigué, dit-il simplement.

_ Tu travailles beaucoup ces derniers temps.

_ Ouais.

_ Que fais-tu par terre, assieds-toi sur le lit.

_ Non, je suis bien comme ça.

_ D'accord.

_ Ça te dirait une balade nocturne ?

_ Tu n'es pas fatigué ?

_ Je ne le serais plus si tu l'acceptes.

_ J'accepte.

Il se releva et tendit la main vers elle pour qu'elle se lève à son tour.

_ Pas la peine de te changer, on sortira en voiture.

Elle hoche la tête et se fait escorter par Manjiro qui lui tenait la main.

Arrivé à la voiture, il lui ouvrit la portière et lui laissa le temps d'entrer dans la carrosserie pour ensuite la refermer et se mettre à son tour derrière le volant.

_ Où allons-nous ?

_ Juste une balade en voiture, ça ne te dérange pas ?

_ Aucunement.

Le silence régnait dans l'habitacle, Manjiro se contentait de conduire tandis que Yami observait le doux paysage éclairé par les quelques lampadaires sur la route.

Malgré l'heure tardive, de nombreuses voitures circulaient, la plupart des employées n'attendant qu'une chose : rentrer à la maison pour se reposer après une dure journée de travail.

_ Tu as l'air de t'amuser, Manjiro décida enfin de briser ce silence qui trottait autour d'eux. Même si l'atmosphère n'était pas gênante, il voulait à tout prix lancer la discussion.

_ Avec Hisako, il ajoute peu après.

_ Pas vraiment, à vrai dire, je suis assez déçu.

_ De ?

_ Elle n'agit pas d'une façon assez excessive comme je l'imaginais. Quand elle a fait sa crise la première fois, j'ai aperçu le potentiel qu'elle avait, mais actuellement, je ne vois rien de tel.

_ Pousse-la à bout et tu auras le résultat que tu voudras.

_ C'est ce que j'ai prévu de faire, n'as-tu pas des informations qui pourraient m'aider ?

_ Pour une raison que j'ignore, elle n'aime pas rester seule, elle a besoin d'être constamment entourée, à part si elle est de bonne humeur, là, elle peut supporter la solitude.

_ Je verrai comment me servir de cette information.

_ Quand elle est à bout, elle a tendance à perdre complément la boule.

_ J'en ai déjà fait l'expérience, mais ce n'était pas assez, je retenterai le coup une seconde fois et cette fois-là, je m'assurai d'avoir un bien meilleur résultat que le précédent.

_ Utilise Sanzu, il lui tient à cœur.

_ Je vois que tu es investi dans mon projet, d'où vient cette motivation ?

_ Je te l'ai déjà dit, quand il s'agit de toi, ça me concerne.

_ Alors, la problématique de mon prochain projet sera : pourquoi t'intéresses-tu autant à moi ?

Il pouffa et se reconcentre sur la route.

_ Ne cherche pas à comprendre, tu ne trouveras pas de réponse. 

Il finit par se garer dans un parking déserté puis abaissa son siège pour s'allonger, lui offrant une position assez confortable tout en observant le ciel étoilé. 

Depuis qu'elle était au Bonten, elle avait directement accaparé l'attention du chef.

Pour une raison qu'elle ignore, c'était elle, la membre qu'il tolèrait le plus.

Haunted By Death {Bonten×oc}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant