Il est minuit passé, mon insomnie se calme et je pique du nez. Je vais enfin pouvoir fermer l'œil et me reposer.
J'ai 19 ans et je vis seule dans un appartement de trois pièces depuis plus d'un an, condamnée à quitter la maison familiale pour mes études. J'ai perdue ma mère il y a quelques mois, ce que je reproche à mes études et mon départ précipité, je n'ai jamais connu mon père.
L'appartement est petit et peu isolé, mais il me convient. J'ai tout ce dont j'ai besoin, une cuisine ouverte sur le salon, une salle de bain, une chambre et les commerces à proximité. Tout ce dont j'ai besoin pour être heureuse alors... Pourquoi suis-je encore si... Déprimée ?
Après avoir passé des heures sur mon téléphone à scruter le moindre mail ou coup de téléphone tardif, je décide dès à présent de l'éteindre et de partir me coucher.
Je me lève de mon canapé, je vais dans ma chambre, je branche mon téléphone et je me glisse sous ma couette en serrant doucement ma bouillotte. Je ferme les yeux et commence à rêver.
C'était un doux rêve, ou plutôt un souvenir de ma plus tendre enfance. Des souvenirs de mon enfance qui ressurgissent en tant que flash-back endormi. Ma mère qui me prend dans ses bras, ma mère qui joue avec moi dans le bain, ma mère qui s'amuse à me faire tourner de plus en plus vite sur le tourniquet du parc de jeux, et... Un homme... Cet homme...
Mon rêve fut perturbé quand j'entendis mon téléphone me signaler un appel, il est 3h33 du matin, c'est étrange que quelqu'un daigne m'appeler à une telle heure. Mais ce qui est encore plus étrange, c'est que mon téléphone sonne alors que je l'avais éteins.
La lumière de mon téléphone m'aveugle tellement que je peux à peine distinguer le numéro de la personne qui m'appelle, je saisis mon téléphone et arrive difficilement à décrocher.
- A... Allô..? Dis-je avec une voix fatiguée.
Aucune réponse, cinq longues secondes sont passées et toujours rien, jusqu'à ce qu'une musique enfantine et effrayante se lance. Elle m'a l'air familière mais quand elle commence à devenir de plus en plus grésillante et forte dans mes oreilles, je décide de raccrocher brutalement.
- Vade retro.. Dis-je, encore sous l'effet de surprise.
L'enfoiré, qui que ce soit, ce fumier a trouvé le moyen de me gâcher la nuit. Incapable de me rendormir, je décide de me lever de mon lit pour aller me faire un café, je suis encore préoccuper par ce qui vient de ce passer, j'essaie de remettre des mots sur les paroles de cette chanson qui ne me sort pas de la tête mais la qualité du son est tellement médiocre que je n'y parvint pas.
Tout ce qu'il me reste à faire, c'est prier pour que cela ne se reproduise pas et essayer de me rendormir, mais avec la grande tasse de café que je viens de me prendre, je doute fort d'avoir la capacité de fermer un seul œil.
Je tourne et vire dans mon lit pour essayer de me reposer mais rien n'y fait, cet air me trotte dans la tête et me colle au derrière comme un vieux collant moulant. Je décide alors de me relever et de me mettre sur mon canapé pour regarder un peu la télé.
Je zappe, je zappe, mais rien d'intéressant hormis de la politique et des documentaires animaliers. Je décide alors de zapper sur une chaîne de dessins animés pour enfants et c'est là que mes flash-back reviennent.
Je tannais ma mère pour regarder ces fichus dessins animés, mais au final, ça ne lui déplaisait pas tant que ça puisqu'elle riait avec moi à plein nez, ce souvenir me fit piquer un petit ricanement.
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J'étais dans une pièce bien éclairée et bizarrement enfantine, il y avait des couleurs très vive, très style pop-art, je ne savais pas où je me trouvais exactement mais d'une façon ou d'une autre, cette pièce me disait quelque chose..
Je contemplais la pièce en essayant de comprendre sa morphologie, mais quand je me suis retournée la porte par laquelle je suis entrée était grande ouverte alors que je me souvenais très bien l'avoir refermée. Entendant des bruits étranges derrière moi, je me retourne brusquement sous l'effet de la peur et voit une véritable scène d'horreur.
Une énorme mare de sang dans laquelle gises une dizaine de corps d'enfants, d'environ 8 ans, tous entassés les uns sur les autres. Sentant mes mains étrangement collantes et puantes, je me regarde dans le seul miroir de la pièce pour y voir mes mains et ma tenue entièrement tachées de sang.
Est-ce moi l'auteure de tout ce massacre ? Pourquoi ? Comment ? Milles questions se bousculent dans ma tête. Je deviens folle. Je ne peux plus faire un seul mouvement. Je suis bloquée.
Quand soudain, deux mains gantées blanches se posent sur mes épaules, mon sang se glace à son toucher, de qui s'agit-il ? En voulant regarder dans le miroir pour voir qui osait me toucher, une lumière blanche m'aveugla, je ne vois plus rien et soudain... Le noir total.
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J'ouvris les yeux et me rendit compte qu'il ne s'agissait que d'un cauchemar, quelle nuit.. Je suis bien surprise de me rendre compte que mon horloge biologique arrive à tenir le coup avec tout cela.
- Merde.. J'ai mal au cou.. Cela m'apprendra à m'endormir assise sur le canapé.. Dis-je à moi-même.
Je me leva du canapé en direction de ma meilleure amie : La cafetière. Je me sert un bon café corsé pour commencer la journée du bon pied et espérer pour que ce cauchemar me sorte de la tête.
Ce café est passé dans mon gosier comme un shot de Vodka pure, ce qui me remonta à bloc pour la journée qui m'attends, je me dirigea dans ma chambre et fouilla mon armoire à la recherche d'une tenue confortable et pratique à mettre.
Je finis par mettre un petit chemisier blanc à manches longues avec une longue jupe noire et moulante, voilà un beau clicher pour la secrétaire que je suis, ensuite je me dirige dans la salle de bain et décide de mettre de l'anti-cernes, un peu de mascara et du gloss brillant léger.
Enfin, je prends mon sac à main, mes clés, jette un dernier coup d'œil à l'appartement pour vérifier que je n'ai rien oublier et referme la porte à double tour.
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Déconnectés - Le murmure des ombres
HorrorAyda, une jeune femme dynamique, emménage dans un charmant appartement en plein cœur de la ville, espérant y trouver un havre de paix après de longues journées de travail. Cependant, des phénomènes étranges commencent à se manifester. La télévision...